La Fédération Nationale du Bois (FNB) et Le Commerce du Bois (LCB) publient deux études complètes sur les marchés français des bardages bois et terrasses bois, menées par Jean-Marc Mornas. Ces analyses révèlent un secteur qui se réorganise, entre effets de la crise, évolution des usages et transition environnementale.
La Fédération Nationale du Bois est l’organisation professionnelle des acteurs de la mobilisation et de la transformation du bois en France. Elle porte la voix de ses adhérents auprès des pouvoirs publics, ministères et instances parlementaires, à l’échelon national et européen, des commissions de normalisation et de certification ainsi que des structures interprofessionnelles nationales et régionales. La FNB intervient aussi dans le cadre de l’élaboration des réglementations et mène les négociations sociales pour le compte de ses adhérents, notamment sur les conventions collectives, les accords formation, etc. Elle a également pour but de développer la compétitivité des entreprises des secteurs de la mobilisation du bois, de la 1re transformation, de la 2e transformation, du négoce de matériau bois, de la palette et de l’énergie.
Le Commerce du Bois est une association professionnelle représentative des entreprises françaises du commerce national et international des produits bois et dérivés, principalement dans le secteur de la construction et de la rénovation. Elle se compose d’importateurs, d’industriels, d’agents commerciaux, de négociants spécialisés bois réunis sous la marque Expert Relais Bois et enfin, de partenaires notamment logisticiens. L’objectif de LCB est de faire entendre la voix de ces entreprises auprès de la filière forêt-bois française, des institutions ainsi que des utilisateurs et du grand public. Toutes les entreprises de LCB sont signataires d’une Charte RSE, politique commune répondant aux évolutions règlementaires nationales et européennes avec un suivi ainsi qu’un pilotage précis de la réduction des impacts environnementaux et sociétaux des activités.
Dans un environnement marqué par l’inflation, la crise du logement et de fortes mutations réglementaires (RE2020, REP PMCB, RDUE), la FNB et le LCB accompagnent les professionnels du bois dans la montée en compétence, l’adaptation des outils industriels et la défense d’une production locale compétitive. © Freepik
En 2024, le marché du bardage bois dépasse les 6 millions de m2, en croissance de + 6,1 % par rapport à 2019. Ce développement, dans un contexte de recul de la construction neuve, s’appuie sur la belle progression de la rénovation, portée par des dispositifs incitatifs, mais également par une recherche accrue de performance énergétique et de solutions bas carbone.
L’étude révèle également une évolution notable du mix produit : les bois résineux français, en particulier le Douglas, s’imposent comme une alternative crédible, avec une hausse de 47 % des volumes en cinq ans (tous types de bardages confondus – hors bardages peints). Cette tendance traduit une relocalisation du sourcing, en phase avec les objectifs de décarbonation de la RE2020 et les attentes des prescripteurs.
Après une forte contraction post-Covid, le marché de la terrasse bois repart à la hausse en 2024 avec près de 11,9 millions de m2 (+ 6,8 % par rapport à 2023). Cette reprise s’explique par le dynamisme des ventes en GSB et chez les négoces spécialisés, mais aussi une recomposition en profondeur de l’offre.
Les bois résineux traités (pin sylvestre, Douglas), confirment leur position dominante (+ 6,8 % de volume vendus en 2024) tandis que les bois tropicaux poursuivent leur déclin sous l’effet des contraintes réglementaires et sociétales, soit une baisse de 19,8 % (1 800 000 m2 vendus en 2024). De leur côté, les matériaux alternatifs – bois composite coextrudé, bambou thermotraité – gagnent du terrain sur les segments premium.
La Fédération Nationale du Bois et le Commerce du Bois soulignent que ces évolutions constituent une opportunité stratégique pour la filière forêt-bois française :
– structuration d’une offre durable ;
– Montée en gamme des produits ;
– Et valorisation des essences locales.
L’objectif à moyen terme est limpide : atteindre 7 millions de m2 de bardage et 14 millions de m2 de terrasse d’ici 2030, dans une logique de développement durable et d’ancrage territorial.
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