Plus de stabilité pour les artisans au 2e trimestre, selon la Capeb AURA

Ouvrier du btp nivelant le sol à l'aide d'une machine

Dans sa note de conjoncture du 2e trimestre, la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes mesure une "certaine stabilité d'ensemble" pour les artisans du BTP de la région avec cependant des indicateurs à surveiller, notamment l’emploi.




Lundi 4 septembre, la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes a publié son étude de conjoncture du second trimestre 2023, qui concerne les entreprises artisanales du bâtiment de la région Auvergne-Rhône-Alpes. "Les résultats de l'étude (...) montrent que le marché des entreprises artisanales du bâtiment résiste et réussit à maintenir son niveau d'activité. Des résultats cependant fragiles qui nécessitent un vrai élan collectif pour relancer durablement l'activité des entreprises", précise cependant la Capeb dans son communiqué.

 

Un niveau d'activité stable pour 62% des entreprises

 

Le ressenti d'activité, pour les professionnels interrogés, est globalement satisfaisant, avec 62% des entreprises se maintenant ou indiquant être satisfaites malgré des contraintes fortes. On notera que 38% des chefs d'entreprises jugent le niveau d'activité difficile ou très difficile, soit deux points de plus qu'au précédent trimestre. "C’est notamment le cas des plombiers-chauffagistes, des entreprises de peinture – revêtement, des agenceurs – cuisinistes, des entreprises de plâtrerie et d’isolation, ainsi que des travaux publics, dans les départements de la Savoie, de l’Ain, de l’Ardèche, du Rhône, de la Drôme et de la Haute-Savoie", précise le communiqué.

 

Les carnets de commande se rallongent

 

Les carnets de commande se rallongent ce trimestre, bien que la Capeb précise que la visibilité reste réduite et que l'indicateur doit être surveillée :

  • 48% des artisans ont une visibilité supérieure à 3 mois (+4 point par rapport au 1er trimestre 2023) ;
  • 31% ont une visibilité entre 1 à 3 mois ;
  • 21% n'ont pas de visibilité (-3 point).

 

Une trésorerie à consolider, des marges à conforter

 

69% des entreprises interrogées jugent leur trésorerie de correcte à très bonne : un léger mieux par rapport au premier trimestre. Mais, précise la Capeb, la trésorerie étant directement impactée par la hausse des prix des matériaux et des énergies, elle reste fragile.

Les marges restent minces pour les entreprises du bâtiment ce trimestre : 74% d'entre elles déclarent des marges identiques à celles du précédent trimestre, mais 25% d'entre elles indiquent une baisse. Seules 2% d'entre elles indiquent une hausse des marges.

Le chiffre d'affaires des entreprises reste stable pour 76% d'entre elles. 16% déplorent une baisse et 8% constatent une hausse.

 

Des difficultés de recrutement encore importants

 

Alors que 48 % des artisans interrogés envisagent de recruter ou sont en réflexion par rapport à une future embauche (soit 8% de plus qu'au premier semestre), les entreprises sont confrontées à des difficultés de recrutement et déplorent un manque de main d'œuvre qualifié. Le besoin de main d'œuvre est une priorité pour 21% des entreprises.

 

Le travail dissimulé serait en légère baisse, 16% des artisans indiquant être confrontés à des situation de concurrence déloyale pour cause de travail dissimulé (1 point de moins qu'au premier trimestre).

 

Ne pas supprimer la TVA à 10% pour les travaux d'entretien-amélioration des logements

 

Dominique Guiseppin, président de la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes, refuse le passage de la TVA à 20% pour les travaux de rénovation non-énergétique, de même que 94% de nos lecteurs ayant répondu à notre sondage (452 votants à l'heure de publication). Le président de la Capeb régionale souligne qu'il est nécessaire de protéger les entreprises artisanales du BTP : "L'activité des entreprises continue de se maintenir au 2e trimestre et les chefs d'entreprise font preuve plus que jamais d'adaptation au marché et à ses contraintes... mais l'équilibre est fragile. (...) La proposition récente, purement comptable, de l'inspection générale des finances de supprimer la TVA à 10% pour les travaux d’entretien amélioration des logements de plus de deux ans est dangereuse et risquerait de grever lourdement les engagements de travaux des ménages avec une double conséquence : d’une part, une baisse d’activité pour les entreprises du bâtiment et d’autre part l’incapacité pour la France d’atteindre ses objectifs en termes d’offres de logements. Bien au contraire, dans une démarche de simplification telle qu’annoncée à plusieurs reprises par l’Etat, la Capeb demande l’extension du taux réduit de TVA à 5,5 % à l’ensemble des travaux de rénovation, quels qu’ils soient."

 



Source : batirama.com / Emilie Wood / Photo © ArtPhoto_studio sur Freepik

L'auteur de cet article

photo auteur Emilie Wood
Journaliste, photographe, vidéaste, Emilie Wood travaille depuis 2010 pour la presse, qu’elle soit professionnelle dans les domaines du BTP et de l’agriculture, ou généraliste. Pour Batirama, elle écrit sur des sujets aussi variés que la conjoncture BTP, l’évolution de la réglementation, la rénovation énergétique, les réformes, les innovations, ou encore l’actualité de l’immobilier. Elle apprécie particulièrement réaliser des portraits d’entreprises et révéler les femmes et les hommes qui, chacun à leur manière, font une différence, qu’ils soient entrepreneurs ou collaborateurs d’entreprise.
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