Mousquetaires de l’ingénierie bois (3) : David Bruchon, au top 10 de la promotion immobilière

Mousquetaires de l’ingénierie bois (3) : David Bruchon, au top 10 de la promotion immobilière

A 44 ans, David Bruchon est l’un des rares experts de l’ingénierie bois au sein du Top 10 de la promotion immobilière en France.




Après les portraits de Didier Sauvage et de Julien Brisebourg, dans la série "les Mousquetaires de l'ingénierie bois", voici celui de David Bruchon.

 

Comment devient-on « Responsable de la Filière sèche et de la RSE au sein d'Icade Promotion » et à quoi cela correspond-il au juste ? David Bruchon vient d’un milieu rural en Ardèche, fait ses études en classes préparatoires à Grenoble en visant l’ENSAM et tombe finalement sur l’ENSTIB et son ambiance à l’époque familiale, sa culture particulière de l’innovation.

 

 « La filière bois est à l’aise avec la mixité des matériaux car la notion de matériau bois recouvre déjà une grande mixité de produits à base de bois, dont les caractéristiques et le comportement différent très fortement » souligne-t-il.

 

La connaissance du bois fait entrer en ligne de compte des notions biologiques, chimiques, mécaniques, mais à l’époque, la perspective d’emploi se situe au niveau de la productique de l’industrie du meuble.

 

« Sur une promotion de 47 étudiants, seulement 5 ou 6 partaient dans le domaine de la construction bois », rappelle David Bruchon, immédiatement séduit par l’enseignement de Dominique Calvi et initialement intéressé particulièrement par les ouvrages d’Art.

 

 

L’immeuble Perspective (agence Laisné Roussel) en construction à Bordeaux.© DR

 

Des projets marquants en début de carrière

 

Sorti de l’ENSTIB, David Bruchon intègre le Bureau d'études Sylva Conseil dans la foulée de son stage de fin d’étude pour 1 an, puis part un an chez BC2E aux côtés de Dominique Daguzé, ex directeur du Bureau d’études de Fargeot pendant 18 ans, qui le formate.

 

« A cette époque, Dominique Daguzé, Jean-Louis Vigier et Dominique Calvi constituaient le noyau de l’association IBC (Ingénierie Bois Construction) et cooptaient les nouveaux entrants ». David Bruchon retourne ensuite pour 7 ans chez Sylva Conseil comme chef de projet en maîtrise d’œuvre et enchaine des projets marquants de l’époque.

 

 « J’ai eu la chance de participer à la conception de bâtiments prestigieux comme la flèche « torse » de 21 m en chêne massif du clocher de Grand Marchin en Belgique et d’autres en avance sur leur temps, très basse consommation et bas carbone comme l’on dit à présent » précise David Bruchon.

 

Et de citer le collège Guy Dolmaire de Mirecourt (88) de 10.000 m² avec plus de 1000 m3 de bois (Architecture Studio) ou le siège du Crédit Agricole à Aurillac qui fut son premier bâtiment à énergie positive en R+2 de 6500 m² et enfin l’hôtel de Région Auvergne, son premier R+5 de 18 200m² avec des planchers CLT en zone sismique… 

 

De nombreuses expertises sur des ouvrages bois

 

Ensuite ce sont les expertises qui se sont multipliées « Bois exposé aux intempéries sans protections, structures insuffisamment dimensionnées du fait de l’incapacité des BE traditionnels à concevoir des assemblages bois…

 

« Nous sommes par exemple intervenus sur l’office du tourisme de la station du Corbier situé à 1800 m au pied des pistes, dont la structure bois lamellé collée en forme de trépieds avait été mise en œuvre en 1970 sans traitement ni protections et qui était alors complètement pourrie en 2010 ; mais elle avait tout de même tenue 40 ans nue dans ce climat montagnard favorable, tandis qu’en plaine, une telle conception initiale se serait dégradée en moins de 20 ans.

 

Toutefois le gros des interventions d’expertise de la période 2009-2011 se faisait sur des bâtiments logistiques associant des poteaux en béton préfabriqué et des poutres en Bois lamellé collé de grande portée sinistrées presque systématiquement au droit des jonctions ».

