35 000 m² de bureau neufs à énergie positive 

35 000 m² de bureau neufs à énergie positive 

Bouygues Immobilier poursuit la construction des Green Office, ses bâtiments de bureaux à énergie positive… avec des techniques innovantes en génie climatique.




Fin Mars 2015, Bouygues Immobilier livre son plus récent Green Office à Rueil-Malmaison : 35000 m² de bureaux dans un bâtiment R+6. Le bâtiment comporte deux zones de bureaux - 15 744 m² à l'ouest, 19 256 m² à l'est - et 2700 m² d'espaces mutualisés, dont un Restaurant Interentreprise (RIE).

 

 

  1. Le nouveau Green Office de Rueil-Malmaison est orienté nord-sud, le long des voies des lignes du RER A.
    Doc. PP

 

Conçu par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, ce bâtiment vise trois certifications à la fois :

  • Bepos Effinergie avec CEPmax – 90%,
  • NF Bâtiments TertiairesDémarche HQE niveau Excellent,
  • Breeam Europe Commercial Offices 2009, niveau Excellent.


Dans ce bâtiment, la consommation énergétique au sens des 5 usages de la RT2012 ne devrait pas dépasser 19kWhEF/m².an. Elle sera compensée par une production d'électricité photovoltaïque de 20,2  kWhEF/m².an.

 

 

  1. Les fenêtres des façades Sud, Est et Ouest sont protégées par des stores extérieurs motorisés et pilotés par la GTB du bâtiment. Doc. PP

 

Une équipe de spécialistes



L’équipe de maîtrise d’œuvre se compose du cabinet Wilmotte, de Tribu Energie en tant que BET énergie, de Phung Consulting en tant que BET Fluides et d'Arcobat en tant que coordonnateur des études.

Balas a réalisé la plomberie et équipé le RIE. Cofely Axima a pris en charge le lot climatisation. Les calculs de consommations d'énergie prévisionnels menés par Tribu Energie ont été refaits par Aveltys, une société créée par Bouygues et Schneider Electric.

 

 

  1. Les panneaux suspendus ont uniquement une vocation acoustique. Leur surface a été calculée de manière à ne pas gêner l’émission de chaleur par la dalle active au-dessus. Doc. PP



Alvetys agit ici comme AMO Bepos, puis assurera l'exploitation du bâtiment et s’engagera sur le résultat d’exploitation. Du coup, Aveltys s’est chargé du commissionnement des installations de Génie Climatique et de production d'ECS.

Pac sur nappe phréatique + Dalle active



Pour le chauffage et la climatisation, les concepteurs ont choisi des pompes à chaleur eau/eau réversibles avec puisage et rejet en nappe phréatique. Quatre doubles Pac Trane Aquastream² CGWN 205 au R410A alimentent la dalle active et les unités de confort individuelles.

 

 

  1. Nathalie Tchang du BE Tribu Energie a choisi les Unités de Confort Individuel pour réguler finement la température. Doc. PP



Leur puissance restituée est de 182,5 kW en froid et de 224 kW en chauffage. La température de puisage dans la nappe phréatique est stable toute l'année autour de 12°C. Ces Pac eau/eau installées en sous-sol sont secourues en cas de besoin par des Pac air/eau en toiture : une pac Trane CXAM 90 HE au R410A de 259,48 kW chaud et de 176,46 kW froid pour le bâtiment Est, une pac CXAM 60 HE au R410A de 162,25 kW chaud et de 120,28 kW froid pour le bâtiment Ouest.  

L'ensemble de ces Pac alimentent une dalle active Activ+ de Rehau (Atec n°14/13-1938). La dalle active, divisée en deux circuits Sud et Nord pour chaque bâtiment, fonctionne avec une température de départ de seulement 2 à 3°C au-dessus de la température ambiante en période de chauffage et en dessous en période de rafraîchissement.

30 € HT/m2 environ pour la dalle



Elle couvre 80% des besoins de rafraîchissement, dont une bonne partie en géo-cooling : les compresseurs des Pac sont arrêtés et l'échange s'effectue directement avec le puisage en nappe phréatique à travers un échangeur à plaques.

 

 

  1. De l’extérieur, les grilles d’entrée et de rejet d’air des UCI sont quasi-invisibles. Elles se trouvent ici au-dessus de la poutre blanche. Doc. PP



Selon Nathalie Tchang de Tribu Energie, « le géo-cooling fournira jusqu'à 3 kWh/m².an sur un besoin total de rafraîchissement estimé à 3,2 kWh/m².an, soit plus de 90% si tout se passe comme prévu. La dalle active, fourniture et pose, ne coûte que 30 € HT/m² environ».

