Premiers logements sociaux passifs en Loire-Atlantique

Premiers logements sociaux passifs en Loire-Atlantique

Dans le cadre de la création de son nouvel éco-quartier, la commune de Clisson a inauguré la première opération d’habitat social bioclimatique passif de Loire-Atlantique.




 

Dans le département de la Loire-Atlantique sur les rives de la Sèvre nantaise, la ville de Clisson se démarque pour son charme inouï avec ses airs de cité toscane, ses villas, ses jardins ombragés de pins parasols, ses statues antiques…

 

Désormais, elle figure aussi d’exemple en matière de logements sociaux bioclimatiques passifs, avec son chantier de 21 logements collectifs et de 5 logements individuels qui bénéficieront du label allemand Passivhaus.

 

En France, les logements sociaux labellisés Passivhaus se comptent sur les doigts d’une main ! Pour ces habitations de la ZAC du Champ de Foire, à deux pas du centre-ville et de la gare, la commune de Clisson, en partenariat avec le Conseil Général de Loire-Atlantique et la SAMO à Nantes (maître d’ouvrage), a souhaité aller plus loin que l’obtention d’un simple sésame BBC.

 

« L’objectif commun recherché, précisent les acteurs du projet, est notamment la prise en compte d’une démarche environnementale ambitieuse et une réduction des charges énergétiques imputables aux locataires de ces logements, et de faire de cette opération un cas exemplaire reproductible. »

 

Des charges mensuelles minimes

 

Le montant des loyers sera identique à ceux des logements sociaux traditionnels. En revanche, les locataires effectueront de véritables économies en matière de charges énergétiques. Par exemple pour un type 3, elles s’élèveront environ à 13 € par mois, alors que pour un logement identique en BBC, il faudrait compter 32 € par mois.

 

Un atout majeur pour certaines familles modestes qui « sont parfois obligées de renoncer à se chauffer », précise Philippe Grosvalet, président du Conseil Général de Loire-Atlantique. Le Département, particulièrement engagé dans « la transition énergétique », est par ailleurs impliqué dans une opération similaire à Treillières avec Habitat 44 (25 logements locatifs sociaux) qui verra le jour à l’automne 2013.

 

Caractéristiques techniques

 

Le projet, pensé par le cabinet d’architecture Xavier Ménard à Châteaubriant (44) expert en construction passive, comporte deux immeubles collectifs en R+3 et R+2 et un ensemble de maisons individuelles en R+1.

 

Les bâtiments bénéficient d’une structure en prémur isolé, d’une isolation par l’extérieur et les façades mêlent peinture et bardage acier. Les terrasses ont été posées sur des bacs acier et les menuiseries extérieures en triple vitrage sont mixtes (aluminium et bois).

 

Des panneaux solaires thermiques ont été installés pour la production d’eau chaude sanitaire, un système de ventilation double flux et un chauffage gaz collectif ont été mis en place. « Sans aucun appareil de chauffage apparent », ajoute l’architecte Thierry Malleret, le concepteur du projet du cabinet Ménard.

 

Le coût de cette construction, architecturalement équilibrée, est cependant 15 % plus cher que du logement social BBC. Un surcoût en partie aux contraintes urbanistiques imposées au niveau de cet éco-quartier. Notamment « l’obligation de construire un parking souterrain, précise l’architecte Xavier Ménard, et l’interdiction de mettre des ouvertures en PVC ».

 

Les premières livraisons des logements seront effectuées dès la fin de l’année. Les futurs occupants seront par ailleurs sensibilisés « sur le niveau de performance de leur logement et leur impact dans la création de leur environnement intérieur », conclut le maître d’ouvrage.

 

Source : batirama.com / Delphine Desprès

 

Quel coût ?

Le prix de revient de ces 26 logements s’élève à 3 337 K€. Le projet a bénéficié de nombreuses subventions dont, entre autres, celles de l’Etat (206 K€), du Département 44 (170 K€), la commune de Clisson (120 K€), la Région (100 K€).

 

Le Passivhaus en bref

Il s’agit d’un label allemand de performance énergétique dans les bâtiments. Il garantit un confort thermique de qualité à ses occupants et une consommation nettement inférieure au label BBC, « avec une charge énergétique pour les locataires d’environ 50 % inférieure à des bâtiments BBC identiques », selon le bureau d’études du projet.

 

Le label est notamment octroyé aux logements neufs dont les besoins en chauffage sont inférieurs à 15 kWh/m2/an et dont les besoins en énergie primaire totale n’excèdent pas 120 kWh/m2/an. L’étanchéité à l’air du bâtiment doit également être irréprochable (n50 <= 0,6 vol/h).

1 Commentaire
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  • par Mimitoutseul
  • 25/07/2012 22:00:39

Mon calcul donne une moyenne de 128348 € par logement ; s'agit-il bien d'€ TTC ?

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