Le Covid-19 impacte de plein fouet les secteurs de la Construction et de l'immobilier

Le Covid-19 impacte de plein fouet les secteurs de la Construction et de l'immobilier

Le Covid-19 a surpris l’ensemble des acteurs de la Construction et de l’immobilier. Suivez l’actualité en direct et les premières répercussions du coronavirus sur le BTP.




Dès l’annonce par le gouvernement des premières mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus, le 13 mars, des experts de l’immobilier ont fait un premier bilan des impacts du Covid-19.

 

Le second train de mesures prises par la France a restreint fortement l’activité des commerces, afin de limiter la propagation du virus. En effet, seuls les commerces assurant des services stratégiques et essentiels peuvent poursuivre leurs activités. Le 13 mars, le gouvernement détaille des mesures de soutien aux entreprises.

 

Les négociants en bois et matériaux obtiennent cependant, après discussion avec le ministre de l'Economie et des Finances, la possibilité de poursuivre dès le 16 mars la livraison des matériaux et l’ouverture de leurs agences.

 

Comment poursuivre l'activité sur les chantiers de construction ?

 

Sur le terrain, dès le 16 mars, les difficultés sont néanmoins présentes et certains se posent la question suivante : les chantiers de construction pourront-ils rester ouverts ?

 

Les syndicats des entreprises de construction, Capeb, FFB et FNTP, se consultent et demandent à l’unisson le 17 mars la suspension des chantiers.

 

Mais le gouvernement annonce, par la voix du premier ministre, que ces activités ne sont pas interdites et doivent se poursuivre dans la mesure du possible. Pourtant, le lendemain, le 18 mars, le désarroi voire la zizanie règnent sur les chantiers.

 

La veille, dans la soirée du 17 mars, les architectes s’inquiètent des conséquences de la crise sanitaire sur leur activité dans un communiqué.

 

Le 18 mars, le gouvernement promet des mesures afin d’assurer la gestion des copropriétés.

 

Bras de fer entre l'Etat et les syndicats de la construction

 

Le 18 mars, l'Etat exhorte les entreprises de la Construction à poursuivre leurs activités, mais nombre d'entre elles décident de se mettre à l'arrêt. Le gérant d'AppliRoc, spécialisé dans l'aménagement de voierie, explique sa décision prise le 19 mars.

 

Le 19 mars, les entreprises du BTP ne savent plus sur quel pieds danser : faut-il ou non stopper son activité, sera-t-il possible de bénéficier du chômage partiel ? La Capeb s'oppose à nouveau aux consignes de l'état dans un communiqué.

 

Le 19 mars, la réaction de la ministre du Travail, après le communiqué de la Capeb, heurte les entreprises du BTP. La ministre interrogée sur LCI évoque le manque de civisme des entreprises du BTP. Le soir même, le président de la FFB, Jacques Chanut dénonce les propos scandaleux de la ministre du travail.

 

Le 20 mars, la Fédération du négoce bois et matériaux, FNBM, appelle ses adhérent à réouvrir leurs agences à partir du 23 mars, au moins de manière partielle.

 

Le 20 mars, après 5 jours de désaccord sur la poursuite ou non des chantiers, les acteurs du BTP et le gouvernement sont proches d'un accord.

 

Signature d'un accord entre l'Etat et le BTP

 

Le 21 mars, un accord est signé entre le gouvernement et les organisations professionnelles du BTP pendant le week-end dans le but de poursuivre les chantiers, si les conditions sanitaires le permettent. Un guide de bonne conduite doit voir le jour et conditionne l'accord signé.

 

Le lundi 23 mars, les entreprises et acteurs du BTP prennent connaissance de l'accord signé par le gouvernement et les organisations professionnelles du BTP. Les chantiers pourront-ils reprendre avec cet accord ? Des conditions sanitaires strictes devront être respectées et on attend davantage de mesures à ce sujet. l'OPPBTP doit notamment présenter des mesures de prévention à prendre sur les chantiers. Les entreprises demeurent désemparées et la plupart décident de ne pas reprendre l'activité dans les conditions actuelles.

 

Toutefois, les entreprises ne restent pas les bras croisés, et un menuisier lance un appel aux menuisiers pour créer des "Paravirus" afin de protéger officines de pharmacie, boulangeries et bureaux de tabac.

