Photovoltaïque : une filière sous haute tension

Photovoltaïque : une filière sous haute tension

Mobilisés lors du salon des énergies renouvelables de Lyon, les acteurs de la filière appréhendent les arbitrages de l’Etat à la suite du rapport Charpin-Trink.




 

L’action se voulait « symbolique ». Ce jeudi en fin de matinée, une dizaine de fabricants et d’installateurs de la filière photovoltaïque ont effectué un sit-in sur le stand EDF du salon des ENR de Lyon.

 

L’opération qui a duré environ une demi heure s’est déroulée dans le calme alors que des « militants » distribuaient aux visiteurs des autocollants sur lesquels on pouvait lire « touche pas à mon panneau solaire. » Il faut dire que la filière photovoltaïque est rudement mise à mal ces derniers temps.

 

Le moratoire de 4 mois, imposé par le gouvernement début décembre, a bloqué de nombreux grands projets en cours.

 

L’Etat, victime de son propre plan d’incitation fiscale, a décidé de tout remettre à plat alors que depuis deux ans, l'émergence d’une filière solaire photovoltaïque française a déjà créé quelque 25 000 emplois, selon les chiffres communiqués par Enerplan. Et les professionnels du secteur sont inquiets sur les décisions que prendra prochainement l’Etat suite aux préconisations du rapport Charpin-Trink (lire ici et encore ici).

 

Appel aux élus locaux

 

Sur le long terme, les principaux acteurs de la filière se disent « optimistes » quand à l’avenir du solaire photovoltaïque en France, le danger est bien réel à court terme pour le tissu économique français lié à cette activité, alors que sur les 25 000 emplois, quelque 5000 auraient déjà disparu depuis l’annonce du moratoire.

 

Le 2 mars prochain, le conseil supérieur de l’énergie doit décider des nouveaux tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque. Les arrêtés précisant le nouveau cadre administratif décidé par l’Etat seront publiés le 9 mars.

 

Lors d’une conférence donnée hier sur le salon des ENR, plusieurs associations et syndicats regroupant des fabricants et des installateurs ont appelé les acteurs locaux à interpeler leurs élus sur la situation de leurs entreprises : « N’ayez pas peur de leur donner des chiffres précis sur l’évolution de votre chiffre d’affaires, de vos effectifs salariés, des postes menacés ou déjà supprimés », propose Charles Cuypers, vice-président de l’association des producteurs d’électricités solaires indépendants (APESI).

 

« Il ne faut pas laisser le dossier entre les mains des technocrates parisiens, estime Julien Noyer, membre fondateur du syndicat national des installateurs du photovoltaïque (SYNAIP). Ce sont les députés qui votent à l’Assemblée ! ».

 

Dans ce contexte, nombre de professionnels du secteur doutent sérieusement de la volonté politique de la France en matière de développement des énergies renouvelables et pointe du doigt le lobby nucléaire.

 

Source : batirama.com / C.J.

 

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