"J'aurai plaisir à vous rencontrer pour vous donner des détails et pour parler avec vous de Saint-Gobain et de nos projets pour Sika", a écrit Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain dans une lettre, en réponse à celle que lui avait adressée la semaine dernière plus de 100 cadres du groupe suisse.
"Je vous invite, vous qui avez signé cette lettre, à participer à une table ronde (...) à laquelle je serai présent", a ajouté M. de Chalendar, qui a précisé que la réunion aurait lieu en Suisse à une date qui doit encore être fixée.
Le patron de Saint-Gobain a toutefois qualifié "d'irrévocable" sa décision d'acquérir pour 2,75 milliards de francs suisses (2,3 milliards d'euros au cours de l'époque) la part de cinq héritiers du fondateur de Sika, qui ne représente que 16,1% du capital, mais qui donne au groupe français 52,4% des droits de vote, soit le contrôle de la société.
Les cadres dirigeants du groupe suisse de chimie de spécialités ont adressé mercredi dernier une lettre à M. de Chalendar pour lui demander de reconsidérer ses projets. La direction et une partie du conseil d'administration de Sika s'opposent fermement à cette transaction sur laquelle ils n'avaient pas été consultés.
La direction, qui avait menacé de démissionner si l'opération était conclue, a depuis obtenu le soutien de la Fondation Ethos, une organisation actionnariale en Suisse qui représente des fonds de pension.
Mi-janvier, s'y était ajouté un groupe d'investisseurs internationaux qui englobe la fondation Bill & Melinda Gates, la société Cascade Investment LLC (également contrôlée par le fondateur de Microsoft) ainsi que les sociétés de gestion Fidelity Worldwide Investment et Threadneedle Investments.
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Bonsoir, Je souhaite que la direction actuelle et les investisseurs internationaux qui sont décidé de contrer la prise de pouvoir de Saint Gobain réussissent à faire plier ce dernier. Il y en a marre de ces multinationales qui veulent obtenir le monopole sur toutes les activités du bâtiment avec des produits polluants, cancérigènes, tueurs d'emplois qualifiés et en complète contradiction avec une certaine idée de l'économie locale. Je continuerais à combattre ces groupes, en apportant des solutions pérennes pour la biodiversité, l'économie locale, et l'emploi comme je l'ai fait par la reconnaissance de la construction paille en France. PS : j'engage les opposants à ce projet à réfléchir à leur contribution à la protection de l'environnement et de la biodiversité, de la santé humaine, à la relocalisation des activités industrielles et à la sauvegarde des savoir faire. Philippe Liboureau, fondateur du réseau français de la construction paille