Petit éolien: un pari dans un marché qui peine à émerger

Petit éolien: un pari dans un marché qui peine à émerger

La PME Eolys, spécialisée dans le petit éolien, lance un nouveau modèle d'éolienne d'une puissance de 35 kw --soit environ 50 à 150 fois moins qu'une grande éolienne-- dans un créneau encore limité.





Ce modèle, qui vient compléter des éoliennes encore moins puissantes de 6 et 12 kilowatts destinées aux particuliers, répond à "une demande forte d'exploitants agricoles, de PME ou de collectivités, notamment en Italie", a expliqué Jérôme Bousquet, fondateur et directeur général d'Eolys.

 

Le petit éolien --moins de 36 kilowatts et 15 à 30 mètres de hauteur-- vise des clients recherchant à autoconsommer l'électricité produite. Selon l'Association française des professionnels du petit éolien (Afppe), on compte actuellement 2.500 petites éoliennes en France, avec environ 500 installations par an au rythme actuel.

 

"Pour des machines installées, la plupart sont entre 15.000 et 35.000 euros", explique Maximilien Petitgenet, responsable de l'Afppe et patron de Novéol, une des cinq entreprises françaises sur cette niche. Soit un marché de seulement quelques millions d'euros par an dans l'Hexagone.

 

Un cadre réglementaire défavorable en France

 

Outre Eolys et Novéol et les installateurs, on recense trois autres constructeurs français: Nheolis, Eole System et Okwind, a-t-il expliqué. Mais contrairement au Royaume-Uni, le pays le plus en pointe en la matière en Europe, la France a un cadre réglementaire défavorable au petit éolien, font valoir les professionnels.

 

"Le plus gros obstacle c'est que le petit éolien est considéré de la même manière que le grand éolien", souligne M. Petitgenet, et n'a pu jusqu'à présent bénéficier des tarifs d'achat en dehors des Zones de développement de l'éolien (ZDE), souvent retenues justement parce que peu de riverains y vivent.

 

Autre demande des constructeurs et installateurs français: une certification obligatoire, qui permet de contrôler que la puissance affichée est bien réelle, et un tarif d'achat spécifique de l'ordre de 200 euros du mégawatt/heure, proche de celui du photovoltaïque. Un tarif bonifié permettrait d'inciter les particuliers à raccorder leur éolienne au réseau et ainsi vendre leur surplus d'électricité à EDF.

 

 

Source : batirama.com / AFP

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