Les défaillances d’entreprises du Bâtiment en hausse de 2%

Les défaillances d’entreprises du Bâtiment en hausse de 2%

Selon l'étude publiée ce jour par le cabinet Altarès, plus de 63 000 entreprises ont défailli en 2013. Parmi elles, plus de 15 000 appartenaient au secteur du Bâtiment.  




Selon l’étude publiée ce jour par le cabinet Altarès, le seuil des 60 000 cessations de paiement a été franchi en 2013 pour la première fois depuis 2009, qui en avait connu 62 300. 61 468 Redressements Judiciaires (RJ) ou Liquidations judiciaires (LJ) directes ont été ouverts par les tribunaux. Un nombre en augmentation de 2,8 % par rapport à 2012.

 

La Construction tente de résister en 2013 (+ 2 %, 17 649 RJLJ) notamment en fin d’année (- 3 %). Le bâtiment porte 15 213 défaillances (+ 2 %) et l’immobilier 2 436 (- 1 %). Les travaux publics (- 10 %) sont bien orientés tandis que le bâtiment hors travaux publics (+ 2 %) souffre dans plusieurs activités du second œuvre.

 

Ainsi  la plâtrerie (+ 8 % en 2013, + 12 % au 4eme trimestre 2013), la menuiserie bois et pvc (+ 10 % en 2013, + 21 % au 4e trimestre 2013) ou encore les travaux de couverture par éléments (+ 14 % en 2013, + 36 % au dernier trimestre 2013). Dans l’immobilier, les dépôts de bilan d’agences immobilières se stabilisent en fin d’année, après avoir augmenté de 6 % sur l’année.

 

A ces RJLJ, s’ajoutent 1 633 ouvertures de sauvegarde (+ 9 %). Ce sont donc 63 101 défaillances qui auront été prononcées cette année (+ 3 %), un nombre très proche de celui observé en 2009 (63 709).

 

La fin de l’année semble vouloir exprimer une meilleure tendance avec un arrêt de la hausse des RJLJ. Cependant, encore 16 000 défaillances ont été prononcées sur le dernier trimestre, un volume comparable à celui des quatrièmes trimestres 2008 et 2009.

 

68 % des jugements sont des liquidations directes en 2013

 

Les ouvertures de sauvegardes augmentent (9 %) trois fois plus vite que celles des RJLJ (3 %), mais ne représentent toujours qu’à peine 3 % de l’ensemble des procédures prononcées. L’essentiel des jugements (68 %) sont des liquidations judiciaires directes.

 

Près de 20 % des micro-entreprises sans salarié se voient immédiatement liquidées par le tribunal. C’est l’inverse pour les sociétés de plus de 50 salariés, plus de 80 % sont autorisées à poursuivre leur activité pour tenter de mettre en place un plan de remboursement (redressement) ou de cession.

 

Cette possibilité de redressement offerte à ces PME-ETI est essentielle pour le maintien de l’économie et de l’emploi sur les territoires. En effet, si ces sociétés de plus de 50 salariés concernent seulement 1 % de l’ensemble des défaillances, elles représentent en revanche 25 % des emplois menacés (66 000 sur 269 000 en 2013).

 

La sinistralité des TPE au plus haut

 

Les micro entreprises sans salariés : en dépit d’une conjoncture difficile, elles sont toujours moins nombreuses à déposer le bilan, avec un peu plus de 24 300 cette année (- 0,6 %) ; c’est 4 400 de moins qu’il y a cinq ans.

 

Bien que ces structures souffrent elles-aussi du contexte économique, elles peuvent cependant être financièrement un peu plus souples, en particulier parce qu’elles n’ont pas la contrainte de devoir disposer de la trésorerie indispensable au paiement d’un salaire.

