Une contre-digue construite sans autorisation après Xinthia

Une contre-digue construite sans autorisation après Xinthia

Le conseil municipal de Charron (Charente-maritime), un des villages sinistrés par la tempête Xynthia en février 2010, a décidé de la construction d'une contre-digue.





"Par rapport à la loi sur l'eau, il nous faudrait une autorisation administrative", reconnaît le maire Jérémy Boisseau, mais, selon lui, "la procédure pour lancer la construction de cet ouvrage doit encore prendre beaucoup de temps, nous ne pouvons plus attendre".

 

"L'hiver arrive et nous devons protéger la population, d'autant que la digue face à la mer ne sera pas faite avant un an ou deux. Je suis maire, je prends mes responsabilités", a-t-il dit, assurant que la préfecture de Charente-Maritime a été informée et s'est déplacée sur le chantier.

 

Cette contre-digue est une levée de terre construite en lisière de la zone habitée, en arrière de la digue elle-même, et a pour but de protéger les habitations une fois que la digue principale, face à la mer, aura été submergée, en empêchant l'eau d'atteindre les habitations.

 

120 000 euros à la charge de la commune

 

"C'est un gros bourrelet de terre, d'un mètre cinquante de haut sur un kilomètre de long", a expliqué M. Boisseau. Le maire insiste sur le fait que cette contre-digue fait partie des ouvrages prévus par le bureau d'étude qui travaille sur le Papi (Programme d'Actions de Prévention des Inondations) qui doit être validé d'ici la fin de l'année.

 

"Nous n'avons pas imaginé ça tout seuls, ça a été réfléchi, et c'est quelque chose qui figure dans les plans. C'est un ouvrage qui sera pérenne. Je ne dépense pas l'argent public pour faire n'importe quoi", a-t-il souligné.

 

La contre-digue va coûter 120.000 euros à la petite commune, mais le maire espère que celle-ci sera ultérieurement validée et financée. Le 28 février 2010, une brusque montée des eaux sous l'effet conjugué de la tempête et d'une marée de fort coefficient avait fait céder des digues, inondant des milliers d'hectares agricoles.

 

50 morts lors de la tempête

 

Il y avait eu près de 50 morts, dont 29 en Vendée et 12 en Charente-Maritime, et, parmi ceux-ci, trois à Charron. Début 2012, environ 65 millions d'euros de digue avaient été réalisés dans ces deux départements.

 

Les riverains considèrent toutefois que la protection est incomplète. Le 8 mai, quelque 200 habitants de Charron et des communes voisines avaient manifesté pour s'insurger contre la lenteur des procédures administratives.

 




Source : batirama.com / AFP

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