Toitures photovoltaïques et végétalisées, isolants biosourcés, outillage à Dach+Holz

Toitures photovoltaïques et végétalisées, isolants biosourcés, outillage à Dach+Holz

CLT et autres systèmes constructifs bois, isolation par l’extérieur biosourcée, vis et fixations, tuiles photovoltaïques, toitures végétalisées… tout pour construire bas carbone à Dach+Holz.




Le salon Dach+Holz International se tient normalement tous les deux ans, en alternance entre Cologne et Stuttgart. La dernière fois que nous en avions parlé, c’était à propos de l’édition de Stuttgart en janvier 2020. La pandémie avait commencé, mais on ne le savait pas encore.

 

Nous sommes aujourd’hui à Cologne pour l’édition 2022 de Dach+Holz (Toit+Bois) International, qui se tient du 5 au 8 juillet.

 

 

Isolation biosourcée

 

 

Plusieurs exposants proposent diverses solutions d’isolation thermique et acoustique biosourcée. Isocell, l’inventeur de la ouate de cellulose, montre naturellement sa ouate ("C’est la ouate que j’préfère, c’est la Ouate !") de cellulose qui affiche un λ de 0,038 W/m.K.

 

La marque montre également ses machines à insuffler ISOblow que l’on peut utiliser soit sur chantier, soit dans les ateliers de préfabrications d’éléments de construction en ossature bois.

 

Isocell montre également à Dach+Holz International, Timber Protect SK, une membrane constituée d’un non-tissé avec un revêtement double-face étanche et une colle spéciale polyacrylate, destinée à protéger les éléments préfabriqués en bois durant leur transport et leur stockage sur le chantier. Le liner résistant à la déchirure facilite son utilisation.

 

Les éléments de construction peuvent être complètement recouverts par la membrane collée afin de les protéger efficacement pendant le transport et la période de construction. Les joints sont recouverts le long du marquage avec un chevauchement de 10 cm. Cette membrane est disponible en rouleur de 1,50 m de largeur sur 50 m de longueur. Elle est livrée en palette de 25 roulants, soit une surface totale de 1875 m².

 

Steico, quant à lui, met en avant sa nouvelle solution 4-en-1 Steico duo dry. C’est à la fois un panneau rigide pare-pluie, un isolant thermique, un écran de sous-toiture et un support d’enduit. Composé de fibres de bois, de résine polyuréthane et de paraffine, il offre un λ de 0,038 W/m.K.

 

Panneau à la fois hydrofugé et très ouvert à la diffusion de vapeur d’eau, il sert, par exemple, à fermer les coffres côté extérieur en construction à ossature bois. Dès 40 mm d’épaisseur, ce panneau est compatible avec une isolation thermique par insufflation. Il répond à la rapide augmentation de la demande pour des solutions biosourcées en ITE sur le marché français.

 

 

Le panneau Steico duo dry est disponible en 2230 X 600 mm et en deux épaisseurs de 40 (R = 0,93 m².K/W) ou de 60 mm (R = 1,40 m².K/W). ©PP

 

 

Steico recommande également d’utiliser en montants d’ossature, ses poutres en I Seico Joist, dont la finesse de l’âme réduit les ponts thermiques. Celle solution est agrée pour des bâtiments jusqu’à 9 m de hauteur (R + 1). Mais Steico travaille avec les normalisateurs français pour augmenter la hauteur des bâtiments : la validation pour 15 et 18 m est en cours. Le but, sachant que les travaux de normalisation et les essais pour cela n’ont pas encore commencé, est d’atteindre 28 m.

 

 

Steico rappelle également que son isolant semi-rigide en laine de bois Steico flex F 036 affiche un enviable λ de 0,036 W/m.K, certifié parf l’Acermi. Ce qui donne une résistance thermique R = 6,65 pour 240 mm d’épaisseur. Steico flex F 036 stocke 85 kg CO2/m³. Steico Flex F 36 et 38 est fabriqué en France dans l’usine Steico de Castel Jaloux près de Bordeaux. La capacité de production de cette usine est en cours d’augmentation et sera disponible en 2023. ©PP

 

 

 

 

Pour l’isolation thermique entre ossature, Steico propose SteicoZell, un isolant en fibre de bois en vrac avec un λ de 0,036 W/m.K. SteicoZell peut être insufflé sur les planchers de combles perdus, dans des caissons en toiture, planchers ou murs. ©PP

 

 

Fixations adaptées

 

 

Qui dit construction bois, dit aussi fixations particulières : entre panneaux CLT, entre poutres et poteaux en lamellé-collé, à travers l’isolation thermique, etc. On trouve de nombreux systèmes de fixation à Dach+Holz International.

