LGV Sud-Ouest : la Gironde dit non

LGV Sud-Ouest : la Gironde dit non

Le département de la Gironde, dirigé par la gauche, a décidé de ne pas financer le projet de LGV Sud-Ouest mais de contribuer à la place à l'amélioration du réseau ferroviaire local.




Le conseil départemental, auquel il était demandé un engagement de 281 millions d'euros pour la LGV, a adopté à une large majorité une délibération sur la création d'un "fonds de concours pour le développement des lignes ferroviaires locales" de 170 millions d'euros afin de "stimuler le démarrage" d'un RER "métropolitain" ou "girondin" avec Bordeaux métropole.

 

"Le département souhaite porter son effort seulement sur les transports du quotidien", a expliqué en séance plénière Jean-Luc Gleyze, son président PS. Il a précisé que le département n'adhérerait pas à l'établissement public local devant être mis en place en 2022 pour financer la LGV Sud-Ouest et veillerait aussi à ce que son argent ne soit pas utilisé par Bordeaux Métropole pour financer les Aménagements ferroviaires du sud de Bordeaux (AFSB), une composante du projet de LGV.

 

Ce Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) prévoit la création de deux nouvelles lignes à grande vitesse pour faire gagner une heure de trajet entre Bordeaux et Toulouse et 20 minutes entre Bordeaux et Dax, en prolongement de la LGV déjà existante entre Paris et Bordeaux. Son coût estimé est de 14,3 milliards, dont 40% pris en charge par l'État, qui débloquera 4,1 milliards pour la ligne Bordeaux-Toulouse, 40% par les collectivités locales des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie et 20% par l'Union européenne.

 

Un projet insensé pour l'édile écologiste

 

L'Occitanie a bouclé son financement (16 collectivités contributrices) mais des difficultés existent en Nouvelle-Aquitaine où certaines des onze collectivités sollicitées jugent la contribution demandée trop importante. Le Lot-et-Garonne s'était ainsi déjà prononcé contre sa participation au projet. La question déchire notamment la majorité de gauche à Bordeaux métropole, où le président PS Alain Anziani veut affecter environ 350 millions d'euros au GPSO quand son allié EELV Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, exige que cette somme ne contribue qu'à l'amélioration des "trains du quotidien" autour de la métropole.

 

La LGV est un "projet insensé", a dénoncé l'édile écologiste, auquel la présidente PS de l'Occitanie, Carole Delga, a reproché ses "petits égoïsmes". Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou et le président PS de la Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset ont assuré avec Carole Delga que, sans le GPSO, le RER métropolitain à Bordeaux "ne pourrait pas voir le jour" et que "le grand sud-ouest de la France serait à terme marginalisé".

 

Selon eux, la LGV offrira "des gains de temps considérables pour les usagers", permettra "une augmentation du nombre des trains du quotidien" et développera "le fret ferroviaire sur l'arc atlantique", notamment lorsque sera achevé le raccordement du réseau espagnol au gabarit européen à la frontière française au niveau du Pays basque.




Source : batirama.com

1 Commentaire
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  • par Bardetse
  • 23/11/2021 17:32:59

Bravo P.Hurmic, bravo JL Gleyze, enfin des élus réalistes !

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