Reconversion des Fonderies du Poitou en centrale photovoltaïque et production d'hydrogène

Les Fonderies du Poitou ont définitivement fermé il y a bientôt trois ans. © Gabin Grulet / Radio France

Le chantier de création d'un parc industriel tourné vers les énergies vertes a débuté sur le site désaffecté des Fonderies du Poitou (Vienne), reprises en 2023 par un consortium.




Le chantier de création d'un parc industriel tourné vers les énergies vertes a débuté sur le site désaffecté des Fonderies du Poitou (Vienne), reprises en 2023 par un consortium qui veut y installer une centrale photovoltaïque et produire de l'hydrogène renouvelable.

 

 

 

Les heures de gloire des Fonderies du Poitou

Les Fonderies du Poitou, longtemps sous-traitant de Renault, comptaient quelque 2 000 salariés au plus fort de son activité, dans les années 1990-2000, avant de réduire progressivement, jusqu'à la fermeture définitive du dernier site, à Ingrandes-sur-Vienne, à l'été 2022.

Dans le projet de reconversion du site, cette préservation de la mémoire d'un site emblématique ne sera pas omise puisqu'il est question que TSE "travaille en lien avec l'association des anciens fondeurs afin de préserver la mémoire du site et de ses anciens ouvriers" et qu'un musée puisse voir le jour dans un local qui leur sera spécialement dédié, ainsi que l'indique Alban Casimir, le directeur général délégué à la convergence industrielle chez TSE, producteur français indépendant d'énergie solaire.

 

Un an après la fermeture définitive de la Fonderie du Poitou Alu, sous-traitant automobile qui employait 290 salariés situé à Châtellerault (Vienne), le tribunal de commerce de Paris a validé le rachat des actifs fonciers par un consortium français alliant TSE, producteur d'életricité solaire et Lhyfe, spécialiste de l'hydrogène renouvelable. © Fonderies du Poitou

 

 

 

Une multifactory de la transition écologique

"L'idée est de pouvoir créer sur ce site emblématique une espèce de multifactory autour de la transition écologique et de relancer une autre aventure, adaptée aux besoins d'aujourd'hui", a déclaré à l'AFP Alban Casimir.

Sur les 43 hectares des ex-fonderies à Ingrandes, TSE occupera environ 26 ha pour développer une vaste centrale photovoltaïque, "avec potentiellement des batteries", et une plateforme logistique, précise Alban Casimir. 

L'ancien centre d'enfouissement technique sur la commune voisine d'Oyré a également été repris par TSE et sera exclusivement consacré à la production d'énergie solaire.Au total, l'électricité produite représentera l'équivalent de la consommation de la ville de Poitiers (environ 90 000 habitants), selon TSE.

L'autre entreprise du projet, le producteur français d'hydrogène décarboné Lhyfe, prévoit la construction "d'une unité de production d'hydrogène vert et renouvelable" sur environ 16 hectares, qui pourra être alimentée par l'électricité produite par TSE.

 

 

 

Entre 250 et 300 emplois à la clef

Ce projet de "reconversion industrielle au service de la transition énergétique", pour un investissement total de plusieurs centaines de millions d'euros, permettra de contribuer au développement économique du territoire avec 250 à 300 créations d'emplois à la clé, souligne Pierre-Yves Lambert, le directeur général de TSE.

Le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, a salué un "projet stratégique dans le contexte géopolitique actuel". 

Pour TSE, la mise en service est prévue en 2027.




Source : batirama.com / Laure Pophillat / © Gabin Grulet / Radio France

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Après un doctorat en Littérature française, puis un passage de quelques années dans l'enseignement (du français, notamment aux Compagnons du Devoir et du Tour de France), Laure Pophillat s'est tournée vers la rédaction web, ainsi que le journalisme. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent !

Aujourd'hui rédactrice en chef du bimédia Batirama, elle oriente la ligne éditoriale vers un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière bâtiment et construction, avec une prédilection pour les portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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