Excellent régulateur d’hygrométrie, la terre crue mise en œuvre ici dans une cloison intérieure, capte et restitue la vapeur d’eau dégagée par les occupants et les équipements d’un bâtiment. Autre atout majeur: elle crée une masse de grande inertie thermique.
Placée devant de larges baies vitrées orientées au sud, la cloison accumule la chaleur solaire et la restitue ultérieurement. Le matériau contribue ainsi à créer une ambiance saine et confortable, tout en limitant la dépense énergétique du bâtiment, qui ne devrait pas excéder 29 kWh/m2/an.
Mise en œuvre dans des cloisons (adobes, briques extrudées, comprimées, torchis…), et la plupart du temps associée au bois dont elle est complémentaire pour ses qualités, la terre crue permet également la construction de murs porteurs (bauge, adobes). Son usage connaît un regain d’intérêt ces 3 ou 4 dernières années.
Mais son succès est surtout remarquable sous forme d’enduits mono-couche ou de finition, dans des palettes de couleurs multiples et inaltérables.
Argile, paille et copeaux de bois
Les adobes retenus par le cabinet d’architecture Mégard sont des briques moulées, en argile additionnée de paille et de copeaux de bois d’une densité de 1200 kg/m3 (25 x 12 x 7,7 cm). Leur mise en œuvre, simple, fait appel au savoir-faire de la maçonnerie traditionnelle des petits éléments.
Comme le précise Henri Pierre Pochon, président de l’entreprise : « la mise en œuvre a demandé 4 semaines à 4 personnes, mais c’est un coup d’essai pour nos maçons. Pour qui pratique régulièrement, le temps de pose doit être nettement réduit.»
Choisir des adobes participe de la démarche HQE entreprise pour construire ce centre polyvalent.
Une démarche HQE
Caractéristiques de la démarche : des pièces de vie au sud et des locaux “tampons” au nord, une couverture en plancher bois connecté et une toiture végétalisée ; une isolation avec de la ouate de cellulose semi-humide floquée…
80 panneaux photovoltaïques, un système de récupération et de stockage des eaux pluviales et une ventilation à double flux associée à un puits canadien viendront équiper ce bâtiment, dont le coût total reste sensiblement équivalent à celui d’un bâtiment de facture “classique” !
ADRESSES UTILES
Source : batirama.com / E. Jeanson