France stratégie dénonce des politiques "non optimales" pour la rénovation énergétique

France stratégie dénonce des politiques

Manque d'accompagnement, dispositifs d'aides insuffisants… Le rapport de France Stratégie publié le 30 novembre pointe du doigt les politiques de rénovation énergétique des logements.




"Depuis l'adoption de la première SNBC (Stratégie nationale bas-carbone, ndlr), la baisse des émissions dans le secteur du bâtiment demeure insuffisante au regard des objectifs", note l'organisme France Stratégie, qui dépend de Matignon.

 

En 2020, déjà, le Haut conseil pour le climat (HCC), cité dans le rapport, pointait l'insuffisance des dispositifs de subvention comme MaPrimeRénov' ou la TVA à 5,5% et des offres de prêt existant jusque-là "face au montant des travaux et à la faible capacité de financement des ménages".

 

"L'obtention des aides n'est par ailleurs pas systématiquement conditionnée à une obligation de résultat en terme de gain de performance énergétique", note France Stratégie, relevant également un "déficit d'accès à l'information et d'accompagnement", "les délais de réalisation des travaux" ou encore la nécessité de "montée en compétences des artisans", qui constituent "autant de blocages à la rénovation énergétique".

 

 

Pas de garantie pour que les nouvelles normes soient "pleinement suffisantes et adaptées"

 

 

Si les dernières mesures mises en place, comme la réglementation environnementale 2020 (RE2020), désormais obligatoire pour les constructions neuves, ou l'interdiction de l'installation de chaudières fonctionnant au fioul "permettront de renforcer l'effort de décarbonation dans le secteur, il n'y a toutefois pas de garantie qu'elles soient pleinement suffisantes et adaptées", estime France Stratégie.

 

 

Un faible calibrage des aides qui explique en partie des rénovation partielles au lieu de complètes

 

 

"Les actions de rénovation entreprises dans les logements se résument aujourd'hui principalement à des gestes isolés ou combinés par couches successives", a ajouté l'organisme, rappelant que 86% des dossiers MaPrimRénov' validés "entre janvier 2020 et juin 2021 concernaient des travaux de rénovation mono-gestes", qui sont, pour 98% d'entre eux, des changements de systèmes de chauffage, "majoritairement des pompes à chaleur, qui, installées dans des logements peu isolés, soulèvent des questions en termes de pointe électrique lors des journées très froides".

 

Or, le coût des travaux et le "faible calibrage des aides (...) expliquent en partie que les ménages" fassent ce choix de mono-gestes, quand "les opérations de rénovation complète en une seule étape (ou très peu d'étapes) sont souvent mises en avant comme condition nécessaire à l'atteinte d'un niveau équivalent BBC" (bâtiment basse consommation).

 

La SNBC fixe comme objectif que le parc résidentiel "atteigne en moyenne un niveau de performance BBC en 2050", a encore précisé France Stratégie.




Source : batirama.com & AFP

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