En octobre, la défenseure des droits (DDD) Claire Hédon avait publié une décision mettant en lumière de nombreux dysfonctionnements techniques dans le traitement des dossiers des demandeurs de MaPrimeRénov', dispositif d'aide à la rénovation énergétique des logements.
Ayant reçu près de 500 réclamations en deux ans à ce sujet, elle ciblait en particulier le portail en ligne où les usagers doivent impérativement créer un compte pour faire leurs démarches. Les dysfonctionnements de ce portail pouvaient entraîner des conséquences dans le versement des aides, qui ciblent en particulier les ménages modestes, et plonger certains dans la précarité.
Suite à la publication de la décision, la DDD a reçu "900 nouvelles réclamations", a indiqué Claire Hédon devant la commission d'enquête sénatoriale sur la rénovation énergétique, jeudi 13 avril. Certaines de ces réclamations ont été provoquées par la médiatisation de sa décision, mais d'autres viennent de demandeurs à qui les pouvoirs publics n'ont pas apporté de réponse satisfaisante et qui déposent donc une nouvelle réclamation, a indiqué Claire Hédon.
"On a observé une certaine amélioration de la qualité du service rendu aux usagers. Cependant, franchement, l'ensemble des difficultés est loin d'être résolu, certains de nos réclamants dont les dossiers sont en souffrance depuis ne parviennent toujours pas à accéder à leur compte ou à déposer des pièces", a-t-elle ajouté.
Elle a déploré que l'Agence nationale de l'habitat (Anah), qui pilote MaPrimeRénov', n'ait pas accédé à sa demande de mettre en place un canal alternatif au 100% numérique pour constituer les dossiers. "Je le regrette compte tenu des dysfonctionnements persistants. Et de façon plus générale, d'ailleurs, les dysfonctionnements informatiques et les bugs informatiques existeront toujours, et il faudra toujours pouvoir joindre quelqu'un", a-t-elle dit.
Les difficultés d'accès aux services publics causées par la dématérialisation des démarches, notamment pour les personnes âgées peu à l'aise avec l'outil numérique, sont un combat de longue date de Claire Hédon.
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J'ai voulu ouvrir un dossier pour un appartement dont je suis le bailleur, pour un remplacement de porte-fenêtre. Il est exigé qu'un contrat de location de cinq ans soit signé ! J'y ai renoncé.