wienerberger initie un plan de compensation écologique inédit pour sa carrière de Chagny

wienerberger initie un plan de compensation écologique inédit pour sa carrière de Chagny. © Laure Pophillat

Consciente de l'impact de sa carrière de Chagny (71) sur les milieux naturels et en lien avec ses obligations réglementaires, wienerberger a initié un plan de compensation écologique inédit.




Ouverte en 2019 sur 51 hectares, dont 44 exploitables, la carrière de Chagny est dédiée à l’extraction d’argiles et sables pour les usines locales de wienerberger. Toutefois, consciente de son impact sur les milieux naturels et en lien avec ses obligations réglementaires, l’entreprise a initié un plan de compensation écologique inédit, portant sur 110 hectares de forêts de feuillus en Bourgogne. Co-construit en partenariat étroit avec l’Office National des Forêts (ONF), le Conservatoire des Espaces Naturels de Bourgogne (CENB), la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural) Bourgogne et plusieurs propriétaires publics du territoire (le SIRTOM – Syndicat Intercommunal de Ramassage et de Traitement des Ordures Ménagères de Chagny –, le SIGFFF – Syndicat Intercommunal de Gestion Forestière de Fontaines & Farges-lès-Chalon – et le Centre Hospitalier William Morey de Chalon-sur-Saône), ce projet inscrit la carrière de Chagny dans une dynamique de préservation durable de la biodiversité locale.

wienerberger est le plus grand producteur mondial de briques et le leader du marché des tuiles en terre cuite en Europe ainsi que des pavés en béton en Europe de l'Est. Dans le domaine des systèmes de canalisations (tuyaux en céramique et en plastique), l'entreprise est l'un des principaux fournisseurs en Europe et l'un des principaux fournisseurs de produits de façade en Amérique du Nord. Début 2024, wienerberger a finalisé avec succès l'acquisition de Terreal, devenant ainsi le premier fournisseur européen de solutions innovantes tout-en-un pour la toiture et l'énergie solaire, ainsi que de solutions pour l'ensemble de l’enveloppe du bâtiment en Europe et en Amérique du Nord.

 

 

 

Avec ses plus de 200 sites de production, wienerberger a généré un chiffre d'affaires d'environ 4,5 milliards d'euros, dont 187 millions d’euros pour la France. Ici, le stand de wienerberger à Rennes, lors du salon Artibat 20025. © Laure Pophillat

 

"À Chagny, nous avons voulu compléter une obligation par une véritable opportunité : celle de renforcer la biodiversité et de travailler main dans la main avec nos partenaires locaux. Ensemble, nous avons choisi d’investir dans des solutions durables et ambitieuses, utiles pour les espèces mais aussi pour les habitants et les territoires qui vivent au contact de ces forêts. Nous sommes fiers de contribuer à un projet qui constitue une véritable dynamique collective, en phase avec nos engagements RSE" explique Laure Dupuy-Naulet, Directrice RSE de wienerberger France en lien avec Vincent Lantié, responsable foncier.  © Bourgogne-Bâtir

 

 

 

La compensation écologique : transformer une contrainte réglementaire en projet collectif

Afin de limiter l’impact des carrières sur les milieux naturels et les espèces protégées, la réglementation française impose aux exploitants de suivre la démarche ERC (Éviter, Réduire, Compenser) : lorsque l’évitement et la réduction ne suffisent pas, la compensation vise à recréer des conditions favorables à la biodiversité en d’autres lieux. Cela passe par la restauration, la réhabilitation ou encore la création de milieux naturels équivalents, en garantissant leur pérennité comme en assurant la gestion de ces projets sur une période de 30 ans minimum.

Afin d'apporter une plus-value à ces obligations réglementaires, wienerberger a fait le choix d’inscrire ses actions de compensation dans la gestion forestière locale, en s’appuyant sur des partenariats solides avec les collectivités et institutions.

 

 

 

Une réponse environnementale construite avec et pour le territoire

wienerberger a donc mis en place sa démarche ERC, permettant de protéger la faune locale et ses habitats, notamment oiseaux forestiers, chauves-souris et amphibiens : en protégeant ces espèces clés, c’est l’ensemble de l’écosystème et des autres espèces environnantes qui en bénéficient.

