DTU 45.1 – Isolation thermique des bâtiments frigorifiques

DTU 45.1 – Isolation thermique des bâtiments frigorifiques

Les systèmes d’isolation thermique mis en œuvre seront durables si la notice d’entretien délivrée dans le DTU est scrupuleusement suivie.    

siroko d'Edilians



Domaine d’application

 

Le DTU 45.1 « Isolation thermique des bâtiments frigorifiques et des locaux à ambiance régulée » donne les prescriptions relatives :

  • aux dits travaux, destinés au travail ou au stockage des produits agroalimentaires nécessitant la maîtrise de la température, de l’hygrométrie et, éventuellement, des règles d’hygiène strictes ;
  • aux matériaux et produits requis ainsi que les exigences de leurs mises en œuvre.

 

Le DTU 45.1 est applicable :

  • aux constructions en béton, en maçonnerie ou en panneaux sandwiches ;
  • dans toutes les zones climatiques ou naturelles françaises, y compris en climat tropical humide.

 

Il vise :

  • les travaux d’isolation thermique de l’enveloppe, qu’il s’agisse du sol, des parois ou du plafond ;
  • la mise en œuvre des portes et/ou menuiseries isothermiques.

 

Le DTU 45.1 ne s’applique pas :

  • aux ouvrages spéciaux (enceintes d’essais climatiques, tunnels de congélation, locaux frigorifiques des navires, etc.) ;
  • aux entreposages de produits secs non soumis à des températures régulées ou à des règles d’hygiène alimentaire.

 

La version en vigueur de ce DTU, à la publication de cette fiche, est celle d’octobre 2001.

 

Matériaux visés

 

Les exigences que doivent respecter les matériaux nécessaires à la réalisation des travaux d’isolation thermique des bâtiments frigorifiques et des locaux à ambiance régulée (parois, portes, châssis vitrés, fixations, accessoires, etc.) sont données dans le chapitre 4 « Matériaux, produits, procédés » de la partie 1 « Cahier des clauses techniques » du DTU 45.1.

 

Mise en œuvre : l’essentiel

 

Conditions préalables

 

Avant toute mise en œuvre, les conditions suivantes doivent être satisfaites :

  • installation préalable d’un système de maintien hors gel du sol de fondation, avec dispositif de mesure de température et système d’alarme sonore ou visuel ;
  • conformité du sol support (sec, de niveau, dépoussiéré, etc.) ;
  • conformité des parois verticales existantes à isoler (pas de trous ni d’aspérité, planéité d’un parement soigné selon DTU 21, etc.) ;
  • réception des panneaux sandwiches par l’entreprise d’isolation ;
  • tracés des repères d’implantation et de nivellement des parois au voisinage des portes à mettre en œuvre ;
  • délai de stockage éventuel des panneaux le plus réduit possible, à l’abri du soleil et de l’humidité ;
  • dans le cas de panneaux sandwiches, manutention par élévateur, grue avec sangles ou manuellement sans prendre les panneaux par les emboîtements.

 

Mise en œuvre - Sols

 

La mise en œuvre de l’isolation thermique au niveau des sols peut se faire à l’aide :

  • de la technique « traditionnelle », engendrant :
    • un recouvrement minimal de :
      • 50 cm pour les feuilles de polyéthylène du pare-vapeur, avec interposition d’une bande adhésive double face ou d’un joint mastic ;
      • 10 cm pour les feutres ou les chapes de bitume collés ou soudés ;
    • une application en 1 ou 2 couches du brai de pétrole ;
    • une pose des plaques d’isolant thermique à sec, sauf si verre cellulaire ;
    • une obligation de continuité de l’isolation thermique avec les parois verticales (joints croisés ou bourrage du joint) ;
  • de panneaux sandwiches dont la mise en œuvre et la destination doivent être strictement conformes aux recommandations du fabricant et de l’évaluation spécifique.

 

Mise en œuvre – Parois verticales

 

Comme pour les sols, l’isolation thermique des parois verticales peut se faire en suivant :

  • la technique « traditionnelle », impliquant :
    • un raccord et une continuité parfaite entre le pare-vapeur du sol et celui des parois verticales avec un recouvrement minimal des lés de 10 cm ;
    • la fixation par collage et attaches mécaniques (4 par panneau au minimum) des panneaux isolants des différentes couches – Entre chaque couche, les panneaux sont disposés à joints croisés ;
    • la mise en œuvre d’un revêtement sur les plaques d’isolation thermique qui peut être réalisée à l’aide d’un enduit ciment, d’un bardage métallique ou plastique. Le revêtement de la partie basse des parois verticales doit être protégé des chocs et des remontées capillaires ;
  • ou des panneaux sandwiches dont la mise en œuvre doit être conforme à l’avis technique du procédé retenu.

 

Mise en œuvre – Plafonds

 

La conception de la couverture formant parapluie peut être en toiture froide (ventilation d’une lame d’air en sous-face de couverture par l’air extérieur) ou chaude (aucune lame d’air ventilée en sous-face de couverture).

 

Quelle que soit la conception choisie, la mise en œuvre de l’isolation thermique peut suivre les prescriptions :

  • d’une technique « traditionnelle » :
    • pose directe sous dalle béton ou maçonnée :
      • le pare-vapeur est réalisé en émulsion ou en solution de bitume ;
      • la fixation des plaques d’isolant s’effectue par collage et jointoyage, couche par couche, alternée à joints croisés par chevelus, entretoises isolantes ou tiges filetées associées à des cales isolantes ;
      • le revêtement peut être le même que celui pris pour les parois verticales, sous réserve que le mode de fixation soit compatible avec le poids propre et les charges à considérer ;
    • pose en plafond séparé de la paroi horizontale ou de la toiture existante :
      • installation du pare-vapeur sous le solivage en bois ou en acier et sur l’isolant, sans discontinuité ;
      • fixation des panneaux isolants sous le solivage, avec grillage galvanisé triple torsion pour la protection contre les rongeurs ;

 

Pour des locaux à températures positives, la mise en œuvre de l’isolation thermique des plafonds peut être réalisée à l’aide d’une ossature en profilés à rupture de pont thermique, directement suspendus à la paroi ou à la toiture existante (plafonds suspendus) ;

  • ou de l’utilisation de panneaux sandwiches : qu’ils assurent le clos et le couvert ou non, les panneaux sandwiches doivent être mis en œuvre selon les prescriptions données dans l’avis technique correspondant.

 

Mise en œuvre – Pénétrations dans les parois verticales ou horizontales

 

D’une manière générale, les pénétrations sont à éviter. Elles sont même interdites dans le cas des panneaux sandwiches assurant le couvert de bâtiments à température négative.

Dans le cas où elles ne peuvent être évitées, les pénétrations doivent :

  • présenter a minima la même résistance au feu que les parois adjacentes ;
  • assurer l’étanchéité à la pluie, le cas échéant, et la continuité du pare-vapeur ;
  • limiter la création de ponts thermiques (par ajout d’un isolant thermique au niveau de la traversée).

 

Une fois la mise en œuvre assurée, le fonctionnement des portes et l’étanchéité au gaz des locaux à atmosphère contrôlée doivent être vérifiés.

 

La mise en service du système doit se faire de manière progressive.

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du DTU 45.1. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.




Source : batirama.com

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