 

Le 23 mars, Saint-Gobain présente les mesures prises par le groupe pour s'adapter à la pandémie tant du point de vue de ses activités industrielles que de celles de la distribution (dont le groupe POint.P).. Depuis le début du confinement, en effet, de nombreux industriels de la construction ont signifié leur intention de stopper leur activité, la fermeture du négoce compliquant également leurs livraisons...

 

Le 24 mars, les majors du BTP font le point sur leurs activité. Et l'Etat doit résoudre un conflit entre les professionnels immobiliers et les notaires, ces derniers étant accusés de bloquer des transactions en raison du coronavirus.

 

Le 27 mars, on attend toujours un guide, élaboré par les acteurs de l ’OPPBTP et toutes les parties prenantes de l'acte de construire. Il détaille les conditions dans lesquelles, le travail pourra reprendre sur les chantiers. A défaut, les entreprises pourront bénéficier du chômage partiel. Mais les ministères du Travail et de la Santé qui examinent le projet final veulent revoir la copie, d'où le retard qui met en colère le président de la Capeb, Patrick Liebus.

 

Le 27 mars, L'Etat promet la construction 50 000 nouveaux logements après la crise, via les deux principaux bailleurs français.

 

Publication du guide tant attendu de l'OPPBTP le 2 avril et premières réactions

 

Le 2 avril, le guide de l’OPPBTP détaillant les conditions sanitaires à respecter pour travailler sur les chantiers est publié ! Il a été validé par les ministères du Travail et de la Santé après 10 jours de va-et-vient entre les organisations professionnelles du BTP et le gouvernement.

 

Le 3 avril, l'examen des prescriptions du guide de l’OPPBTP révèle qu'elles sont sévères. Les chantiers qui ne peuvent s’y conformer doivent être arrêtés.

 

Le 6 avril, les syndicats hormis la CFDT se déclarent opposés à la reprise des chantiers malgré la publication du guide de prescriptions sanitaires par l'OPPBTP.

 

Certaines entreprises artisanales, dont l'entreprise de Thierry Gesset-Parment, président interdépartemental du Grand Paris, n'hésitent pas à confier que leurs salariés ont peur de revenir sur les chantiers

 

Le 6 avril, les dépanneurs se réorganisent pour assurer les chantiers d'urgence et de dépannage en matière de chauffage, eau chaude sanitaire et électricité

 

Un guide critiqué, toujours pas de masque (mais des visières d'hygiène) et des ordonnances rectifiées

 

Le 7 avril, quatre fédérations de maîtres d’ouvrage critiquent une partie du contenu du guide de l'OPPBTP. Ils déplorent que ce guide traite d’aspects contractuels et de partage des responsabilités entre acteurs qui ne relèvent pas de la compétence de l’Organisme de prévention. Mais approuvent les conditions sanitaires à mettre en oeuvre sur les chantiers.

 

Le 10 avril, les préconisations de sécurité sanitaires de l’OPPBTP concernant la reprise des activités de chantier sont mises à jour, concernant le port des masques. Le port de masque de type FPP1 est recommandé notammment en cas de proximité sur les chantier ou de travail dans un milieu confiné. Certains masques préconisés sont en effet introuvables... Mais des inventeurs mettent au point des visières en plastiques qui peuvent se clipser sur les casques et casquettes.

 

Le 10 avril, les organisations professionnelles annoncent que les travailleurs indépendants de l’artisanat et du commerce bénéficieront, en avril, d’une « indemnité de perte de gains ».

 

Le 15 avril, le gouvernement rectifie une ordonnance précédente qui inquiétait le monde du logement concernant la suspension des délais en matière d'urbanisme et notamment pour les permis de construire.

 

Le 16 avril, la fédération DLR (distributeurs, loueurs, réparateurs) rappelle dans un long communiqué que les entreprises ne peuvent pas se prévaloir du cas de force majeure Covid-19. Les loueurs sont en effet confrontés à de nombreuses demandes de suspension, résiliation, reports de contrat de location et de paiement de loyers de leurs clients. Et conseillent une négociation plutôt qu'un passage en force.

 

Source : batirama.com

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