Samaritaine : vers une reprise des travaux ?

Samaritaine : vers une reprise des travaux ?

Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Paris s'est prononcé pour la suspension de l'annulation d'un permis de construire du chantier du grand magasin parisien.




Le tribunal administratif a annulé, le 13 mai, le permis de construire de la partie dite "Ilot Rivoli" du gigantesque chantier de rénovation de la Samaritaine, à la demande de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF).

 

Cette association s'inquiète de la transformation du bâtiment et du respect des règles d'urbanisme. La Samaritaine et la mairie de Paris ont fait appel de cette décision mais, en attendant l'examen au fond, ont demandé un sursis à exécution.

 

L'appel n'étant normalement pas suspensif, ce sursis permettrait, s'il était accordé, que les effets du jugement du tribunal administratif ne prennent pas effet immédiatement. Concrètement, il suspendrait l'annulation du permis de construire et permettrait aux travaux de se poursuivre, dans l'attente d'une décision sur le fond.

 

"Un contexte médiatique passionné"

 

Dans ses observations, le rapporteur public, Sonia Bonneau-Mathelot, a évoqué le "contexte médiatique passionné" entourant ce dossier, invitant justement la cour à le "dépassionner". "Il ne vous appartient pas de vous ériger en juge du bon goût", a-t-elle ajouté, évoquant les diverses appréciations qu'a suscité ce projet.

 

Mi-mai, le tribunal administratif avait estimé que la juxtaposition du nouveau bâtiment prévu par LVMH, plus particulièrement sa façade ondulante exclusivement réalisée en verre, et d'immeubles parisiens en pierre, "variés mais traditionnels", apparaissait "dissonante".

 

Mme Bonneau-Mathelot a détaillé une foule d'éléments architecturaux des bâtiments entourant la Samaritaine pour remettre en cause ce qui était présenté comme un ensemble haussmannien uniforme.

 

"Le bâtiment ne tranche pas avec le tissu existant"

 

Hauteurs et toitures différentes, ornements sur certains bâtiments mais pas d'autres, pour elle, "le quartier est caractéristique d'une certaine hétérogénéité". Dès lors, le nouveau bâtiment prévu "ne nous parait pas trancher avec le tissu existant", a exprimé le rapporteur public.

 

"Le sursis à exécution revient à délivrer un permis de démolir, démolir ce qui reste à démolir", a plaidé l'avocat de la SPPE, Me Arnaud de Chaisemartin.

 

Invitant la cour à "laisser (passer) un peu de temps pour que les débats s'apaisent", il a affirmé que "les auteurs du projet (voulaient) déconstruire, se mettre en opposition" avec l'architecture existante. La décision a été mise en délibéré au 16 octobre.

 




Source : batirama.com / AFP

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