Selon cette étude Xerfi, les diagnostiqueurs immobiliers sont à un tournant de leur histoire. Alors que la performance énergétique est au centre des préoccupations, plusieurs dangers menacent l’activité des diagnostiqueurs : remise en cause de leur légitimité, durcissement des conditions d’exercice…
Les perspectives du marché ne sont pas réjouissantes. Selon les prévisions exclusives de Xerfi, le chiffre d’affaires de la profession baissera de 4% en 2013 alors que certains obstacles paralysent l’activité du secteur.
Les principaux déterminants de l’activité du diagnostic immobilier seront orientés à la baisse en 2013. Parmi ceux-ci, trois menacent particulièrement la croissance du secteur :
Les ventes de logements anciens continueront à baisser (-7%) suite au maintien des prix et la mobilité résidentielle, liée à l’emploi, poursuivra son déclin. Les logements neufs, véritable opportunité pour les acteurs avec les diagnostics de performance énergétique (DPE) neufs et la RT 2012 (dès le 1er janvier 2013), ne tiendront pas leurs promesses du fait du blocage de la demande ;
Les pouvoirs publics, confortés dans leur volonté de durcir les conditions d’accès ou de maintien à la profession, imposent une recertification des compétences depuis 2012. Une mesure contre laquelle les opérateurs protestent car elle pénalise l’activité des indépendants, des TPE et des PME.
Bien que les freins à l’activité soient nombreux, les diagnostiqueurs immobiliers disposent de relais de croissance. Il s’agit de s’affranchir de leur dépendance au marché immobilier en diversifiant leur activité au-delà du simple diagnostic DPE dans la vente ou la location de logements.
Les opportunités sont nombreuses dans le bâtiment collectif et non résidentiel. En effet, la règlementation oblige par exemple la réalisation d’un DPE dans les centres commerciaux depuis juillet 2012 pour la vente ou la location et les copropriétés de moins de 50 lots doivent effectuer un DPE collectif d’ici 2017.
C’est également l’occasion d’élargir leur offre de diagnostics vers le tertiaire pour les opérations avant travaux ou démolition, avec les diagnostics déchets, repérage amiante ou plomb, etc…
Les opérateurs peuvent aussi bénéficier de l’entrée en vigueur de la RT 2012 en se lançant dans l’attestation finale de prise en compte ou dans les tests d’infiltrométrie. Ces derniers peuvent leur ouvrir les portes du marché de la rénovation énergétique, qui ne représente jusque-là que 2% de leur chiffre d’affaires.
Diversifier ses revenus suppose des investissements conséquents de la part des opérateurs, en plus de la connaissance du bâtiment et de l’expérience des relations BtoB. Dans ces conditions, les professionnels les moins expérimentés auront du mal à se maintenir sur le marché. D’autant plus que le processus de recertification est déjà un frein à l’activité de beaucoup de petits diagnostiqueurs.
C’est pourquoi bon nombre d’acteurs de petite taille risquent de sortir du marché à court terme, réduisant ainsi l’atomisation du secteur et renforçant de facto la place des leaders du secteur comme Allodiagnostic, Agenda ou Diamgamter.
Source : batirama.com
La profession c'est tuée elle même, par manque de compétence et par la médiocrité de certaines formations. Tous les intervenants (organisme de formation, de certification, assureurs, diagnostiqueurs, fournisseurs de matériel .....) se sont jetés et se jettent encore sur le marché comme des rapaces sur une charogne, sans se soucier de l'objectif primordial des missions : accompagner les acheteurs pour leur garantir la sérénité. Les petites structures une fois de plus paient par manque de contrôle.
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Moi-même diagnostiqueur, je suis d'accord sur le commentaire précédent. Depuis longtemps, j'ai mis en garde sur les forums ou de vive voix la multitude des candidats alléchés par ce soi-disant Eldorado... En me faisant d'ailleurs lyncher ! On voit le réultat aujourd'hui : surpopulation de diagnostiqueurs, médiocrité des compétences et des prestations, prix en chute libre et image lamentable de la profession. Le niveau des certifications obligatoires ayant été quelque peu relevé, peut-on espérer un renouveau de cette profession ? Ce sera long, en tout cas..