L'ex-"roi de La Défense" Christian Pellerin condamné pour abus de biens sociaux

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L'homme d'affaires Christian Pellerin, qui a contribué à la construction du quartier de La Défense, a été condamné à deux ans d'emprisonnement avec sursis et 350.000 euros d'amende pour abus de biens sociaux.




Absent à son procès en février, celui que l'on surnommait dans les années 1990 le "roi de La Défense" était poursuivi pour abus de biens sociaux au détriment de deux sociétés dont il présidait le conseil d'administration.

 

Il avait en effet revendu en 1999 à une SCI familiale dans laquelle il était intéressé, par le biais de la SCI Trapèze dont il était le gérant, un terrain et des droits à construire dans une zone d'aménagement concerté à Courbevoie, pour plus de 65 millions de francs (près de 10 millions d'euros). Et ce alors que la SCI Trapèze les avait acquis le même jour pour 84 millions de francs (près de 13 millions d'euros), tout en concédant dans le même temps un bail à construction à une autre SCI, filiale d'une société qu'il présidait également.

 

Cinq ans de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende, soit le maximum de la peine encourue, avaient été requis contre l'homme d'affaires aujourd'hui âgé de 74 ans pour un "abus de bien social très bien orchestré, accompli avec une incroyable maestria", selon les mots du ministère public.

 

Un précédent recel d'abus de biens sociaux à Antibes

 

"Ce montage a été fait dans l'intérêt de Christian Pellerin et dans l'intérêt de ses descendants", a asséné la procureure, qualifiant de "tours de passe-passe" ces différentes opérations de vente et de rachat "avec des effets d'aubaine énormes". Dans ce montage, "Christian Pellerin est partout, il peut faire toutes les manipulations comptables possibles", avait-elle estimé.

 

La défense de M. Pellerin avait plaidé la relaxe. "Il n'y a pas eu de manipulation comptable, de comptabilité truquée", avait assuré Me Patrick Maisonneuve. Ce n'est pas la première fois que Christian Pellerin, connu pour être le promoteur et concepteur du premier quartier d'affaires d'Europe, a maille à partir avec la justice.

 

Le septuagénaire, désormais retraité, a déjà été condamné en 2000, notamment pour un "faux" lui ayant permis de construire en zone inconstructible au cap d'Antibes (Alpes-Maritimes). Et il l'a été en 2003 pour "recel d'abus de biens sociaux", après la construction d'une luxueuse propriété lui appartenant par une entreprise sarthoise.

 

Photo ©F. leroy




Source : batirama.com

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