Vendée Globe: qu'est-ce qui fait courir les sponsors régionaux ?

Vendée Globe: qu'est-ce qui fait courir les sponsors régionaux ?

PRB, Poujoulat, Biofib : ces industriels jouent gros dans l’aventure du Vendée Globe. Certes, tous trois sont Vendéens mais cette proximité ne suffit pas à expliquer des investissements aussi conséquents.




 

Habitués du Vendée Globe, PRB et Poujoulat sont repartis à l’aventure pour cette édition 2012 en sponsorisant chacun leur bateau. A la barre du monocoque du fabricant de conduits de cheminée et sorties de toit métalliques, le skipper suisse Bernard Stamm. PRB a quant à lui signé pour la troisième fois avec Vincent Riou, qui remporta l’édition 2004-2005 avec le voilier aux couleurs du fabricant de Produits et Revêtements du Bâtiment.

 

Cette année, Biofib participe aussi à l’aventure du bateau SynerCiel. Loin des millions d’euros dépensés par PRB et Poujoulat, la PME vendéenne qui fabrique des isolants biosourcés à base de lin et de chanvre produits localement, confie avoir saisi l’occasion : « La valeur d’un tel sponsoring est habituellement de 200 000 euros, confie Sébastien Aumont, directeur de la communication du Groupe Cavac (coopérative agricole dont Biofib est une filiale). Nous avons bénéficié d’une opportunité de dernière minute. »

 

Une aubaine, pour cette petite entreprise en quête de notoriété. « Nous avons organisé un événement en invitant une soixantaine de clients, artisans et distributeurs de nos produits, précise Sébastien Aumont. Nous en avons profité pour leur faire visiter notre usine de production avant de les amener sur le Village Entreprise du Vendée Globe pour une rencontre avec Jean Le Cam, le skipper de Synerciel et une visite du bateau. »

 

Chez PRB, le sponsoring prend une toute autre dimension. Trois millions d’euros investis dans le bateau, plus un million d’euros de fonctionnement annuel soit 7 millions pour l’édition 2012-2013. Et pendant les 3 semaines d’ouverture du Village jusqu’au départ de la course, quelque 550 clients accueillis tous les jours (en partenariat avec Bouyer Leroux).

 

 

Un budget étalé sur 4 ans

 

 

« Le Vendée Globe, c’est un budget sur 4 ans, confie Jean-Michel Collin, directeur général de PRB. En trois semaines, on voit quasiment tous nos clients sur le Village. » L’occasion de présenter les nouveaux produits et systèmes et de procéder à des démonstrations de mise en œuvre.

 

De son côté, Poujoulat fête cette année, ses 10 ans de partenariat avec Bernard Stamm. « A l’époque, nous étions 400 dans l’entreprise, confie Frédéric Coirier. Aujourd’hui nous sommes 1400 ! » L’investissement a suivi l’évolution de la société pour prendre de plus en plus d’ampleur.

 

« Au départ, sponsoriser un bateau du Vendée Globe, c’était pour nous, un vrai choix de communication. Notre objectif était de renforcer notre notoriété et notre visibilité tout public. » En 2003, Poujoulat investissait 300 000 euros dans l’événement pour un CA de 45 millions d’euros.

 

« En 10 ans, nous avons multiplié notre CA par 5. Notre participation dans le Vendée Globe a connu la même évolution. » Soit quelque 1,5 million investi aujourd’hui. « Cela représente 50% de notre budget communication, » précise Benoit Bodineau, directeur de la communication.

 

Autre intérêt, sur le plan interne, renforcer le sentiment d’appartenance à une même structure pour les salariés de la maison mère Poujoulat et des nouvelles filiales (cheminée industrielle, bois énergie).

 

Céline Jappé

 

 

La Voile, un sport populaire et « sain »

 

De l’avis de tous les sponsors du Vendée Globe, la voile demeure le meilleur vecteur de communication sportive tout public. « C’est un sport de gentlemen, estime Frédéric Coirier. En mer, on ne laisse jamais quelqu’un sur le carreau. Penser aux autres avant sa réussite personnelle, c’est un message que l’on véhicule aussi dans l’entreprise. » Autre intérêt : la voile est un sport « sain ».

 

La discipline ne connaît pas la triche et ce tour du monde en solitaire encore moins. Pendant 3 mois, un skipper se confronte aux « éléments » avec un seul objectif, sortir vainqueur : compétitivité, remise en question, dépassement de soi… ces valeurs là aussi font l’unanimité.

 

L’édition 2008-2009 avait attiré sur le Village et les pontons des Sables d’Olonne non moins de 1 680 000 visiteurs, dont seulement 20% de Vendéens. Au 5 novembre 2012, soit 5 jours avant le départ de la Course, les organisateurs annonçaient déjà un record d’affluence.

 

En Savoir Plus

La course au 14 décembre

Au classement, Bernard Stamm est 5eme devant Michel Desjoyaux, skipper de SynerCiel. Vincent Riou a été contraint d’abandonner le 25 novembre à la suite d’une avarie sur son monocoque. En tête de la course actuellement : François Gabart (Macif), suivi par Armel le Cléac’h (Banque Populaire), Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) et Alex Thomson (Hugo Boss)

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