Plancher chauffant intégré dans une chape sèche : la solution 2 en 1 signée Fermacell

Le plancher chauffant rafraîchissant, une solution adaptée aux exigences acoustiques et thermiques du neuf et aux contriantes de la rénovation.

Encore peu mise en œuvre, la chape sèche fibres-gypse est une alternative intéressante et ses atouts sont encore renforcés quand le chauffage par le sol est intégré dans des plaques fraisées pour recevoir les tubes.




Support de revêtement de sol, la chape participe, à des degrés divers selon sa nature, à l’isolation thermique et acoustique du bâtiment (des niveaux minimum d’isolement aux bruits aériens – DnT,A – et aux bruits d’impact – LnT,W – sont exigés dans le neuf, qui varient en fonction du type de local) (existent également des exigences d’isolement aux bruits d’équipement et d’absorption acoustique des circulations). Elle peut par ailleurs devenir émetteur de chaleur en intégrant des éléments de chauffage, hydrauliques ou électriques.

 

 

Des chapes pour tous les goûts

Appliquée sur le sol pour obtenir une surface plane et uniforme, la chape est présente dans plus de 90 % des logements individuels et collectifs, neufs ou rénovés (contre seulement 60 % des commerces et hôtels, 40 % des bureaux et 10 % des locaux industriels). Selon l’usage du bâtiment, la chape sera plutôt liquide (dans les 2/3 des maisons) ou traditionnelle (plus présente dans le logement collectif, les commerces et les établissements scolaires).

Ces dernières années ont vu la chape liquide gagner du terrain : composée d’un liant hydraulique, de sable, d’eau et d’un fluidifiant, elle est autolissante et bien adaptée à l’intégration d’un chauffage par le sol. Sa mise en œuvre est plus facile et rapide qu’une chape traditionnelle (ciment, eau et sable ou granulat léger pour les chapes allégées).

Pour ce qui est de la chape sèche, encore peu fréquente en France, elle est posée essentiellement dans la maison individuelle (8,5 % des chapes) et de façon anecdotique dans les autres types de bâtiments (3 % dans le collectif et encore moins ailleurs).

 

 

 

La chape sèche, avantages et inconvénients

La chape sèche est adaptée au neuf mais se prête particulièrement bien à la rénovation : sèche, elle ne demande que très peu d’attente avant la pose du revêtement de sol. Mince et légère, elle convient bien sur un plancher bois et aux espaces avec des contraintes de hauteur. Les plaques qui la composent, d’une épaisseur de 12 à 18 mm, sont majoritairement en fibres et gypse (51 %), ou en plâtre (46 %), ou encore à base de bois. Elles participent à l’isolation thermique et phonique, et cela d’autant plus qu’elles sont associées à des isolants. La chape sèche a de quoi séduire les poseurs : une pose rapide et qui permet en outre d’arrêter et reprendre le chantier à loisir. Une manipulation aisée des plaques par une seule personne.

Quelques précautions sont de mise car le sol doit être bien préparé pour être parfaitement stable et nivelé (les granulats d’égalisation doivent être bien compactés). Quant à la pose sur plancher bois ou sur une structure ancienne, elle peut nécessiter une sous-couche pour atténuer les bruits d’impact. Certaines chapes sèches supportent moins bien les charges lourdes que les chapes humides. Certaines sont aussi sensibles à l’humidité et nécessitent une protection spécifique pour la pose en pièces humides (salles de bain, cuisine, caves).

 

Toutes les chapes sèches ne sont pas compatibles avec les planchers chauffants. Ici, des plaques spécialement étudiées par fermacell pour simplifier la pose de PCRBT. © Fermacell

 

 

Les atouts de la chape en cellulose-gypse

Alternative performante aux chapes humides, la chape sèche Fermacell coche de nombreuses cases, ce qui lui permet de répondre à quasiment tous les projets : d’un poids de 24 à 34 kg/m2, elle est légère mais composée de plaques de haute densité, avec une forte résistance mécanique qui les rend compatibles avec les locaux résidentiels, tertiaires et même avec certains espaces commerciaux, y compris dans les pièces humides (pour les locaux classés P3E3, des plaques fermacell Powerpanel TE sont nécessaires).

Composées d’un mélange de 80 % de gypse (en partie recyclé) et de 20 % de fibres de papier recyclé et d’eau, comprimé sous très haute pression, les plaques sont collées-vissées. La pose par recouvrement des battues renforce la stabilité de la chape (qui est constituée de deux épaisseurs de plaques de 10 ou 12, 5 mm contrecollées avec un décalage de 5 cm). Que ce soit une dalle massive, un sol pleine terre, ou un plancher bois, le support peut être remis à niveau et stabilisé aisément au moyen de granules de béton cellulaire. Les surfaces importantes de sol peuvent être rapidement ragréées en utilisant une structure carton en nid d’abeille qui reçoit des granules isolants mélangés à un liant (100 m2 par jour).

