En plein débat sur le futur énergétique de la France, une nouvelle association de professionnels du photovoltaïque, la Fédération nationale de l'énergie solaire (Fnes), vient d'être lancée avec un objectif, celui de structurer le secteur et mieux répondre au "solar bashing" contre cette énergie renouvelable.
Floriane de Brabandère est présidente de la Fnes.
Depuis plusieurs mois, les critiques de la droite et de l'extrême droite se sont multipliées contre les énergies renouvelables dont le photovoltaïque, accusées de faire grimper les coûts de raccordement et le poids pour les finances publiques, comme de faire de l'ombre au nucléaire, majoritaire en France.
La droite et l'extrême droite ont tenté d'instaurer un moratoire sur les nouvelles installations renouvelables, mesure finalement rejetée le 24 juin par une large majorité à l'Assemblée nationale lors de l'examen de la proposition de loi "Gremillet" sur la programmation énergétique de la France, qui doit revenir devant les députés fin septembre.
Cette association, dont les statuts ont été symboliquement déposés le 21 juin, jour du solstice d'été, avant d'être officiellement lancée lundi 14 juillet 2025, vise à fédérer la filière dans "toute sa diversité" :
– installateurs,
– équipementiers,
– distributeurs,
– financeurs,
– bureaux d'études,
– organismes de formation, etc.
L'association entend répondre à un "besoin stratégique : affirmer une vision claire et partagée de la filière solaire" tout en luttant avec "pédagogie" contre le "solar bashing" et les "idées reçues" ou encore les "oppositions idéologiques" sur le solaire, selon son manifeste transmis à l'AFP.
La filière s'estime victime "d'attaques assez injustes, qui peuvent être utilisées pour de la récupération politique, qui parfois sont idéologiques [...] et qui sont très court-termistes", explique à l'AFP la présidente de la Fnes.
L'association se veut complémentaire de l'action des syndicats représentatifs des renouvelables, tels que le SER (Syndicat des énergies renouvelables) et Enerplan, pour le solaire. "Le but n'est pas de les remplacer", ni de "rajouter une voix en plus [...] face à l'administration", précise Floriane de Brabandère, mais de "mettre tout le monde autour de la table pour avoir des débats en interne dans la filière" sur des thématiques telles que l'emploi, ou bien la formation.
Le décret de la programmation pluriannuelle de l'énergie, qui détaille les objectifs par énergie, avec de possibles ajustements à la baisse sur le solaire, est lui attendu "avant la fin de l'été", avait assuré le ministre de l'Énergie, Marc Ferracci, le 8 juillet 2025.