 

Par ailleurs, le ralentissement des créations d’entreprises agit mécaniquement de façon favorable sur l’évolution des défaillances d’entreprises sans salarié. En 2013, les RJLJ d’entreprises âgées de moins de cinq ans (une défaillance sur deux) reculent de 2 % ; sur le dernier trimestre, et la baisse s’accélère (- 4 %).

 

18 400 TPE de 1 ou 2 salariés ont défailli (+6%), c’est 2200 de plus qu’en 2009. Près de 9 500 TPE de 3 à 5 salariés ont déposé le bilan en 2013 (+ 3 %), volume comparable à 2009, et plus de 4 600 TPE de 6 à 9 salariés (+ 10 %). Ces dernières sont généralement plus anciennes, c’est pourquoi nous retrouvons des évolutions sévères sur la sinistralité des entreprises âgées d’au moins 5 ans (30 000 entreprises ; + 8 %).

 

Les PME de plus de 20 salariés offrent davantage de résistance. Un peu plus de 1 800 ont été contraintes de déposer le bilan, c’est 1 % de moins par rapport à 2012. En 2009, elles avaient été 2 000 soit 10 % de plus. Les plus grandes d’entre-elles demeurent, néanmoins, sous pression. 177 sociétés développant plus de 15 M€ de chiffre d’affaires ont défailli en 2013, il s’agit là d’un niveau historique.

 

Plus de 15 000 défaillances attendues pour les 3 prochains mois

 

« 2014 s’annonce une fois encore sous tension, estime Thierry Million, responsable des études chez Altarés. Beaucoup d’entreprises sont en train de clôturer un bilan fragile et devront redoubler d’efforts pour convaincre leurs partenaires financiers et commerciaux.

 

Le premier trimestre, comme le dernier, est traditionnellement lourd en termes de défaillances ; 15 à 16 000 entreprises pourraient devoir déposer le bilan ces trois prochains mois. Cela nous projetterait sur environ encore 60 000 défaillances sur l’ensemble de l’année, en légère baisse par rapport à 2013.

 

Les fournisseurs devront donc toujours être très vigilants sur la gestion de leur risque client (une défaillance sur quatre est due à des retards de paiement de leurs clients), mais devront aussi être prêts à saisir toutes les opportunités que suggère ce léger mieux sur les défaillances d’entreprises. »




Source : batirama.com

2 Commentaires
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argent
  • par Yves Hajos
  • 17/01/2014 11:09:16

La conjoncture économique est une des causes des faillites. Malheureusement, elle n'est pas la seule. En effet, lorsque certaines mairies exercent un pouvoir discrétionnaire pour détourner la loi en refusant un permis de construire parfaitement valable, vous pouvez imaginer les conséquences de la non construction de cet immeuble. Vous avez un bel exemple de cette violation de la loi en lisant SOYEZ TENACE! vaincre l'injustice.

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  • par techea
  • 16/01/2014 22:43:53

Aujourd'hui, le 15 du mois, date à laquelle l'Urssaf vient de procéder à la grande réquisition sur les comptes des TPE. Les trésoreries ainsi essorées ne peuvent plus assumer les règlements et donc le dû clients remonte et l'argent ne circule plus, les investissements passent aux oubliettes, les embauches encore plus. Cela est la situation entre professionnels. Pendant ce temps d'autres missives tombent dans les boîtes à lettres des particuliers; l'électricité, le gaz, les impôts, les assurances, les taxes....et la grande consommation se fait payer de son escompte de trois mois des achats de Noël. Alors l'artisan devient une notion, celle qu'il est une personne qu'on peux plus facilement faire attendre qu'une institution. Et faire des travaux ou avoir des projets quand les revenus ne suffisent plus, les seules voies de recours sont les copains, le black, l'autorigoloentrepreneur, ou rien. Alors les belles paroles du cocufieur nous passent largement par dessus la tête car la réalité c'est nous et nos familles qui la vivons. Ceci est le remerciement National de faire vivre des gens. LES BULLETINS DE VOTE SERONT AIGUISES ET LA VALISE PRETE.

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