Photovoltaïque et autoconsommation : IMEON Energy invente l’onduleur évolutif

Photovoltaïque et autoconsommation : IMEON Energy invente l’onduleur évolutif

Selon IMEON Energy, l’onduleur devient le centre d’une installation photovoltaïque orientée vers l’autoconsommation




Ceci est notre neuvième article consacré au salon Intersolar de Munich. Il traite des nouvelles offres du brestois Imeon Energy. Il présentait à Intersolar 2017 sa nouvelle idée : IMEON 3.6, un onduleur évolutif, dont il fait la pièce centrale et maîtresse d’une installation de production d’électricité photovoltaïque orientée vers l’autoconsommation en domestique ou en petit tertiaire.

 

Le brestois IMEON Energy faisait partie de la trentaine d’exposants français à Intersolar 20017. Une fois de plus

le principal fabriquant français de batteries SAFT n’est pas venu, ni Schneider Electric. ©PP

 

L’onduleur pièce centrale de l’installation

 

Pour occuper cette place centrale, le nouvel onduleur IMEON dépasse le rôle classique d’un onduleur. Premièrement, il gère directement trois sources d’électricité : les panneaux photovoltaïques, le réseau auquel la maison ou le petit bâtiment tertiaire est raccordé et le stockage en batterie.

 

Selon la stratégie déterminée par l’utilisateur, ou plutôt par l’installateur à la demande de l’utilisateur final, l’onduleur IMEON peut viser par exemple la maximisation de l’autoconsommation en faisant appel d’abord aux panneaux PV en toiture.

 

Puis, en complétant par un puisage dans le stockage, si la puissance PV directe ne suffit pas aux besoins de l’installation. Avant d’autoriser un recours au réseau si les panneaux PV et le stockage ne suffisent pas.

 

Il peut aussi fonctionner en gestionnaire avisé du contrat d’approvisionnement en électricité du bâtiment en évitant d’avoir recours au réseau en période tarifaire de pointe … Les possibilités sont nombreuses, dépendent de l’utilisation du bâtiment et de la stratégie souhaitée par l’occupant.

 

Cette année, la vedette était le nouvel onduleur

IMEON 3.6 connecté, intelligent, évolutif et tout

et tout. ©PP

 

Des partenariats avec des fabricants de stockage d’électricité

 

Deuxièmement, chaque marque de stockage, voire chaque gamme de stockage chez un même fabricant, possède de délicieuses subtilités. Un stockage peut être déchargé complètement. L’autre, au contraire, exige de conserver un matelas de kWh dans ses batteries et préfère des décharges à 80 ou 90%.

 

Un troisième, pour assurer sa longévité, exige en revanche une décharge complète une fois par mois. Les uns sont conçus pour 6000 cycles de charge/décharge, tandis que d’autres acceptent 8000 cycles …

 

Bref, pour gérer avec finesse les stockages d’électricité, IMEON Energy noue des partenariats techniques avec leurs fabricants qui lui ouvrent alors leurs propres protocoles de communication et la richesse d’informations qui va avec.

 

IMEON Energy collabore ainsi avec le français Forsee Power, avec le suisse Leclanché Energy Storage Solutions, avec Pylontech, GS YUASA, etc. IMEON gère le stockage en chargement et en déchargement, de manière dynamique en fonction des besoins du logement et du niveau de production PV.

 

L’onduleur triphasé IMEON 9.12 sait gérer jusqu’à

12 kW maximum en sortie, dont 9 provenant des

panneaux PV et du stockage en batteries au

lithium-ion. ©PP

 

Les App de l’onduleur

 

Mais évidemment, de nouvelles marques de stockage vont apparaître. Comment faire pour adapter les onduleurs IMEON déjà installés à leurs futures particularités ? La réponse apportée par IMEON Energy constitue la troisième grande évolution initiée par la gamme IMEON.

 

Elle paraît naturelle aujourd’hui, mais c’est une première dans le monde des onduleurs et de l’autoconsommation photovoltaïque. La communication en WiFi vers la box internet du logement, est désormais disponible en série grâce à un module WiSi et à un Webserveur embarqués dans les onduleurs IMEON. Cette nouvelle interface permet, à l'installateur comme à l'utilisateur, un monitoring des installations. L'installateur peut aussi paramétrer l'onduleur à distance sur tablette ou smartphone.

 

Bon, jusque-là, rien d’extraordinaire. Il est doté de 8 Go de mémoire. IMEON Energy a aussi augmenté la puissance de traitement de l’automate embarqué et inventé des App, selon le même mécanisme que celles de nos smartphones.

 

L’App IMEON Manager, très graphique, fournit le détail instantané de l’état de l’installation, archive l’historique de

fonctionnement, permet des comparaisons dans le temps et servira de base à l’installation de nouvelles App qui

rendent évolutif le fonctionnement de l’onduleur 3.6 ©IMEON Energy

 

Trois rôles pour les App

 

Les App sont téléchargées grâce à un gestionnaire de modules et enrichissent ses possibilités, à la fois pour les utilisateurs et pour les installateurs. Tout ça est géré par une App principale – IMEON Manager - qui permet un monitoring local et par internet de l’installation, mais organise aussi le téléchargement dans l’automate de l’onduleur de nouvelles App.

