Retraite : La pénibilité reconnue au cas par cas

Retraite : La pénibilité reconnue au cas par cas

La réforme de la retraite prévoit d’allonger progressivement l’âge du départ à la retraite des salariés du public et du privé. Celui-ci sera porté à 62 ans en 2018 alors que la durée de cotisation passera à 41,5 années en 2020. Toutefois, la pénibilité du travail, répandue dans le secteur du BTP, devrait être prise en compte et permettre des départs anticipés sous condition.





Eric Woerth, ministre du travail a présenté mercredi matin la réforme des retraites qui concerne les salariés du privé et les agents du public. « Sauver notre système de retraite est un impératif, a t-il annoncé, précisant que le gouvernement avait travaillé à cette réforme en suivant deux obligations « être responsable » et « être juste ». Côté responsabilité « travailler plus longtemps est inéluctable », selon le ministre du travail. L’âge légal du départ à la retraite est donc porté de 60 à 62 ans à partir de 2018. La hausse sera progressive. La première génération concernée sera celle née en 1951. Dès l’an prochain, elle travaillera chaque année 4 mois supplémentaires. De fait la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein s’allonge. Dès 2012, il faudra avoir cotisé 41 ans, 41 et 3 mois en 2013 et 41 ans et 6 mois en 2020.

 

La pénibilité prise en compte


Le gouvernement se dit aussi attaché à proposer une réforme « juste et équitable ». La pénibilité du travail sera prise en compte selon des modalités précises. L’usure physique des salariés devra impérativement être constatée par un professionnel de santé et l’invalidité en découlant devra atteindre minimum 20% pour que le salarié puisse bénéficier d’une retraite à taux plein à 60 ans au lieu des 62 ans imposés dans le nouveau régime. Les salariés du secteur du BTP sont particulièrement concernés par le port de charge lourde et la répétition de gestes et postures engendrant une usure plus rapide de certaines parties du corps. Sans parler de la généralisation des troubles musculo-squelettiques dans la plupart des métiers du bâtiment. Si, pour l’heure, les réactions des organisations professionnelles se font attendre, deux associations de défense de victimes de l’amiante montent au créneau.

 

Injustice pour les victimes de l’amiante


Dans un communiqué de presse commun, l’association nationale des victimes de l’amiante (Andeva) et l’association des accidentés de la vie s’indignent d’une réforme qu’ils qualifient  « d’injuste, inéquitable et de mauvaise foi ». Elles dénoncent la « mise à l’écart des salariés exposés à des produits cancérigènes et qui ont de fait une espérance de vie réduite mais ne portent pas de traces visibles de cette atteinte ». Autre injustice selon elles, le seuil minimum de 20% de taux d’incapacité permanente partielle (IPP). « En pratique, cela exclut une majorité de victimes du travail pour lesquelles il n’existe pas de tableau de maladie professionnelle ou qui n’auront pas réussi à franchir la barrière des comités régionaux de reconnaissances des maladies professionnelles qui sont très restrictifs. »

 

Source: batirama.com / Céline Jappé

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