Vifs débats à l'Assemblée autour d'un nouveau dispositif antisquatteurs

Vifs débats à l'Assemblée autour d'un nouveau dispositif antisquatteurs

"Protection du droit de propriété" contre "frénésie anti-squats": les députés ont eu de vifs débats sur un dispositif visant à simplifier l'expulsion de squatteurs de résidence secondaire.




Un vote n'a pu être organisé avant la clôture de la séance en fin de soirée en raison du nombre des échanges et de nombreux amendements visant à durcir ou au contraire à assouplir le texte initial. Le texte fait partie du projet de loi "d'accélération et de simplification de l'action publique" (Asap), un document fourre-tout destiné à simplifier démarches et quotidien des administrations, entreprises et particuliers.

 

La disposition prévoit de modifier la loi de 2007 sur le droit au logement opposable (Dalo) en étendant la notion de "domicile", qu'il "s'agisse ou non de sa résidence principale". Cette formulation adoptée grâce à un amendement du rapporteur Guillaume Kasbarian, soutenu par le gouvernement, remplace le terme initialement choisi de "résidence occasionnelle", qui avait soulevé des critiques en raison de son flou juridique.

 

Une fois le squat découvert et les faits dénoncés aux forces de l'ordre, le propriétaire du logement, ou ses ayant-droits, saisira le préfet, qui aura 48 heures pour répondre avant de mettre en demeure le ou les squatteurs de quitter les lieux. Cette procédure administrative doit permettre d'agir plus rapidement pour obtenir une expulsion qu'un recours par voie de justice, qui peut prendre des années.

 

Affaire de l'occupation de la propriété dans le sud de retraités lyonnais

 

Les députés ont souhaité rebondir sur l'occupation de la propriété dans le Sud d'un couple de retraités lyonnais, pendant près de trois semaines, à partir de la deuxième quinzaine du mois d'août, par une famille et leurs enfants. L'affaire, de même que d'autres cas comparables, avait eu un fort retentissement médiatique.

 

A droite, les Républicains notamment ont déposé en vain de nombreux amendements pour durcir le dispositif, en l'étendant notamment à toute forme de propriété immobilière occupée illégalement. "Les premières victimes des squats (.) sont des gens qui n'ont pas grand-chose", a lancé Julien Aubert. Plusieurs de ses collègues LR ont multiplié les références à des cas de personnes âgées ou à faibles revenus spoliées par des squatteurs.

 

"Des mesures équilibrées pour répondre aux situations d'urgence"

 

A gauche, Loïc Prud'homme (LFI), a appelé à "ne pas hystériser le débat sur des questions de droit de propriété" quand "des gens sont en train de crever dehors" faute de logement. Le communiste André Chassaigne a lui aussi déploré que les partisans d'un renforcement du dispositif antisquatteurs s'appuient sur "quelques cas montés en épingle".

 

La ministre du Logement Emmanuelle Wargon venue soutenir le texte a estimé quant à elle qu'il prévoyait des mesures "équilibrées" destinées à répondre à des situations "d'urgence". Une "extension à la totalité des propriétés immobilières me semble disproportionnée", a-t-elle dit, en soulignant que la voie judiciaire restait ouverte pour les cas qui ne seraient pas couverts par le nouveau dispositif de recours administratif.




Source : batirama.com

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