Grenelle : 4 ans pour réviser les Règles de l’Art et DTU

Grenelle : 4 ans pour réviser les Règles de l’Art et DTU

Le Grenelle a engendré une accélération de l’innovation produit et de nouvelles conceptions architecturales. Pour gagner cette course à la performance énergétique des bâtiments, les régles de l’art ont besoin d’évoluer. Le programme de révision d’une durée de 4 ans vient de démarrer.





« On a trop attendu par manque de budget ». Alain Maugard se félicite qu’EDF ait, une fois de plus, décidé de financer ce projet à hauteur de 15 millions d’euros dans le cadre des certificats d’économie d’énergie. Le président du Comop I du Grenelle (également président de Qualibat, ndlr) a présenté hier le programme d’accompagnement des professionnels du bâtiment, initié par les organisations professionnelles Capeb et FFB, qui sera géré par l’Agence Qualité Construction. Baptisé « Règles de l’Art Grenelle Environnement 2012 », il vise en priorité à faire évoluer les DTU existants. De nouveaux documents pourraient aussi voir le jour à terme. « Le Grenelle a engendré une accelération des évolutions techniques et des matériaux… Les industriels travaillent dur dans leurs centres de R&D, assure Alain Maugard. La recherche de la meilleure performance énergétique pouse aussi les architectes et maîtres d’œuvre à imaginer de nouvelles conceptions. Enfin, la logique du résultat pousse les entreprises vers un autocontrôle à différentes étapes du chantier pour assurer un engagement de performance objectivée du bâtiment. » D’où la nécessité de revisiter les DTU.

 

Trois priorités


Pour Bertrand Delcambre, président du CSTB, l’utilité des ces documents techniques unifiés, créés il y a 50 ans, n’est plus à démontrer. « Il en existe aujourd’hui une centaine et nous savons qu’il faut nous attaquer aussi maintenant à des régles de l’art pour la rénovation des 30 millions de logements existants.» Le programme, d’une durée de 4 ans, va étudier les techniques les plus couramment pratiquée, en raisonnant par typologie de bâtiment, (maison individuelle, collectif, tertiaire) et en tenant compte des zones géographiques et des habitudes constructives régionales. Trois priorités ont d’ores et déjà été établies : l’étanchétité à l’air (associée à la ventilation), les ponts thermiques et le photovoltaïque intégré.
 Un site internet va bientôt voir le jour pour créer les conditions d’informations indispensables, assurer le lien avec les professionnels sur le terrain et informer l’ensemble des acteurs sur le suivi et le résultat de chaque étape de mise en œuvre.


Source : Batirama.com / Céline Jappé

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