 

Pour des raisons privées, David Bruchon monte en parallèle de son activité principale une société de conception et d’import de maisons en madriers fabriquées en Biélorussie : « Il s’agissait de maisons en madrier usinés dans des poutres de lamellé collé de Pin avec isolation thermique rapportée par l’extérieur derrière un bardage en mélèze.

 

« C’est en m’intéressant de plus près au comportement hygrothermique de ces parois complexes que j’ai compris que l’on ne pouvait pas compter sur les calculs de la RT (2005 à l’époque) ou du label BBC pour espérer approcher le ressenti des utilisateurs ou leur consommations énergétique réelle…».

 

 

Le Themis un immeuble de bureau novateur à l’ombre du nouveau TGI de Paris (Corinne Vezzoni et associés).© CamilleGharbi Corinne Vezzoni et associés

 

L’école Terrell pour aborder les ouvrages globalement

 

Bientôt, David Bruchon intègre le groupe d’ingénierie Terrell, ce qui lui permet d’aborder les ouvrages dans leur globalité : « Comme cela se retrouve souvent dans les entreprises anglo-saxonnes, le groupe Terrell se caractérise par une approche holistique de l’ingénierie en s’appuyant sur des équipes de spécialistes qui savent collaborer étroitement ».

 

Il ouvre la voie à la venue d’autres spécialistes du bois, développe le chiffre d’affaires avec l’aide de son directeur du développement (et ami) Claude Labbé. Son premier projet signé est le projet de bureaux « Perspective » du Groupe Pichet à Bordeaux avec l’architecte Nicolas Laisné, un R+6 passif en structure mixte bois béton.

 

Sa petite équipe se verra confié par Arbonis les calculs d’exécution de la charpente complexe de la cité des civilisations du Vin de Bordeaux. Ensuite, il croise Guillaume Poitrinal qui se lance dans le développement d’un nouvel acteur de la promotion 100% bois Woodeum, pour qui il va travailler sur divers projets dont l’énorme projet de l’Arborétum à Nanterre (136.000 m²).

 

De "gros" projets bois à Bordeaux et en Ile-de-France

 

Puis les gros projets sur Bordeaux et en IDF s’enchaînent : la tour Hypérion (R+17-17.000 m²) à Bordeaux pour Eiffage, l’ilot « Ternes » de Réinventer Paris (17.000 m²) et le tertiaire « Curve » (24.000 m²) pour BNP, le tertiaire « New » (15.000 m²) pour Nexity, l’hôtel Joe&Joe (5.000 m²) pour le groupe Accor.

 

Et à côté, son équipe de passionnés se fait plaisir sur des opérations comme la restructuration du refuge de Wallon Mercadau dans les Pyrénées (1865 m d’altitude) ou le sauvetage de l’Archange de la Sainte Chapelle .

 

« Terrell dispose d’un très bon département façades, mais, comme tous les spécialistes de façade, ils ne connaissaient pas bien les enveloppes opaques type façade à ossature bois. Dans le cadre du projet de la tour Hypérion avec Frédéric Valem référent chez Socotec, nous avons conçu un ATEx pour des FOB à 50 m de haut, plus de 2 ans avant la parution du DTU 31.4. »

 

En contact avec de nombreux maîtres d’ouvrage, il rencontre finalement Benjamin Ficquet d’Icade qui lui fait une proposition qu’on ne peut pas refuser.

 

 

 

Pulse à St Denis, la construction bois tertiaire XXL (agence Fassio Viau). ©DR

 

Les grands projets d’Icade

 

Depuis fin 2017, il a suivi de loin les chantiers bois lancés avant son arrivée comme les logements WoodArt à Toulouse, le tertiaire « Thémis », le tertiaire « Pulse », le tertiaire « Origine », le tertiaire « 007 »

 

 « Aujourd’hui, mon quotidien c’est d’une part participer à la stratégie RSE du groupe avec les référents RSE des autres branches métiers et d’autre part de former et d’accompagner les équipes de la Promotion à concevoir des projets globalement bas carbone plus que bois proprement dit même si les biosourcées jouent un rôle important.

