Blocs de coffrage: avancée confirmée vers le traditionnel

Blocs de coffrage: avancée confirmée vers le traditionnel

Le NF DTU 20.1 “Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs” intègre désormais des spécifications précises relatives aux blocs de coffrage. L’amendement a été publié fin juillet par l’Afnor.




Mieux connus sous le nom de “blocs à bancher” ou “blocs coffrants”, les blocs de coffrage sont très appréciés sur les chantiers, permettant notamment un gain de temps de mise en œuvre, et ce, quel que soit le type de matériau (béton, béton/copeaux de bois, PSE, etc.), tout en étant de plus en plus en adéquation avec les nouvelles contraintes de la réglementation thermique.

 

Sans doute du fait de cet engouement, certaines commissions de normalisation ont été amenées à réfléchir à des référentiels normatifs pour ce type de produits.

 

C’est ainsi que, depuis 2008, les blocs de coffrage en béton de granulats courants et légers et ceux en béton utilisant des copeaux de bois comme granulats doivent être marqués CE, bénéficiant d’une norme européenne de spécifications de produits, respectivement les normes NF EN 15435 et NF EN 15498.

 

Les blocs de coffrage à base de polystyrène expansé, quant à eux, sont toujours soumis à la procédure d’Agrément Technique Européen, faute de norme existante.

 

Un domaine d’application cadré. Malgré cette reconnaissance du produit “bloc de coffrage”, la commission en charge du NF DTU 20.1 n’a souhaité intégrer qu’une part des blocs à bancher disponibles sur le marché : ceux en béton de granulats courants.

 

 

 

Mais attention, seules quelques familles sont visées par cette révision du NF DTU. En effet, les exigences de l’amendement ne s’appliquent qu’à la réalisation d’ouvrages en maçonneries porteuses et non porteuses, à l’aide de blocs de coffrage :

  • à enduire ;
  • en béton de granulats courants ;
  • d’épaisseur minimale 20 cm ;
  • à remplissage complet (de manière à obtenir un voile de béton continu d’épaisseur constante) ;
  • dans le cadre de la mise en œuvre de murs de soubassement (enterrés ou non) et de murs d’élévation de type I, II et IV*.

 

La réalisation de murs de soutènement ou, classiquement, celle de descentes de garages, ne sont pas visées par l’amendement. Ces techniques demandent l’intervention d’un bureau d’études spécialisé “béton” qui prendra notamment en compte la qualité du sol.

 

L’attention est également portée sur le fait que les blocs de coffrage ne répondant pas aux exigences citées ci-dessus, comme ceux en béton de granulats légers par exemple, ne sont pas visés dans l’amendement, et leur mise en œuvre n’est donc pas considérée comme “technique courante” : ils doivent faire l’objet d’un avis technique (ou équivalent). Dans ce cas, il est conseillé de vous rapprocher de votre assureur afin de vérifier que vous êtes correctement pris en charge pour l’exécution de tels travaux.
* Mur de type I : mur ne comportant ni de revêtement étanche sur son parement extérieur, ni de coupure de capillarité dans son épaisseur.
Mur de type II : mur ne comportant aucun revêtement étanche sur son parement extérieur mais comportant, dans son épaisseur, une coupure de capillarité continue (panneaux isolants non hydrophiles ou lame d'air continue).
Mur de type IV : mur dont l'étanchéité à la pluie est assurée par un revêtement étanche situé en avant de la paroi en maçonnerie.




 

Exigences de mise en œuvre.

 

Bien que les blocs à bancher puissent être maçonnés traditionnellement comme un bloc classique, sur le terrain, la primeur est donnée au montage à sec pour le gain de temps engendré lors de la réalisation de l’ouvrage, mais qui nécessite une rigueur d’exécution. L’amendement donne ainsi les règles de mise en œuvre à respecter, et notamment :

  • exécuter le premier rang à bain de mortier et le régler de niveau, avec vérification de l’aplomb à mi-hauteur d’étage ;
  • monter les blocs à bords verticaux jointifs ;
  • assurer un enrobage minimal des armatures de 1 cm pour les chainages horizontaux et verticaux ;
  • utiliser un béton de classe d’affaissement S4 ;
  • couler au plus 1,50 m de hauteur par jour en prenant garde d’arrêter le coulage à au moins 5 cm au-dessous de l’arase en attente (hors arase de plancher, pignon et couronnement : coulage jusqu’à l’arase).

Le document précise également les dispositions minimales à respecter pour les armatures horizontales et verticales, ainsi que les coefficients globaux N à prendre en compte pour le calcul des contraintes admissibles.

 

 

INFOS PRATIQUES

 

Textes de références

 

  • NF DTU 20.1 : Travaux de bâtiments – Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs.
  • NF EN 15435 et NF EN 15435/CN : Produits préfabriqués en béton – Blocs de coffrage en béton de granulats courants et légers.
  • NF EN 15498 : Produits préfabriqués en béton – Blocs de coffrage en béton utilisant des copeaux de bois comme granulat.

Les NF DTU et normes sont disponibles auprès de l’Afnor (www.boutique.afnor.org) ou du CSTB (http://boutique.cstb.fr).

 

Quelques sites Internet

 

  • www.cerib.com
  • www.cstb.fr
  • www.pointp.fr
  • www.alkern.fr
  • www.seac-gf.fr
  • www.blocalians.fr
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