Les cloisons maçonnées en terre cuite, béton cellulaire ou plâtre

Les cloisons maçonnées en terre cuite, béton cellulaire ou plâtre

Surfant sur la vague du développement durable, la cloison maçonnée fait valoir des arguments de rapidité de montage pour concurrencer les cloisons sèches.





Les cloisons maçonnées re­viendraient-elles en odeur de sainteté ? En tous cas, Hervé ­Pétard, responsable du développement de la brique au sein de la FFTB l’affirme: « le marché se tourne à nouveau vers des systèmes constructifs sains, durables et économes. La terre cuite, de par son inertie, son absence de COV, de moisissures ou encore sa résistance aux chocs, répond à ces attentes. »

 

Ce sentiment est partagé par  Sébastien Caradec, chef de marché cloison et aménagement chez Xella : « Avec une progression d’environ 10 % par an pour nos solutions en béton cellulaire, nous sentons une forte demande de la part des particuliers, et de la clientèle de carreleurs par exemple en rénovation, pour des cloisons maçonnées qui sont des produits naturels, sains, et qui apportent un bon niveau d’isolation thermique grâce à leur caractéristique d’inertie. »

 

Et, grâce à leurs  performances mécaniques, les cloisons maçonnées permettent l’accrochage d’objets lourds. Elles sont également insensibles aux flammes. Ainsi, elles font valoir leurs atouts pour concurrencer les cloisons sèches qui dominent encore largement ce marché.

 

Des arguments durables

 

Car cette demande forte pour des solutions connotées saines et durables, en droite ligne du Grenelle de l’environnement ne doivent pas déroger aux objectifs du chantier. A savoir conjuguer aussi des arguments de rapidité et de facilité de montage.

 

« Grâce à une mise en œuvre à joint mince, les poseurs gagnent du temps sur la pose et sur les produits utilisés. Ainsi, la gestion des déchets de chantier est améliorée », poursuit Sébastien Caradec.

 

La terre cuite, elle, pour se positionner en concurrence de la plaque de plâtre, se décline notamment en plaque avec montage à ­réa­liser à sec avec finition plâtre ou à enduit mince. Grâce à une mise en œuvre ultra-rapide et universelle de l’ossature, les plâtriers et plaquistes deviennent polyvalents.

 

Et en terre cuite, ou en béton cellulaire, ces cloisons maçonnées font valoir l’argument d’un approvisionnement unique, quel que soit le type de pièce à équiper.

 

 

AVIS D’EXPERT

Hervé Pétard - Responsable du développement de la brique au sein de la Fédération française des tuiles et briques (FFTB).

 

« Un ­étiquetage identifie le niveau de polluants »

 

« Les cloisons maçonnées en terre cuite apportent une facilité de mise en œuvre d’une part parce qu’elles sont de grandes dimensions. Par conséquent, la productivité sur le chantier est améliorée. De plus, étant donné que l’enduction demande une main d’œuvre qualifiée et bien formée, certains industriels ont développé des briques à parement lisse à recouvrir d’enduit mince projeté.

 

Ainsi, la mise en œuvre de ces solutions est rendue plus aisée. En outre, les cloisons en terre cuite présentent des qualités de confort thermique et d’inertie puisqu’il s’agit de cloisons lourdes. Et comme elles sont enduites de plâtre, elles répondent à l’objectif d’étanchéité à l’air. Par ailleurs, d’un point de vue sanitaire, ces cloisons préservent des moisissures et n’émettent pas de COV (composés organiques volatils).

 

De plus, le décret  n°2011-321 du 23 mars 2011, qui met en place l’étiquetage obligatoire des produits de construction et de décoration sur leurs émissions en polluants volatils, vient de paraître. A compter du 1er janvier 2012, ces produits seront munis d’une étiquette qui indiquera à l’utilisateur de manière simple et lisible, le niveau d’émissions du produit en polluants volatils.

 

Les produits concernés par cette nouvelle réglementation sont les produits de construction ou de revêtements de parois amenés à être utilisés à l’intérieur des locaux, ainsi que les ceux utilisés pour leur incorporation ou leur application. Le niveau d’émissions pour chaque polluant fera l’objet d’une classe technique allant de A + pour les très faibles émissions à C pour les fortes émissions, comme pour l’électroménager ou les véhicules.

 

La terre cuite devrait être classée A +, et c’est un atout pour la qualité de l’air intérieur. »

 

 

Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer




 

Solution n° 1 : en terre cuite

 


En cloisons sèches ou non, la brique plâtrière a su s’adapter aux contraintes de gain de temps pour reconquérir le marché du résidentiel.

