Pour le secteur de la restauration, "si nous sommes dans une augmentation de 1, 2, maximum 3 points, on est dans quelque chose qui reste, me semble-t-il, à peu près gérable", a estimé la responsable de l'organisation patronale.
Si le taux appliqué à ce secteur est de 7% ou 8%, "c'est tout à fait acceptable", a-t-elle poursuivi, en rappelant que le secteur était jusqu'en 2009 taxé à 19,6%.
En revanche, "dans le cas du bâtiment, cela me semble un peu plus délicat à gérer parce que, tout d'abord, cela fait très longtemps que le bâtiment a un taux de TVA réduit, donc ce serait un changement de perspective assez grand et là, la sensibilité est très réelle pour le client qui a envie de s'offrir des travaux de rénovation", a-t-elle estimé.
"Il faut absolument éviter qu'il y ait de plus en plus de possibilités de travail au noir", a-t-elle ajouté. La présidente de l'organisation patronale a par ailleurs mis en garde contre un alourdissement de la fiscalité des PME et jugé qu'une hausse des impôts sur les grandes sociétés devrait n'être que temporaire.
La présidente du Medef a par ailleurs appelé à "protéger" les PME. "Ce qui est primordial, c'est que les très petites et moyennes entreprises soient protégées. La vitalité économique de notre pays dépend essentiellement de nos PME", a-t-elle affirmé.
"J'entends ici ou là que celles-ci ne seraient pas touchées par ce nouveau plan de mesures et je l'espère. J'attends cette confirmation avec impatience", a-t-elle poursuivi. Enfin, concernant les grandes entreprises, elle a jugé "possible d'envisager des choses provisoires, des mesures exceptionnelles, le temps des ajustements.
Mais il ne faudrait pas imaginer un dispositif qui serait durable. Ce serait effectivement très préjudiciable pour nos entreprises", a-t-elle assuré en relevant que "notre taux d'impôt sur les sociétés déjà parmi les plus élevés du monde occidental".
Source : batirama.com /AFP