 

J’apporte par exemple mon expertise aux développeurs logement ou tertiaire lors des réponses à consultation afin de garantir la faisabilité technico-règlementaire des projets bas carbone. Je sensibilise et j’accompagne aussi les directeurs techniques et de programme dans la maitrise des risques liés aux innovations techniques donc assurantiels au cours du déroulement des opérations ».

 

Le village olympique et ses Atex

 

Il s’implique notamment sur la maîtrise des risques technico-réglementaire du lot D du Village olympique où Icade fait face aux ambitions « extrêmes » de la Solideo : « La filière bois et l’ensemble des acteurs industriels peinent encore à proposer aux Maitres d’Ouvrages des solutions reconnues comme fiables par les assureurs aussi nous allons devoir faire de nombreux ATEx.

 

"Même si les notes d’Adivbois sur la maitrise des risques d’incendie ainsi que les guides façades du CSTB sont des avancées significatives, il y a encore beaucoup à faire, par exemple en matière de solutions robustes pour les salles de bains avec douche sans ressaut (à l’italienne) qui seront à terme la norme courant 2021 ».

 

De plus, le village olympique est basé sur un schéma directeur imposant une trame inhabituelle pour du logement avec des plots de 21m x 21m, ce qui conduit à des portées de plancher atypiques pour du logement et a obligé l’équipe là encore à innover. L’entreprise Mathis associée à Outarex (Spie) a proposé de substituer des planchers en CLT standard par des planchers en CLT nervurés habituellement mis en œuvre en tertiaire où les portées sont plus importantes.

 

Ceci a permis de limiter au minimum le nombre de poutres de reprise en acier qui plombaient le bilan carbone des planchers. Ceci sera une première dans le domaine du logement pour Icade qui a toutefois déjà eu recours à cette technique constructive à plusieurs reprises pour ses immeubles tertiaires. « L’optimisation carbone des superstuctures du lot D est crucial car il est lourdement impacté par un socle massif nécessaire pour s’adapter à la topographie qui accuse un fort dénivelé ».

 

 

Le Curve, un virage instructif vers plus de liberté formelle (ChartierDalix architectes). ©BNP Paribas Real Estate

 

L’enjeu de la RE2020

 

La RE2020 est à présent connue dans ses grandes lignes et entre dans sa dernière phase de validation des seuils. Pour David Bruchon l’enjeux principal de la RE2020 est d’une part de mettre l’ACV au cœur de la conception des projets dans la dynamique lancée par l’expérimentation E+C- à laquelle Icade a largement participé et qui est au cœur de ses engagements RSE, et d’autre part d’imposer une vision dynamique de l’ACV qui va accentuer le poids relatif des matériaux.

 

« A date, pour du logement, en ACV statique (E+C-) la répartition des émissions de gaz à effet de serre est à peu près de 50/50 entre l’énergie consommée et l’énergie grise nécessaires aux matériaux sur 50 ans. Or, on peut tabler sur le fait que les émissions liées aux énergies vont se verdir au fil des décennies, grâce aux investissements des énergéticiens vers une production toujours plus bas carbone, et l’on comprend donc que cela fait peser d’un poids encore plus lourd sur les émissions de construction qui sont en majeur partie émises à la livraison de l’ouvrage, d’où l‘intérêt d’une approche dynamique".

 

"Par ailleurs, reprend David Bruchon, suivre la courbe de la SNBC impose de diminuer les émissions de GES de de 4 à 5% par an. Cela va impliquer une forte disruption avec les pratiques actuelles en termes de choix de systèmes et de vecteurs énergétiques, de matériaux, de modes constructifs et de méthodes de construction (préfabrication). "

 

"Une course permanente à l'innovation d'ici à 2050"

 

"D’ici à 2050, ce devra être une course permanente à l’innovation face à des seuils d’émission de GES sans cesse revu à la baisse au fil de RE2025, 2030 etc… Alors que, paradoxalement, comme le souligne Pascal Chazal, le secteur du Bâtiment n’a pas accompli de gains de productivité marquants faute d’innovations majeures depuis 40 ans. On mesure donc l’ampleur de la tâche. »

 

David Bruchon souligne un autre point important à avoir en tête concernant le lien entre la performance énergétique et le confort des usagers, issue des retours d’expériences sur les opérations BBC ou les campagnes de rénovations thermiques massives (notamment en Allemagne) : les baisses de consommations sont souvent décevantes, à cause du fameux effet rebond.