 

Universelle, la brique plâtrière s’adapte à toutes les configurations de cloisons. Ainsi, le stock est réduit à un seul produit. Et pour l’argument de temps, en version grandes dimensions (50 x 66,6 cm) ces carreaux s’assemblent plus facilement.

 

Grâce à leur parement lisse, ces cloisons maçonnées peuvent être recouvertes d’enduit mince à projeter. Cependant, le briquetage doit être particulièrement soigné, les saignées et les plus gros trous soigneusement rebouchés.

 

  • Quand elles ne sont pas montées à sec

    , la mise en œuvre de ces briques  a été facilitée, car il suffit simplement de réaliser un cordon de colle sur la partie supérieure (horizontale) de la brique. Il n’est donc pas nécessaire de réaliser de joints verticaux.
  • Lorsque la mise en œuvre est réalisée à sec

    , le jointoiement est effectué a posteriori. Après fixation au sol et au plafond des rails d’épaisseur 36 mm uniquement, et mise en place des montants en entraxe de 60 cm, les clips des agrafes sont positionnés sur le rail bas pour réaliser le premier rang. La plaque (660 x 504 x 30) est fixée sur cette ossature métallique, et montée à l’aide de clips.


Intérêts :

matériau sain, naturel, durable ; stock réduit à un seul produit ; parements lisses permettant un enduit mince. Mise en œuvre possible à sec.

Limites :

en pose traditionnelle en brique et pâtre, nécessite d’intégrer le temps de prise du plâtre et l’ajustement des volumes de gâchées.

 

 

Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer




 

Solution n° 2 : en béton cellulaire


 

Dès 7 cm d’épaisseur, les parois verticales en béton cellulaire font valoir leur atout de lourdeur pour une inertie répartie de façon homogène à la différence des cloisons sèches.

 

Portée par la maison BBC, les cloisons maçonnées en béton cellulaire présentent plusieurs avantages. A l’inertie et au confort d’été, s’ajoute l’étanchéité à l’air puisque les risques de fuites sont éliminés en encastrant l’ensemble des câbles, gaines d’électricité ou de plomberie.

 

En outre, un seul et même enduit est appliqué sur toute la surface. Et toutes les possibilités de finitions peuvent être envisagées.

 

  • Côté mise en œuvre

    , le béton cellulaire se découpe facilement. Il se pose avec le mortier-colle adapté et proposé par le fabricant. Pour une élévation rapide et des carreaux parfaitement alignés, l’ensemble des cloisons est démarré systématiquement avec un U plastique qui permet de réaliser toute l’implantation de la cloison en amont du montage.
  • La pose de linteaux en béton cellulaire

    permet un gain de temps et une solidité accrue pour le montage des portes. La mise en œuvre désolidarisée trois ou quatre face est un type de montage recommandé qui améliore les performances acoustiques de la cloison et contribue à rendre les cloisons indépendantes du reste de la construction, prévenant ainsi les risques éventuels de fissuration.


Intérêts :

un seul matériau sain pour traiter les murs et les cloisons, inertie thermique, régulateur hygrométrique, légèreté pour une manipulation aisée.

Limites :

produit qui nécessite une finition à l’aide d’un enduit mécanisable de 3 mm sur toute la surface et une formation spécifique.

 

 

Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer




 

Solution n° 3 : en plâtre

 


 

Pour  réaliser des cloisons pleines, notamment appréciées en maisons individuelles, le carreau de plâtre demeure cependant le plus concurrencé face à la plaque de plâtre pour réaliser des cloisons.

 

Principal intérêt du carreau de plâtre en épaisseur 5, 6, 7 ou 10 cm pour des cloisons autostables : ses gammes sont très largement diversifiées pour répondre à toutes les utilisations. Standard, ou en version alvéolée, il est particulièrement intéressant en rénovation pour ne pas surcharger les planchers.

 

Hydrofugé, il entre sans difficulté dans les pièces humides que ce soit dans les locaux classés EB+ privatifs, mais également EB+ collectifs. D’ailleurs, utiliser ces carreaux  hydrofugés en première rangée de cloisons permet de prévenir les dégâts des eaux. Le carreau de plâtre, collé, permet de réaliser une cloison lisse prête à recevoir un revêtement, après les travaux préparatoires d’enduit classiques.

 

En outre, les contre-cloisons de doublage constituent une application particulière des cloisons de distribution en carreau de plâtre. Mais dans ce cas, nécessite généralement la mise en place d’une isolation thermique complémentaire.


Intérêts :

mise en œuvre classique, simple et rapide ; permet de traiter tous types de locaux jusqu’aux plus humides.

Limites :

produits lourds ; nécessite le stockage de plusieurs types de carreaux selon la destination du local.

 

 

Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer

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