Des irrégularités de 120 mm peuvent être rattrapées (jusqu’à 150 mm avec un isolant complémentaire et même jusqu’à 200 mm avec un mortier d’égalisation). L’isolation acoustique est garantie par la pose de bandes résilientes en périphérie.

 

 

Fermacell Therm 25 TM, une nouvelle conception du chauffage par le sol

Si les chapes sont pour la plupart compatibles avec un chauffage par le sol, la mise en œuvre est en général assez technique. Fermacell a révolutionné le concept en créant une plaque fraisée en usine pour intégrer facilement, et donc rapidement, les tubes multicouches de diamètre 16 mm d’un plancher chauffant rafraîchissant basse température (PCRBT).

Épais de 25 mm, le procédé Therm 25 TM ne nécessite qu’une faible hauteur de réservation. Il se compose de plaques standard 1 X0,5 m rainurées pour la pose longitudinale des tubes en partie courante (environ 80 % de l’ensemble), et d’éléments à plots de 0,5 X 0,5 m positionnés dans les endroits singuliers comme les accès des tubes collecteurs et nourrices, les passages de portes, etc., qui représentent généralement 5 à 10 % de la surface (20 % au plus). Un calepinage précis est nécessaire pour assurer une distribution de chaleur homogène (un plan de calepinage est fourni par fermacell sur demande). Une ATex a été validée début octobre pour le Therm 25 TM, ce qui permet d’accéder en confiance à tous les types de projet.

Des trois variantes de pose possibles, la première est la plus commune pour les chantiers de petite taille.

 

Document Fermacell. © Fermacell

 

 

Une faible empreinte carbone

Le plancher chauffant en tant que tel permet de réaliser des économies d’énergie de par l’efficacité de la restitution de la chaleur qui conduit l’usager à chauffer moins. Particulièrement adapté au plancher bois, le système apporte par ailleurs une forte amélioration phonique, en particulier lorsqu’il est associé à la sous-couche en nid d’abeille. Incombustible, il augmente la résistance au feu du bâtiment (protection de 60 minutes de la plaque fermacell). Son autre atout majeur est le faible poids carbone du produit, composé de 30 % de matière recyclée (8,32 kg eq CO2/m2) et labellisé "Produit biosourcé" par la coopérative Karibati, qui le rend particulièrement intéressant dans les constructions recherchant le label "Bâtiment Biosourcé".

De nos jours, tout projet de construction ou de rénovation doit contenir au moins 30 % de matériaux biosourcés (renouvelables, stockant du carbone et si possibles locaux).

 

La chape sèche permet d'intégrer un chauffage par le sol et offre une bonne isolation phonique. Elle accepte carrelages, parquets et revêtements souples. © Fermacell

 

 

Un fort potentiel de développement

Entre rénovation et neuf, le potentiel de développement de la chape sèche avec chauffage par le sol est important. Environ 30 millions de logements existants nécessiteraient une rénovation pour abaisser leur consommation énergétique. Soumis à la RT élément par élément, qui en ce qui concerne les planchers bas, exige une résistance thermique minimum R > 3 m2.K/W (>2,1 en zone 3). Ce niveau est atteint par exemple pour une chape fermacell et 15 cm d’isolant en sous-face.

Les 200 à 300 000 logements neufs construits par an sont, eux, doivent répondre à une performance énergétique globale définie par la RE 2020, dont les critères se durcissent en 2025, 2028 et 2031. Le recours aux matériaux à faible empreinte carbone devient donc de plus en plus crucial. Aujourd’hui, une maison neuve sur deux est équipée de PCRBT, et seulement 10 % des logements collectifs neufs, ce qui offre une belle marge de progression pour la solution chape sèche avec chauffage et rafraîchissement par le sol. Si l’investissement est assez élevé, les économies sur la facture d’énergie (de l’ordre de 20 % par rapport à des radiateurs classiques) font du plancher chauffant une solution durable et économiquement intéressante globalement, en plus des avantages de confort et de gain de place.

 

L'un des avantages majeurs de la filière sèche avec ces éléments usinés : une pose simplifiée et un accès des usagers 24 h après la fin du chantier. © Fermacell

 

Source : batirama.com / Emmanuelle Jeanson / © Fermacell

L'auteur de cet article

photo auteur Emmanuelle JEANSON
Collaboratrice de longue date de Batirama, elle est journaliste indépendante dans la presse pro du bâtiment et de l’énergie depuis ses débuts dans le métier (qui remontent à la dernière décennie du siècle dernier !). Ses sujets de prédilection : tout ce qui contribue à une construction plus soutenable ; les techniques anciennes remises au goût du jour ; les énergies renouvelables ; aller à la rencontre des artisans et de leur quotidien, mais aussi comprendre les enjeux de l’activité industrielle.
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