Des assises de l'investissement local pour sauver les TP
Les élus des communes, des départements et des régions et le patronat des travaux publics réclament ensemble la réunion d'"Assises de l'investissement public local".
Dans un communiqué commun, l'Association des maires de France (AMF), celle des départements (ADF) et celle des régions (ARF), associées en la circonstance à la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) "alertent collectivement et solennellement le gouvernement sur l'urgence de soutenir l'investissement public local pour faire repartir la croissance et l'emploi".
Les signataires rappellent que "l'investissement public est principalement porté par les collectivités locales, qui en réalisent 70%" et affirment que celui-ci "est aujourd'hui gravement menacé par la réduction drastique des dotations versées par l'Etat", qui baissent cette année de 3,67 milliards d'euros, après une diminution de 1,5 md l'an dernier.
D'ici fin 2017, ce sont 28 mds d'euros de moins qui seront versés aux collectivités. Il s'ensuit "un risque de disparition d'une partie importante du tissu des PME du secteur des travaux publics", s'alarment les associations et la FNTP. Selon celle-ci, 8.000 emplois ont été détruits dans cette branche en 2014, en raison d'une chute de "30%" des commandes.
Le communiqué souligne que "l'investissement public local est un moteur de la croissance nationale". "Pour éviter (son) effondrement", l'AMF, l'ADF, l'ARF et la FNTR "demandent au gouvernement la tenue, dans les plus brefs délais, des Assises de l'investissement public local".
Rencontre à Matignon le 5 mars
"Celles-ci devront traiter en priorité des ressources financières des collectivités locales, du renforcement du lien entre leurs compétences et les ressources dont elles disposent et des mesures d'urgence à prendre pour soutenir les investissements d'intérêt général qu'elles portent", ajoutent-elles.Ce sujet dominera le rendez-vous entre une délégation de l'AMF et le Premier ministre Manuel Valls le 5 mars, d'après cette association.
Selon un sondage OpinionWay pour Axys consultants, Le Figaro et BFM business publié lundi, réalisé en ligne, 83% des 1.006 personnes interrogées pensent que les collectivités doivent avant tout "baisser les dépenses" pour pallier la réduction de leurs ressources, mais 20% seulement préconisent des coupes dans les investissements.
Quand on entre dans le détail, on ne trouve que 37% pour prôner la baisse du nombre de fonctionnaires, 26% pour réduire les dépenses sociales, 19% pour diminuer les subventions aux associations. 1% seulement approuverait la fermeture d'écoles (plusieurs réponses possibles).
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- par marco13
- 24/02/2015 18:17:54
" On ne trouve QUE 37% pour prôner la baisse du nombre de fonctionnaires, 26% pour réduire les dépenses sociales, 19% pour diminuer les subventions aux associations. " Si la France résiste plutôt mieux que les pays voisins de l'arc méditerranéen, c'est grâce à la richesse de ses biens communs. Les dépenses sociales et les fonctionnaires (dont on oublie volontairement de dire que la valeur de leur point est bloquée depuis 4 ans) font partie de cette richesse collective.
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"La baisse des travaux pénalise Eiffage" Tout est dit et allons y gaiement, bétonnons, bitumons, pas de pitié pour notre environnement. La fuite en avant, le toujours plus, il n'y a que ça de vrai. Quant à la question: "Jusqu'à quand ?", elle mérite une réponse simple : "CHUT".