NF DTU 43.6 – Etanchéité des planchers intérieurs en maçonnerie par produits hydrocarbonés

NF DTU 43.6 – Etanchéité des planchers intérieurs en maçonnerie par produits hydrocarbonés

La condition de durabilité des ouvrages d’étanchéité ne peut être pleinement satisfaisante qu’à condition que ces derniers soient entretenus régulièrement et utilisés conformément à leur destination définie initialement.




Domaine d’application

Le NF DTU 43.6 « Etanchéité des planchers intérieurs en maçonnerie par produits hydrocarbonés » définit les prescriptions de mise en œuvre des ouvrages d’étanchéité de planchers intérieurs en maçonnerie par produits hydrocarbonés.

Le NF DTU 43.4 vise les planchers intérieurs en maçonnerie :

- Accessibles : aux piétons, aux véhicules légers.

- Situés dans toutes les zones climatiques ou naturelles de France.

Les revêtements d’étanchéité visés sont ceux en asphalte ou bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS.

Le NF DTU 43.6 ne traite pas de l’étanchéité des plages de piscine et des salles d’hydrothérapie.

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de mars 2007.

 

Matériaux visés

Les exigences que doivent respecter l’ensemble des composants nécessaires à la mise en œuvre de l’étanchéité des planchers intérieurs en maçonnerie par produits hydrocarbonés (enduit d’imprégnation à froid, asphaltes, feuilles préfabriquées, matériaux pour couches d’indépendance, mortier ou béton, couche de désolidarisation sous protection, etc.) sont données dans la partie 1-2 « Cahier des critères généraux de choix des matériaux » du NF DTU 43.6.

 

Mise en œuvre : l’essentiel

Conception

Un ouvrage d’étanchéité comporte trois parties :

- un revêtement d’étanchéité à base de produits hydrocarbonés,

- une protection,

- des ouvrages particuliers (comprenant notamment relevés, dispositifs de collecte et d’évacuation des eaux, joints de dilatation, traversées et pénétrations diverses, etc.).

 

Les planchers visés par le présent document doivent répondre aux caractéristiques ci-dessous :

- pente minimale de 1%,

- éléments porteurs de type A, B ou D,

- formes de pente conformes au DTU 20.12,

- tolérances de planéité, état de surface et pente conformes au DTU 20.12,

- parties verticales recevant le revêtement d’étanchéité obligatoirement en béton de parement courant ou en maçonnerie enduite au mortier de ciment,

- joints de gros-œuvre conformes au DTU 20.12,

- implantation, dimensionnement des évacuations et collectes des eaux et de leurs réservations conformes aux documents particuliers du marché,

- traversées de canalisations dans le plancher par l’intérieur :

-à l’aide de trémies bordées de costières,

-à l’aide de dés en béton ou des manchons avec platine soudée.

 

Lors de la conception des ouvrages d’étanchéité, les charges suivantes sont à prendre en considération :

- poids propre du revêtement d’étanchéité,

- poids propre de la protection et du revêtement complémentaire,

- le cas échéant, poids propre des équipements techniques reposant sur la protection du sol,

- charges d’exploitation.

 

En partie courante, la mise en œuvre de l’étanchéité ne peut se faire qu’aux conditions suivantes :

- ouvrages de gros-œuvre parfaitement finalisés, parties courantes et points singuliers y compris,

- surfaces de réception propres et sèches,

- temps d’attente de 8 jours à 3 semaines, selon la saison, après réalisation du gros-œuvre (délai d’attente supérieur dans le cas de planchers en bacs métalliques collaborants pour permettre l’évacuation de l’eau résiduelle),

- température de la surface d’application de l’étanchéité supérieure à +2°C.

 

A l’exception des revêtements asphalte 15+25, tous les revêtements d’étanchéité doivent recevoir une protection.

 

Les prescriptions générales de mise en œuvre sont :

- pour les éléments porteurs de type D : mise en place de bandes de pontage au droit des joints sur appuis préalablement à l’application du revêtement d’étanchéité,

- recouvrement de 10 cm environ entre les lés de la couche d’indépendance,

- décalage de 10 cm minimum entre les joints de reprise des couches successives d’asphalte,

- recouvrement d’au moins 6 cm entre les feuilles d’étanchéité bicouches bitume SBS d’une même couche. La mise en œuvre peut être réalisée à lits parallèles ou croisés.

 

Les revêtements en asphalte ne peuvent être envisagés que pour des supports ayant une pente maximale de 3%.

Leur composition sera :

- de type 5+15 avec protection en cas de circulation de piétons et/ou séjour,

- de type 15+25 avec revêtement autoprotégé apparent en cas de circulations (piétons et charges roulantes).

 

Les revêtements bicouches bitume SBS, quant à eux doivent obligatoirement recevoir une protection et sont applicables :

- sur tous les supports, en système indépendant,

- sur les supports ci-après, en système adhérent :

- dalle de béton coulée en œuvre,

- planchers à poutrelles préfabriquées et entrevous avec dalle de compression,

- éléments préfabriqués solidarisés par armatures,

- formes de pente.

 

De son côté, la protection doit avoir une épaisseur minimale de 4 cm et respecter la pente du support.

Elle sera réalisée :

- à l’aide d’une dalle en béton armé d’épaisseur minimale de 6 cm pour les locaux accessibles aux véhicules,

- à l’aide d’une dalle en béton armé ou d’une chape de mortier armé d’une épaisseur nominale de 5 ou 6 cm respectivement pour des locaux à faibles et modérées/fortes sollicitations,

- dès la fin de la mise en œuvre du revêtement d’étanchéité,

- sur une couche de désolidarisation en voile non-tissé de 170 g/m² minimum surmonté d’un film synthétique d’épaisseur minimale de 100 µm.

 

Le raccordement du revêtement d’étanchéité aux conduits d’évacuation des eaux usées est réalisé à l’aide d’entrées devant respecter des prescriptions particulières, et notamment :

- épaisseur minimale de :

- 2,5 mm si en plomb,

- 6/10 mm si en cuivre,

- 5/10 mm si en acier inoxydable X2CrNi 18-10

- la platine et le moignon doivent être assemblés entre eux de manière étanche,

- la distance minimale entre le bord du trou d’évacuation et le bord extrême de la platine doit être de 12 cm.

 

Les canalisations qui traversent les planchers (hors celle situées dans les trémies prévues à cet effet) peuvent être raccordées à l’étanchéité à l’aide d’une pièce en plomb de 2,5 mm d’épaisseur ou de relevés d’étanchéité mis en œuvre sur des dés en béton.

 

Le NF DTU 43.6 traite également de la mise en œuvre des relevés et étanchéité des caniveaux dans son article 7.

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 43.6. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.

Laissez votre commentaire

Saisissez votre Pseudo (votre commentaire sera publié sous ce nom)

Saisissez votre email (une alerte sera envoyée à cette adresse pour vous avertir de la publication de votre commentaire)

Votre commentaire sera publié dans les plus brefs délais après validation par nos modérateurs.

Articles qui devraient vous intéresser

Pour aller plus loin ...

Newsletter
Produits


Votre avis compte
Croyez-vous que le non-remplacement de la niche fiscale Pinel soit une une bonne idée ? (11 votants)
 
Articles
Nouveautés Produits