 

Ces dernières élargissent les fonctionnalités de l’onduleur de plusieurs manières. Elles vont l’adapter à d’éventuelles évolutions réglementaires. Ensuite, elles permettront d’enrichir la liste des stockages compatibles. Enfin, elles constituent le premier pas d’IMEON Energy dans le monde vertigineux de l’IoT (Internet of Things) ou des objets connectés.

 

Grâce à leur Webserveur intégré, les onduleurs IMEON sont connectés à

la box WiFi du logement ou du local tertiaire. Ensuite, ils communiquent

par mail avec les interlocuteurs qui leurs sont désignés. Leurs 8 Go de

mémoire de stockage permettent l’archivage de données sur site.

Avec l’App IMEON Manager, il est possible de piloter et monitorer

plusieurs onduleurs IMEON. ©IMEON Energy

 

Gérer la consommation dans la maison

 

Les onduleurs IMEON 3.6 et IMEON 9.12 sont dès à présent, capables de gérer les consommations d’énergie dans la maison : déclencher ou repousser le fonctionnement du gros électro-ménager, gérer le ballon d’eau chaude électrique ou thermodynamique, etc.

 

Mais ces nouvelles App ouvrent d’autres possibilités. Par exemple, les lampes HUE de Philipps Lighting sont déjà directement pilotées par l’onduleur et donneront des signaux de couleurs pour manifester l’état de fonctionnement de l’installation.

 

Selon le paramétrage retenu, une HUE verte traduira un fonctionnement optimal du système complet - panneaux PV, onduleur intelligent IMEON, autoconsommation, … -, tandis qu’une teinte rouge témoignera d’un dysfonctionnement. Le bleu pourrait transmettre une autre information au choix du paramétrage.

 

Un onduleur IMEON 3.6. sait gérer 3 kW de puissance issue du site, par exemple 2 kW venant

des panneaux PV et 1 kW prélevé dans le stockage d’électricité. Mais il peut y ajouter encore

3 kW en provenance du réseau. L’onduleur 9.12 gère 9 kW produits localement et 4 issus du

réseau, par exemple, soit 12 kW au total. ©IMEON Energy

 

Maximiser l’autoconsommation

 

IMEON Energy n’a pas l’intention de se muer en un Delta Dore et devenir un spécialiste de la domotique. Mais dans son domaine de prédilection - optimisation de l’autoconsommation d’énergie PV produite sur site -, les possibilités sont nombreuses.

 

Une petite App à venir relier aux prévisions météorologiques et propulsée par quelques puissants algorithmes dans le cloud IMEON, pourrait, par exemple, prévoir la production PV quelques heures à l’avance et modifier la stratégie de pilotage de l’installation de manière dynamique, grâce à ces nouvelles informations et à sa connaissance accumulée des habitudes des occupants.

 

Et oui, comme un nombre croissant de systèmes domestiques, depuis les thermostats connectés jusqu’aux radiateurs électriques intelligents, l’onduleur IMEON est doté de facultés d’auto-apprentissage.

 

Un onduleur IMEON gère la consommation dans la maison et trois sources d’alimentation :

l’apport du réseau, le stockage d’électricité (en charge et décharge) et les panneaux

PV. ©IMEON Energy

 

D’abord le logement, ensuite le tertiaire

 

Pour l’instant, les onduleurs IMEON intelligents sont les modèles 3.6 : 3 kW en puissance nominale de sortie, 6 kW en puissance maximale en ajoutant stockage et réseau. Ils gèrent 1500 à 4000 Wc de panneaux PV.

 

Les onduleurs 9.12 gèrent 9 kW de puissance nominale, 12 kW de puissance max et de 4,5 à 12 kWc de puissance PV. Pour l’instant, l’Allemagne est le premier marché d’IMEON Energy pour l’autoconsommation PV.

 

L’entreprise s’est installée en Australie, un marché qui se révèle dès à présent prometteur. La France, qui a tout récemment mis en ordre sa réglementation pour favoriser l’autoconsommation, est encore à la traîne.

 

Le marché principal d’IMEON Energyy pour l’instant est celui des installations domestiques. Mais le tertiaire est naturellement tentant. IMEON Energy y va prudemment : en novembre prochain, le soft des onduleurs IMEON 9.12 aura été modifié pour permettre l’installation de quatre appareils en parallèle.

 

De quoi gérer 48 kWc de panneaux photovoltaïques, soit déjà une bonne petite toiture tertiaire. Dans un autre ordre d’idées, IMEON Energy et le français MyLight System se rencontrent. On peut toujours imaginer l’apparition d’une offre globale franco-française avec le stockage Forsee Power, les onduleurs intelligents IMEON et le savoir-faire de MyLight System en termes d’optimisation de l’autoconsommation. Il ne manquerait que les panneaux PV.

 

Personne n’est parfait, mais avec sa solution d’onduleurs intelligents, IMEON Energy revendique une meilleure

efficacité que la solution classique avec un gestionnaire distinct de l’onduleur. L'onduleur IMEON remplace

l'onduleur classique, le régulateur de charge du stockage, l'inverseur de sources, le routeur. ©IMEON Energy

 


Source : batirama.com

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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