 

« Le bâtiment est dimensionné pour consommer moins (environ 15%) à une température de consigne de 18°C mais les habitants préfèrent payer la même facture qu’avant et se sentir confortable à 20°C. En conclusion, il est préférable de miser sur des baisses d’émission de GES liées aux matériaux, car ceci ne dépendra pas des futurs utilisateurs de l’ouvrage… ce qui n’est pas le cas pour le volet énergétique ».

 

 

 

Le projet Wood’Art de la ZAC de la Cartoucherie à Toulouse, démonstrateur de pointe pour AdivBois (Dietrich Untertrifaller architecte mandataire). ©DR

 

Voiture-balai

 

"La RE2020 est-elle compatible avec la Stratégie Nationale Bas Carbone ? Nous le saurons une fois les seuils en cours d’arbitrage connus, mais c’est peu probable."

 

 « S’aligner sur une trajectoire SNBC, en raisonnant en ACV statique (type E+C-) cela signifie qu’en 2030, une opération bas carbone E3C2 comme notre projet WoodArt ZAC de la Cartoucherie à Toulouse, projet-phare d’AdivBois, serait le standard de la réglementation RE2030. Ceci est encore difficile à imaginer, mais pour moi, c’est possible" précise David Bruchon.

 

"Toutefois l’on sait que les règlementations thermiques ont toujours été la voiture-balai et s’il en est de même pour la RE2020, elle ne permettra pas d’atteindre les objectifs de la SNBC. Il faudra en pratique aller toujours plus loin, un peu sur le modèle de la loi Pinel qui imposait le BBC à l’heure de la RT2005. Notons que la DHUP a déjà communiqué sur un label à venir en complément de la RE2020… ».

 

Et David Bruchon d’attirer notamment l’attention sur l’impact carbone des façades, qui peuvent atteindre « le quart des émissions de construction totales d’un ouvrage en tertiaire notamment ». Les architectes vont devoir repenser leur architecture et les industriels revoir le contenu carbone de leurs produits donc sans doute leur processus de production, car dans ce contexte contraignant de réduction continue des émissions, tous les acteurs vont devoir contribuer à leur échelle.

 

 

 

Le Village des Athlète, Secteur D, un grand défi pour Icade.© DR

 

Révolution du carbone et massification des innovations

 

"Nous changeons d’époque et de paradigme : « Alors que les projets se jouaient jusqu’à maintenant en fonction du diptyque technique/coût, nous passons désormais à un triptyque technique/coût/carbone. Dans ce contexte, ce qui rend l’exercice particulièrement difficile, c’est d’une part que nous n’avons pas de ratios : il faut donc faire les métrés le plus précisément possible dès le début des projets. D’autre part, pour le moment, les FDES ne sont pas disponibles en nombre suffisant."

 

Il faut donc accompagner et apprendre aux équipes à gérer l’innovation technique et les nouveaux risques associés. Depuis quarante ans, les évolutions se sont faites à coup d’Atex et souvent grâce à l’action des aménageurs publics. Or, à présent, nous entrons dans une phase de massification des innovations, notamment dans les filières des matériaux à faible empreinte carbone (Biosourcés, géosourcés…).

 

Récemment, les travaux d’AdivBois par exemple ont permis à la construction bois d’accomplir de grands pas. Mais l’innovation, qui n’est rien d’autre que de la R&D, demande du temps et des moyens que nous n’avons pas toujours, d’où l’importance d’un travail collectif ».

 

Repenser la construction en matériaux combustibles

 

Pour David Bruchon, les complications actuelles de la réglementation incendie appliquée aux ouvrages en bois de moyenne hauteur s’expliquent : « Il faut comprendre que la réglementation incendie a été écrite pour des matériaux incombustibles. Les pompiers ne s’y retrouvent guère avec des solutions constructives biosourcées à la fois coupe-feu 2h mais qui paradoxalement brûlent tant que certaines conditions thermiques sont réunies.