 

 

Sihga, l’un des spécialistes des vis, montrait à Dach+Holz International sa gamme GoFix qui comporte à la fois les vis GoFix de diverses longueurs et diamètres et la pièce d’inclinaison GoFix 45 8,0 qui permet sans difficulté d’incliner les vis à 45°. ©PP

 

 

Fischer proposait sa solution DuoLine pour la fixation dans le béton d’éléments d’ossature bois ou des supports acier qui serviront eux-mêmes de fixations aux éléments de construction bois. ©PP

 

 

Pour la fixation de l’isolation thermique par l’extérieur en toiture et des supports de couverture, Fischer dispose de vis de Ø 8 mm de longueur suffisamment importante pour traverser l’isolant et retrouver la charpente. ©PP

 

 

 

 

Végétalisation des toitures en pente

 

 

On voyait à Dach+Holz International plusieurs offres de solutions de végétalisation de toitures. En ville, végétaliser les toitures est l’une des solutions efficaces pour réduire les îlots de chaleur et abaisser les températures.

 

Des solutions pour toitures terrasses végétalisées sont connues depuis 20 ans. A Dach+Holz, plusieurs solutions de verdissement des toitures en pente sont apparues.

 

Knauf Insulation présentait l’ensemble de ses solutions pour toiture plate, à travers son offre baptisée Urbanscape. La gamme s’accommode de toitures chaudes (isolation thermique sous la toiture) en béton, en acier et comporte différentes solutions selon le type de climat.

 

Dans l’offre Urbanscape figurent également des éléments de rétention et de stockage de l’eau de pluie en substrat de la toiture végétalisée, des membranes géotextiles anti-racines, …

 

 

 

 

 

Mais, dans le registre des toitures végétalisées, le hollandais Sempergreen arrive avec une proposition nettement plus innovante : de la toiture végétalisée pour toitures en pente jusqu’à 45°. ©PP

 

 

Tandis que la start-up allemande mygreentop propose une tuile étanche spécifique, baptisée "mygreentopCOMPLETE". Cette tuile est en matière plastique renforcée de fibres de verre et dotée d’une structure en nid d’abeille pour renforcer sa résistance mécanique. Elle fait office de support de végétalisation pour des toits en pentes jusqu’à 70°. ©mygreentop

 

 

Une toiture végétalisée mygreentop absorbe 83 g de CO2/m².an. En augmentant l’isolation thermique de la toiture et en combattant l’effet d’îlot de chaleur, les toitures myugreentop produisent une économie de 2,2 kg CO2/m².an. Il est possible d'équiper toute la toiture ou seulement une partie. ©mygreentop

 

 

 

 

 

Toitures photovoltaïques

 

En ce qui concerne les toitures photovoltaïques, les présentations à Dach&Holz reposent sur des tuiles : il s’agit de constituer des toitures entièrement couvertes d’éléments photovoltaïques, pas seulement d’installer 3 kWc. Le but est l’autoconsommation totale avec l’aide de stockages en batteries, de manière à atteindre 80% de couverture des besoins d’électricité annuels ou davantage.

 

 

Solarplexus Dach GmbH, vise l’indépendance énergétique avec ses tuiles photovoltaïques en 400 x 725 mm ou 400 x 465 mm, portant des cellules mono ou polycristallines laminées entre deux couches de verre. Trois couleurs – rouge brique, gis clair et ardoise – sont disponibles. ©PP

 

 

 

 

Ennogie-Solardach, de son côté, utilise des panneaux photovoltaïques spécifiques qui deviennent des éléments de couverture et assurent à la fois la production d’électricité PV et l’étanchéité de la toiture. ©PP

 

 

Le mercredi 6 juillet a eu lieu la compétition des "Femmes dans des métiers manuels qualifiés", où les candidates devaient, en gros, prouver qu’elles peuvent exécuter des tâches culturellement affectées aux hommes.

 

 



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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