En difficulté, Solarwatt France (PV) se restructure

La société Solarwatt France, spécialisée dans la fourniture de systèmes photovoltaïques et de batteries solaires, va se restructurer face au recul de l'activité depuis la baisse du soutien aux petites installations solaires décidée par le gouvernement au printemps dernier, ainsi qu'elle l'a annoncé.

En France, Solarwatt compte 150 installateurs dans son réseau. L'entreprise commercialise et distribue aux professionnels du solaire les composants nécessaires aux installations photovoltaïques (systèmes de fixation, onduleurs, câbles, coffrets de protection, carports, bornes de recharge pour véhicules électriques).

Le marché photovoltaïque français et européen fortement secoué

"Le marché photovoltaïque français et européen traverse actuellement une période de fortes tensions, lié à un contexte international tendu, ainsi qu'à une orientation budgétaire et politique (française) marquée par les décisions prises en mars 2025", indique la filiale française du groupe allemand Solarwatt, basée à Lyon.

On s'en souvient, en mars, le gouvernement avait décidé de réduire le soutien aux petites installations solaires sur bâtiment en le recentrant sur l'autoconsommation, avec notamment une baisse des tarifs de vente du surplus électrique, dans l'objectif d'en limiter l'impact sur les finances publiques. Cette décision avait suscité l'inquiétude de la filière, Enerplan et le Syndicat des énergies renouvelables disant craindre "un arrêt brutal du déploiement des toitures solaires et des ombrières photovoltaïques".

Solarwatt ouvre une procédure d'alerte auprès du tribunal des activités économiques

Pour Solarwatt, cela s'est traduit par "une baisse de l'activité sensible, de l'ordre de - 30 à - 40 %", explique Ian Bard, le directeur général de Solarwatt France. "On était 16 salariés au mois de juin dernier, aujourd'hui, on est rendu à douze et la restructuration va probablement engendrer une baisse encore", a-t-il ajouté.

"Les prochains mois seront consacrés à l'optimisation de la structure de coûts, à l'ajustement de l'organisation et à l'évaluation du plan d'affaires, conformément aux enjeux du marché français", précise la société, qui a ouvert le 3 décembre une procédure d'alerte auprès du tribunal des activités économiques de Lyon.