Déchets du BTP : la distribution professionnelle voit rouge

Déchets du BTP : la distribution professionnelle voit rouge

Les distributeurs de matériaux de construction protestent contre l'obligation qui leur est faite de collecter les déchets du secteur, jugeant les modalités d'application irréalistes.




Un décret portant sur la loi de transition énergétique et publié récemment au JO impose de nouvelles obligations aux distributeurs de matériaux, produits et équipements de construction à destinatin des professionnels.

 

Ainsi, ces distributeurs qui "exploitent une unité de distribution, dont la surface est supérieure ou égale à 400 mètres carrés et dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur ou égal à 1 million d'euros, organisent la reprise des déchets issus des mêmes types de matériaux, produits et équipements de construction qu'ils distribuent".

 

"Cette reprise est réalisée sur l'unité de distribution ou dans un rayon maximal de dix kilomètres", ajoute le texte du Journal Officiel. "Alors que le décret d'application de l'article 93 de la loi de transition énergétique vient d'être publié, les fédérations représentatives de la distribution professionnelle au bâtiment réaffirment leur opposition à cette disposition.

 

Aucune rationalité économique

 

Explications, "le paramétrage de la mesure est dénué de toute rationalité économique", affirment dans un communiqué cinq organisations professionnelles (1) , dont la Fédération du négoce du bois et des matériaux de construction FNBM) qui avait tiré la sonnette d'alarme en 2015

 

"Ces fédérations ne contestent pas le rôle que la profession est appelée à jouer en matière d'organisation de la reprise de ces déchets. Elles demandent simplement que les conditions qui sont faites à leurs entreprises soient suffisamment flexibles pour leur permettre de bâtir des modèles économiques viables", argumentent les fédérations.

 

Trois demandes simples

 

Elles réclament en particulier que le critère des 10 kilomètres "soit aménagé afin de permettre la prise en compte de la réalité très diverse qui caractérise nos territoires en termes de besoins en reprise et de densité en unités de distribution".

 

Deuxièmement, elles demandent que le périmètre de l’obligation soit élargi aux grandes surfaces de bricolage avec lesquelles les entreprises de la distribution professionnelle sont en concurrence directe sur la cible « artisans du BTP ».

 

Enfin, selon elles, le critère de chiffre d’affaires, fixé à un million d’euros, doit être relevé afin de préserver les PME de la profession.

 

(1) la Fédération du négoce de bois et matériaux de construction (FNBM), la Fédération française des négociants en appareils sanitaires, chauffage, climatisation et canalisations (FNAS), la Fédération nationale de la décoration (FND), la Fédération française de la quincaillerie (FFQ) et Fédération des grossistes en matériel électrique (FGME).




Source : batirama.com

4 Commentaires
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  • par MEZIGO
  • 17/03/2016 22:32:18

Pourquoi les distributeurs et non pas les fabricants?

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  • par sergeo
  • 17/03/2016 21:23:50

Il en va de notre planète de pouvoir et vouloir récupérer tous ces déchets qui pendant les travaux sont cumulés et jetés dans la nature. Ceux-ci dans une grande majorité ne sont pas dégradables. Donc les distributeurs si j'avais leur capacité financière un nouveau marché est à développer. J'ai connu ça en 1994 dans mon activité de l'époque dans les évolutions des besoins. Tout est possible de faire mais la volonté et les stratégies permettent de passer à la réalisation du projet par des investissements. Les institutions, la région doivent participer à financer tout ce processus de recyclage. Je confirme que les Grandes surfaces soient impliquées dans ce projet. Aussi en tant que cadre et en recherche active cela sera générateur d'emploi. Avec concertation de tous les acteurs se projet est réalisable et notre nature s'en portera que mieux. Cordialement.

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  • par hnoir
  • 17/03/2016 20:44:36

Bon c'est simple, tous les commerces de taille moyenne ou petite vont soustraiter à des organismes plus ou moins clairs. Ensuite, vu les contrôles, les dites entreprises de "retraitement "vont stocker ,stocker puis mettre la clef sous la porte. Résultat retour à la case départ, c'est ce qui s'est passé avec les piles, les ampoules et surtout l’électroménager. Ce dernier se retrouve aussi en Afrique ou en Inde. Bref une loi de plus et rien sur le suivi. Ah si encore les povs couillons qui vont se faire avoir avec l'augmentation des prix.

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  • par Interrogation
  • 17/03/2016 18:45:05

Ces distributeurs ne peuvent-ils pas répercuter le coût de l'organisation de la collecte des déchets sur le prix de vente de leurs matériaux, comme cela se fait pour l'électro-ménager ?...

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