 

La loi Essoc nous invite à innover, à simplifier, en allant vers une obligation de performance et non plus de moyens. Mais dans le domaine du bois, il ne s’agit pas encore de simplifier mais plutôt, pour commencer, de fonder un noyau de droit dur pour ensuite mieux pouvoir y déroger. Si on prend l’exemple des USA, ils ont carrément réécrit une partie de leurs codes de construction afin de pouvoir l’adapter aux matériaux combustibles ».

 

Privilégier un travail collaboratif entre architectes et ingénieurs

 

Afin de tenir les objectifs de la SNBC, David Bruchon mise d’une part sur l’ingénierie concourante, c’est-à-dire un travail réellement collaboratif entre architecte et ingénieurs autour de maquettes numériques élaborées sur la plateforme BIM d’ICADE. D’autre part sur l’industrialisation qui sera rendue possible par la standardisation de systèmes constructifs bas carbone via le BIM qui est donc un prérequis.

 

« Le BIM apportera la maîtrise de la complexité technique, la capitalisation des données techniques/ coûts/émissions carbone qui est la clef pour concevoir demain. Et, in fine, le BIM apportera des gains de productivité et la maitrise des coûts de construction tout en permettant d’intégrer des matériaux plus bas carbone, plus sains, plus performants. Que ce soient les néo-ciments sans clinker, les bétons avec agrégats recyclés ou à base de terre, de chanvre… les matériaux biosourcés (Bois, paille,…).

 

Toutefois, toutes ces nouvelles filières en neuf comme en rénovation seront tributaires de la capacité de notre système assurantiel à se réformer pour se simplifier afin d’arriver à suivre le train de l’innovation qui va être lancé par la RE2020 et qui est tracé par la SNBC. Donc, au-delà des seuils d’émissions de carbone, la clef de la réussite d’une France respectueuse de sa SNBC, ce sera la volonté et la capacité des pouvoirs publics à réformer l’innovation et à soutenir les financements colossaux nécessaires en R&D et en formation dans le secteur du bâtiment, un monde avec 30% de PME qui n’ont pas les moyens des ETI et des majors. »

 

Comme le souligne David Bruchon, l’enfer est pavé de bonnes intentions, il est donc plus que jamais nécessaire de sortir des dogmes et faire preuve d’une analyse holistique et contextualisé des questions relative aux 7 piliers du développement durable.

 

"Pas de recette miracle mais des méthodologies nouvelles à respecter"

 

Car à ce jour, les approches imposant des règles de moyens conduisent à des objectifs parfois contradictoires donc incompatibles : « Je citerais l’exemple typique de ville ou de ZAC qui nous demande pour des raisons évidentes de biodiversité urbaine et de lutte contre les îlots de chaleur de faire des toitures végétalisées dites extensives donc avec plus de 30 cm de terre et souvent entre 0,50 et 1,00 m de terre.

 

"Au-delà de la question de la ressources en eau, pas toujours disponible en quantité suffisante dans certaines zones climatiques pour entretenir des végétaux alors conséquents, ceci entraîne de lourdes conséquences sur les coûts d’entretien pour la copropriété. Mais plus encore, ceci impose un tel dimensionnement des ouvrages support vu les charges importantes, voire les efforts horizontaux importants en zone sismique, qu’en pratique, le concepteur doit recourir à des structures en béton armé avec des voiles pleins pour assurer la stabiliser de l’ouvrage alors que par ailleurs, il nous est demandé des structures bas carbone, qui nécessitent d’éviter ce type de structures très émettrices de GES…"

 

"Il n’y a donc pas de recette miracle, mais seulement des principes et des méthodologies nouvelles à respecter par tous les acteurs de la chaîne de valeur qui fabriquent la ville et doivent plus que jamais la fabriquer ensemble avec un cap à suivre très clair à mes yeux qui est la recherche d’une conception : optimum en termes d’impact environnemental globale, résiliente, respectueuse du bien-être des usagers et de leur budget en coût global » conclut David Bruchon.

 


Source : batirama.com/ Jonas Tophoven

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