Elle comporte, du bas vers le haut, 8 cm de béton, les tubes et 20 cm de béton. Comme toutes les dalles actives, elle est très inerte et ne peut pas réagir rapidement aux événements thermiques, ensoleillement, soudain afflux de personnes dans une salle, etc. Il faut pour cela un système d'émission de chaleur et de froid complémentaire.

 

 

  1. Chaque trame de bureau est équipée d’une multisonde Gilif de Schneider Electrique : présence, luminosité, température, lecture des informations des badges radio que portera le personnel. Doc. PP
     



Un complément par “Unités de confort individuelles”



Les concepteurs ont choisi pour cette tâche spécifique, des appareils baptisés “unités de confort individuel” (UCI) fournis par l’allemand Emco ey posées en about de dalles. Ces UCI sont constituées d'un ventiloconvecteur 4 tubes, complété par un mini-groupe de ventilation double-flux.

 

 

  1. Pour assurer le caractère Bepos du bâtiment, la terrasse est couverte par un auvent portant une toiture en panneaux photovoltaïques Sunpower en silicium cristallin. Doc. PP

 

Les UCI assurent la ventilation avec un taux de récupération de chaleur de 65%, le complément de free-cooling grâce à leur mini-caisson double-flux à échangeur bypassable, le complément de chauffage et de rafraîchissement actifs.

 

 

  1. L’installation photovoltaïque est complétée par 10 onduleurs Refusol. Doc. PP

 

Posées à raison d'une pour deux trames de bureaux, les UCI assurent un débit d'air neuf de 75 m3/heure, plus un débit d'air recyclé éventuel de 31 m3/h, fournissent une puissance froid utile de 359 à 747W selon la vitesse de leur ventilateur et une puissance chauffage de 324 à 606W. La prise et le rejet d'air à l'extérieur sont dissimulés dans des grilles incorporées à la façade.

 

 

  1. Les 6 CTA Swegon Gold RX installées sur le toit, 3 à l'Est et 3 à l'Ouest, couvrent les besoins en renouvellement d'air des parties communes et du petit nombre de salles aveugles. Leurs débits d'air vont de 3780 à 6315 m3/heure, selon les machines. Leurs batteries chaudes et froides sont alimentées par les pac air/eau réversibles Trane installées sur le toit. Doc. PP

 

 

Le Smartbuilding selon Schneider Electric

 

 

  1. L'eau chaude sanitaire du RIE est produite par un système ERS. (Energy Recycling System) de Biofluide Environnement. Il est constitué d'un grand bac de collecte des eaux grises. Un échangeur en inox est noyé dans le bac et constitue la source froide de deux pompes à chaleur eau/eau à régulation par inverter et puissance variable. Le bac confère une inertie importante à l'échangeur : il reste toujours un volume tampon d'eaux grises dans le bac dont la chaleur résiduelle demeure exploitable. Doc. PP

 

Les technologies du lot GTB ont été fournies par Schneider Electric qui a mis en place ses solutions Stibil et Gilif pour la gestion du confort et de l'occupation. Dans le Green Office de Rueil-Malmaison, Stibil pilote l'éclairage, les stores, les UCI et la dalle active grâce au protocole LonWorks sur paire torsadée (FTT10) et Lon sur IP, avec des automates et des actionneurs exclusivement Schneider Electric.

 

 

  1. La variation de puissance des Pac permet de s'adapter à la quantité de chaleur fournie par le débit variable des eaux grises. Les Pac alimentent deux ballons de stockage d'ECS. Doc. PP

 

Chaque utilisateur dispose d'un widget sur son PC qui permet une commande individualisée de la ventilation, de la température et de l'éclairage de son poste de travail. Des sondes de CO2 pilotent les UCI à travers Stibil en mode automatique tant que les utilisateurs ne changent pas la consigne.

 

 

  1. Si le système ERS ne couvre pas les besoins, une chaudière gaz à condensation ACV à bouilleur prend le relais. Doc. PP

 

Stibil prend aussi en charge le comptage des consommations d'énergie et leur remontée vers la supervision. Gilif ajoute des capteurs de présence, de luminosité et la lecture sans contact de badges radio.

 

 

 

  1. L’essentiel des besoins de chaleur et de rafraîchissement du bâtiment est pris en charge par des Pac Eau/eau Trane sur nappe phréatique. Doc. PP

 

Les capteurs Gilif maillent le bâtiment, recueillent et analysent en permanence l'information des badges radio. Le système calcule l'occupation de l'espace et personnalise chaque poste de travail en fonction de l'information envoyée par le badge de la personne qui l'occupe. Selon Schneider, Stibil + Gilif = Smartbuilding.




Source : batirama.com / Pascal Poggi

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