Les 1 600 professionnels réunis au sein de la FPP (Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa) fêtent cette année les 60 ans du marché de la piscine familiale en France comme de leur organisation professionnelle. Cette organisation de référence du secteur est la digne héritière de la CSIP (Coordination Syndicale Interprofessionnelle de la Piscine), née en 1965 de l’ambition d’une douzaine d’intervenants de se structurer et de se professionnaliser afin d'offrir un savoir-faire autant qu'un savoir-être à leurs clients.
Alors qu’on dénombrait moins de 1 500 piscines enterrées sur le territoire en 1965, leur nombre est monté à 685 000 en 1999 pour ensuite quintupler sur les 25 années suivantes, passant de une piscine pour 80 habitants à 1 pour 20 !
En 2024, la France compte une piscine pour 80 habitants. © Chiffres FPP / Adocom-RP
L’Hexagone dépasse désormais les 3,6 millions de piscines familiales à fin 2024, soit 94 480 de plus qu’en 2023, avec + 48 820 enterrées et + 45 650 hors sol. Le pays possède même le plus grand parc de piscines enterrées d’Europe (1,73 million) et le 3e du monde, juste après les USA et le Brésil.
La France, 3e parc de piscines enterrées au monde. © Freepik
Aujourd’hui, la piscine est devenue un équipement de loisir où les Français aiment partager des moments conviviaux en famille ou entre amis, loin de l’équipement de luxe de ses débuts, alors cantonné à quelques privilégiés adeptes des longueurs. Les professionnels ont en effet su fournir des garanties de savoir-faire aux consommateurs et innover afin de répondre à leurs nouvelles attentes en accompagnant les transformations de la société. Plus petites, mieux équipées, faciles à entretenir, économes en eau et en énergie, les piscines font partie intégrante de la décoration des jardins et constituent des espaces de vie complémentaires à la maison.
Les piscines s’adaptent désormais à toutes les tailles de jardin, avec des surfaces moyennes de 29 à 30 m2 (8x4) pour 1,40 m de profondeur, alors qu’elles étaient en moyenne de 72 m2 (12x6 m) et 1,80 m de profondeur dans les années 80. © Aquabreizh / Piscines Desjoyaux
Des grandes piscines rectangulaires en béton créées sur-mesure aux coques en polyester déjà moulées en ateliers en passant par les panneaux ajustables en acier galvanisé, les pisciniers ont su adopter nouvelles techniques et matériaux pour ouvrir l’accès des piscines au plus grand nombre.
Les piscines ont ainsi migré des grandes villas aux jardins des maisons de lotissements. La part de possesseurs de piscines enterrées et hors sol fixes atteint ainsi les 44 % chez les employés, ouvriers et agriculteurs. Une proportion qui a même fait un bond de 9 points en quatre ans pour les piscines enterrées, passant de 14 % en 2017 à 23 % en 2022.
De plus en plus de piscines enterrées chez les employés. © FPP / Decryptis 2022
Les professionnels de la piscine ont très tôt de structurer et professionnaliser le secteur. En 2005, la FPP a ainsi pris le relais de la Coordination syndicale interprofessionnelle de la piscine (CSIP), créée en 1965, et de la Fédération Nationale des Constructeurs d'équipements de sport et loisirs.
Entre édiction de chartes, guides et formations, les professionnels se sont organisés pour construire de façon responsable et collective le métier de piscinier, et ce en lien étroit avec les pouvoirs publics. Les entreprises ont appris à articuler et intégrer tous les corps de métiers nécessaires à l’installation et au bon fonctionnement d’une piscine : de la maçonnerie en passant par la plomberie ou l’électricité.
Les échanges entre professionnels au sein de la FPP ont également permis de nombreuses avancées, notamment en matière d’environnement, avec la création dès 2006 de la Commission Développement Durable. Cette initiative pionnière témoigne de l'engagement précoce de la FPP en faveur des enjeux environnementaux dans le secteur de la piscine. Après son calculateur d’économies d’eau proposé aux professionnels et décliné pour le grand public, la FPP met désormais à disposition des fabricants son logiciel applicatif pour classer les piscines selon leur performance.
En France, les piscines de demain sont déjà là. Adaptées aux petits espaces, leurs lignes sont épurées, leur entretien facilité, souvent automatisé et ce sont des piscines basse consommation. En effet, les professionnels de la piscine proposent de nombreuses solutions afin de réduire leur impact, tant en eau qu’en énergie, que ce soit au moment de la première installation, de l’actualisation (pool staging) ou encore de la rénovation.
De nombreux progrès ont eu lieu du côté de la consommation d’énergie des piscines, que ce soit pour la puissance nécessaire à la filtration, au chauffage ou à l’éclairage. Du côté de la consommation d’eau, il faut savoir qu’une piscine française de 4 x 8 m n’utilise en moyenne que 7 m3 d’eau lorsqu’elle fait l’objet d’un hivernage actif, qui ne nécessite pas d’abaissement de la ligne d’eau de 1/3 du volume du bassin comme en hivernage passif.
La couverture des bassins permet d’éviter l’évaporation : jusqu’à 95 % en moins lorsqu’il s’agit d’une couverture et, d’après la récente étude menée par le laboratoire CSTB, en moyenne 56 % pour un abri. © Abridéal / FPP
Les innovations permettent également de réduire son utilisation, comme :
– les systèmes de filtration sans contre-lavage ou avec récupérateur d’eau ;
– L’automatisation des traitements pour conserver la même eau durant des années ;
– Les équipements de récupération de l’eau de pluie, etc.
Pour bénéficier de conseils objectifs sur l’entretien, la maintenance, la rénovation, l’actualisation ou les projets de piscines, les consommateurs peuvent compter sur le site internet de la FPP, une source précieuse d’informations qui, en outre, répertorie par géolocalisation près de 600 professionnels labellisés Propiscines® et Proabris®.
Les professionnels de la piscine se réuniront au salon Piscine Global à Lyon du 17 au 20 novembre 2026, pour partager et découvrir les dernières innovations et nouveautés françaises et internationales du secteur.