En parallèle, le projet de compensation de wienerberger réside dans la restauration et la création d’un réseau de vieux bois sur 110 hectares de terrain, en tenant compte des dynamiques forestières propres à chaque espace. Après avoir constitué 20 % de surfaces de compensation sur ses propres terrains, wienerberger a identifié, avec la SAFER Bourgogne, trois propriétés publiques désireuses de favoriser la biodiversité mais disposant de moyens limités pour ce faire. En s’ouvrant ainsi à des partenaires locaux, wienerberger permet d’ancrer ses mesures dans la réalité du territoire, tout en assurant des bénéfices écologiques concrets et durables pour les habitants comme pour la biodiversité.

 

 


Des mesures concrètes et adaptées à chaque site

Ainsi, trois sites partenaires accueillent 80 % des mesures de compensation, avec des actions adaptées à leurs spécificités. Chaque partenariat est encadré par une convention et associe l’ONF qui apporte son expertise afin de garantir la réussite et la durabilité des mesures.

 


Le SIRTOM de la région de Chagny

28 hectares de forêts en repousse spontanée en partie envahies par le robinier faux-acacia, issues d’anciens sites d’extraction d’argile, vont être gérés sur 30 ans de façon à les orienter vers un peuplement de feuillus bourguignon plus typique. La réouverture de mares forestières et l’aménagement d’ornières permettent de créer des zones favorables à la reproduction des amphibiens, dont la mobilité est limitée. Des mesures spécifiques sont également mises en place pour la gestion de la forêt, afin de limiter la propagation de plantes envahissantes et bénéficier aux chauves-souris et oiseaux forestiers. Enfin, 5 hectares sont gérés en îlots de vieillissement afin de soutenir la biodiversité.

 

Futaie feuillue vue de l’intérieur au début de l’automne dans la froêt bourguignonne. © Jean Pierre Chasseau / ONF


Le Syndicat intercommunal de gestion forestière de Fontaines & Farges

Sur les 530 hectares de forêts de feuillus gérés par le SIGFFF, 35 ont été retenus pour participer à la compensation écologique de wienerberger, en raison de leur fort potentiel d’amélioration de la biodiversité. Les mesures comprennent la conservation de trois arbres matures par hectare (chênes, charmes, hêtres) pour créer des micro-habitats, la mise en place d’îlots de vieillissement et de sénescence, ainsi que l’amélioration des mares existantes. Un suivi scientifique sur trente ans est déployé. De plus, wienerberger compense financièrement la perte de production de bois engendrée par ce dispositif.

 


Le Centre Hospitalier William Morey de Chalon-sur-Saône

Près de 22 hectares de forêts issus du patrimoine foncier du Centre Hospitalier sont mobilisés pour accueillir les mesures de compensation. Elles incluent :

– la préservation d’arbres matures ;

– La gestion d’un îlot de vieillissement sur trente ans ;

– Et, enfin, la conservation de bois mort au sol, favorisant la biodiversité.

 

La proximité de certaines parcelles avec des étangs forestiers constitue un atout supplémentaire pour des espèces sensibles telles que le Murin de Daubenton, une chauve-souris pêcheuse.

 

En plus du tragus pointu commun à toutes les chauves-souris du genre Myotis, le murin de Daubenton se caractérise par un pelage dense et de courtes oreilles qui émergent d'un front bien velu jusqu'au museau. Il possède aussi de grands pieds qu'il utilise pour capturer les insectes au dessus des étendues d'eau calme. Son vol en grandes courbes à ras de l'eau est alors très caractéristique. © Pascal Saulay / Parc National des Écrins

 



Source : batirama.com / Laure Pophillat / © Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Après un doctorat en Littérature française, puis un passage de quelques années dans l'enseignement (du français, notamment aux Compagnons du Devoir et du Tour de France), Laure Pophillat s'est tournée vers la rédaction web, ainsi que le journalisme. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent !

Aujourd'hui rédactrice en chef du bimédia Batirama, elle oriente la ligne éditoriale vers un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière bâtiment et construction, avec une prédilection pour les portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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