En Corse, le maire de Lecci est condamné pour prise illégale d'intérêt

Plage de Saint Cyprien, Lecci, Corse. © Zen 38 / Wikipédia

Le maire de Lecci (Corse-du-Sud) a été condamné à cinq mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende pour "prise illégale d'intérêt" après avoir délivré des permis de construire à des sociétés liées à ses fils.




Le maire sans étiquette de Lecci (Corse-du-Sud) a été condamné à Bastia à cinq mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende pour "prise illégale d'intérêt", et ce après avoir délivré des permis de construire à des sociétés liées à ses fils, ainsi que l'a indiqué le procureur.

 

 

À l'origine, plusieurs dénonciations anonymes 

Sur le fondement de "plusieurs dénonciations anonymes puis d'un signalement des services de la préfecture de Corse-du-sud, une enquête préliminaire était ouverte au début de l'année 2023 afin de déterminer les conditions de la réalisation de plusieurs opérations immobilières sur le territoire de la commune de Lecci (Corse-du-Sud)", située à proximité de Porto-Vecchio, ainsi que le précise dans un communiqué, le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, à la tête du pôle économique et financier de Bastia.

Cette enquête menée par la section de recherches de la gendarmerie de Corse révélait "qu'au cours de la période courant de 2014 à 2022, six permis d'aménager et près d'une cinquantaine de permis de construire avaient été délivrés par le maire de la commune, Don Georges Gianni, au profit de sociétés intéressant ses fils Matthieu et Nicolas Gianni", poursuit le procureur.

 

 

Le maire de Lecci reconnait les faits

Entendu, le maire de Lecci, également président du Syndicat de valorisation des déchets de la Corse (Syvadec), "reconnaissait la matérialité des faits qui lui étaient reprochés, qualifiés de prise illégale d'intérêt par une personne dépositaire d'un mandat électif" et acceptait "un jugement sur reconnaissance préalable de culpabilité", selon le magistrat.

De fait, à l'issue de sa comparution devant le tribunal correctionnel, il a été condamné à :

– cinq mois d'emprisonnement avec sursis ;

– et 5 000 euros d'amende.

 

Et ce, pour pour prises illégales d'intérêt, comme le prrécise le procureur de la République de Bastia, ajoutant que "cette condamnation n'est pas assortie du prononcé d'une peine d'inéligibilité" au vu "des mesures prises par la commune depuis la révélation des faits pour prévenir le renouvellement des infractions".




Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat / © Zen 38 / Wikipédia

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Après un doctorat en Littérature française, puis un passage de quelques années dans l'enseignement (du français, notamment aux Compagnons du Devoir et du Tour de France), Laure Pophillat s'est tournée vers la rédaction web, ainsi que le journalisme. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent !

Aujourd'hui rédactrice en chef du bimédia Batirama, elle oriente la ligne éditoriale vers un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière bâtiment et construction, avec une prédilection pour les portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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