Portrait officiel de Laurent Wauquiez ©Laurent Wauquiez - Linkedin
A l'occasion du congrès de l'AMRF (Association des maires ruraux de France) à l'Alpes d'Huez vendredi, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a déclaré : "J'ai décidé que la région se retirait du processus. On le fait en lien avec les départements avec lesquels on a échangé dessus".
La loi Climat et résilience, adoptée en 2021, confie aux régions la tâche de se fixer un objectif de réduction de la bétonisation des terres à travers leur document de planification (Sraddet), pour atteindre le "zéro artificialisation nette" en 2050. Pour ce faire, elles devront répartir l'effort de réduction entre les différentes zones de leur périmètre régional, des schémas de cohérence territoriale (Scot) au niveau du département, jusqu'aux plans locaux d'urbanisme (PLU) et cartes communales.
"Chez nous si les gens viennent c'est précisément parce qu'il y a un peu d'espace, sinon quelle est notre chance ?", a interrogé M. Wauquiez, reprochant à la Première ministre Elisabeth Borne de "ne pas avoir tenu ses promesses".
Laurent Wauquiez, qui nourrit des ambitions présidentielles pour 2027, doit effectuer sa rentrée politique nationale dimanche à Valence (Drôme) à l'occasion du campus des Jeunes Républicains. Devant les maires ruraux, le patron de la région a rappelé ses racines rurales avant de dénoncer une France "à deux vitesses" entre métropoles riches et campagnes appauvries.
Interrogé par la presse, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a commenté : "Je constate que le président de la Région Auvergne-Rhône Alpes se désengage vis-à-vis du ZAN alors même qu'un accord a été trouvé avec les parlementaires à l'Assemblée Nationale et au Sénat pour améliorer ce dispositif, en collaboration avec l'AMF (...). Il est essentiel de rappeler que rejeter le ZAN revient à refuser de protéger les terres agricoles, qui sont vitales pour notre souveraineté alimentaire. Refuser le ZAN signifie également ignorer la nécessité de préserver les espaces naturels, qui abritent une biodiversité riche et contribuent au stockage du carbone", avant d'ajouter que le ZAN "n'est pas la mise sous cloche des territoires et de la ruralité".