namR calcule le potentiel de production photovoltaïque de toutes les toitures de France

namR calcule le potentiel de production photovoltaïque de toutes les toitures de France

Spécialiste de la géolocalisation et de l’analyse des données publiques, namR classe les villes qui produisent le plus d’électricité photovoltaïque, ainsi que celles au potentiel le plus important




Nous avons déjà parlé de namR, cette pépite française. Créée en 2007, namR a été introduit en bourse en sur Euronext Growth en juin 2021. Spécialisée dans la géolocalisation des données publiquement accessibles et dans l’analyse détaillée de ces données, namR a réalisé un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros en 2021 et emploie 50 personnes.

 

A travers les bases de données publiques accessibles, namR a rassemblé plus de 250 attributs pour caractériser les bâtiments et les territoires de France du point de vue de leur consommation d’énergie, de leur efficacité énergétique et de leur potentiel en ce qui concerne la transition énergétique vers la neutralité carbone.

 

Par exemple, namR peut dire où se trouvent les chaudières fioul en maison individuelle dans un département précis. Mais d’une manière générale, namR, qui avait 25 clients en 2021 contre seulement 3 en 2020, est capable de réaliser des analyses extrêmement puissantes.

 

 

Quelles sont les villes françaises les mieux équipées en panneaux photovoltaïques ?

 

 

NamR a récemment dévoilé à la fois un recensement des villes dont les toitures sont les mieux équipées en panneaux solaires et, après qu’on le lui ait expressément demandé, une évaluation des villes au potentiel photovoltaïque en toiture le plus élevé.

 

Sans beaucoup de surprises, les deux villes de plus de 50 000 habitants possédant la plus grande surface de panneaux photovoltaïques sur leurs toitures se trouvent dans le sud. Hyères est la ville avec la plus forte proportion de panneaux solaires par rapport à la surface totale des toitures de la ville.

 

 

Les trois villes françaises de plus de 50 000 habitants les mieux équipées en photovoltaïque en toiture sont Hyères, Perpignan et Pessac, suivies d’Ajaccio et de Fréjus. ©namR

 

 

Tandis que Valence présente la plus forte proportion de bâtiments équipés : 8 bâtiments sur 100 possèdent au moins un panneau solaire photovoltaïque ou thermique.

 

 

Les cinq villes ayant la plus forte proportion de bâtiments équipés d’au moins un panneau PV ou solaire thermique sont en revanche mieux réparties sur le territoire français. Si les deux premières sont toujours au sud, Strasbourg est troisième, Villeurbanne quatrième et Nancy arrive en 5ème position. ©namR

 

 

À plus grande échelle, namR montre que les trois régions françaises les mieux équipées en PV en toiture étaient, fin 2020 : la Nouvelle-Aquitaine avec 2753 MW de puissance PV raccordée, l’Occitanie avec 2160 MW et Provence-Alpes-Côte-d’Azur avec 1436 MW.

 

 

Et les villes avec le meilleur potentiel ?

 

 

L’existant, c’est bien, mais dans un contexte d’augmentation rapide du coût de l’électricité, l’autoconsommation devient nettement plus attractive et nous avons donc demandé à namR d’évaluer les villes de plus de 50 000 habitants au plus fort gisement PV potentiel.

 

Voici donc, selon namR, la liste des 10 villes françaises présentant le plus important gisement solaire PV. Sans trop de surprise, la surface totale des villes et leur situation géographique semblent être les critères dominants dans ce classement :

 

  • Paris : 15 107,5 MWh/an,
  • Marseille : 14 306,8 MWh/an,
  • Toulouse : 8 980,6 MWh/an,
  • Montpellier : 5 304,5 MWh/an,
  • Bordeaux : 5 195,9 MWh/an,
  • Nice : 5 141,6 MWh/an,
  • Lyon : 5 135,7 MWh/an,
  • Nantes : 5 048,2 MWh/an,
  • Nîmes : 4 713,5 MWh/an,
  • Aix-en-Provence : 4 144,6 MWh/an.

 

Ce sont des chiffres impressionnants, jusqu’au moment où on les compare à la consommation annuelle d’électricité de ces communes.

 

À Paris, par exemple, la consommation d’électricité de la commune en 2018, dernière année publiée, était de 30,8 TWh, soit 30 800 000 MWh. La production PV en toiture à son maximum pourrait donc couvrir 0,049% de la consommation globale de la ville. Ce n’est rien.

 

La ville de Marseille consomme 100 443,952 MWh en moyenne par an. Ce qui est relativement peu. En moyenne, selon Enedis, un logement marseillais consomme seulement 3610 kWh par an d'électricité. Le PV sur toitures pourrait donc couvrir 14,2% des besoins annuels d’électricité de la ville. C'est le record parmi les 10 villes listées.

 

 

À Aix-en-Provence, la consommation électrique de la commune a atteint 491 553 MWh en 2015, le plein potentiel de production du PV sur toiture à Aix-en-Provence pourrait donc couvrir 0,84% des besoins de la commune. C’est mieux que Paris, nettement moins bien que Marseille, mais pas beaucoup en valeur absolue.  ©PP

 

 

Si l’on descend à l’échelle de chaque bâtiment, en autoconsommation, on pourrait sans doute atteindre de meilleurs taux de couverture, d'une part parce que l'on enlève toutes les consommations purement publiques et urbaines : transports, éclairage, feux de signalisation, affichage, etc... du bilan annuel. D'autre part, on peut à l'échelle d'un bâtiment, prendre toutes sortes de mesures, techniquement faciles, pour maîtriser la consommation d’électricité : généralisation de l’éclairage par leds, programmation du chauffage électrique par détection de présence et auto-apprentissage, remplacement de toutes les pompes et circulateurs par des pompes à vitesse variable, extinction de toutes les veilleuses, …

 

Il est clair cependant, que la systématisation du PV en toiture des bâtiments collectifs et tertiaires existants dans les villes ne peut pas déboucher sur la généralisation de bâtiments à énergie positive. Le solaire thermique possède un rendement nettement meilleur que celui du PV. Nous pourrions commencer par le systématiser sur tous les bâtiments équipés de chauffage à eau chaude et ayant besoin d’eau chaude sanitaire. C’est une autre question pour namR.



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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