Forêt urbaine : quand les Parisiens voient un héron tous les matins depuis leur fenêtre

Bois de Charonne, deuxième

La maire de Paris Anne Hidalgo a inauguré mercredi le Bois de Charonne, deuxième "forêt urbaine" de la capitale censée répondre notamment aux enjeux du réchauffement climatique.




Et de deux ! La maire de Paris Anne Hidalgo a inauguré mercredi le Bois de Charonne, deuxième "forêt urbaine" de la capitale, après l'inauguration en juin d'un premier projet de ce type, censé répondre notamment aux enjeux du réchauffement climatique.

 

 

 

 

Une forêt urbaine de 3,5 hectares

Situé dans le XXe arrondissement aux abords de la Petite Ceinture, ancienne ligne de chemin de fer parisienne, ce nouveau parc comprend près de 3,5 hectares dédiés à la promenade. "Faire des espaces verts, c'est permettre aux générations futures de vivre dans une ville dans le cadre du changement climatique, mais aussi d'améliorer notre cadre de vie en rendant des espaces plus beaux et plus paisibles", a déclaré, très inspirée, la maire PS Anne Hidalgo.

 

L'ancienne ligne de chemin de fer parisienne, désormais rendue à la nature, aux abords de la Petite Ceinture. © Guillaume Bontemps / Ville de Paris

 

 

 

Le Bois de Charonne est un des plus grands projets de végétalisation et d'adaptation au changement climatique de la Ville de Paris. Les habitants du quartier sont enchantés, comme le rapporte l'AFP : "C'est un ballon d'oxygène dont le XXe arrondissement avait bien besoin", se réjouit Catherine de Pontevès, retraitée et habitante du quartier. "C'est plus sauvage que le Bois de Vincennes", souligne Étienne, son mari. "Un voisin du parc m'a raconté qu'il aperçoit un héron tous les matins depuis sa fenêtre. On n'avait pas ce genre d'espèces auparavant".

 

Le Bois de Charonne comporte 7 500 arbres plantés, des espaces de clairière ainsi que des grandes prairies afin de profiter de la nature et du frais, se détendre et se promener. © Guillaume Bontemps / Ville de Paris

 

 

C’est une nouvelle promenade de 600 mètres présente donc la particularité de jouxter un terrain d’environ 9 800 mètres carrés, une ancienne propriété de la SNCF autrefois occupée par un dépôt de bus de la RATP. Acquise par la Ville de Paris en 2022, cette ancienne friche ferroviaire reprend aujourd’hui vie avec 2 000 arbres en cours de plantation. L’espace intègre un grand bosquet, des clairières et des grandes prairies où est disposé du mobilier pour se détendre.

Les essences plantées sont indigènes ou régionales avec des chênes, des bouleaux et des pins sylvestres. Des plantes méditerranéennes adaptées au changement climatique font aussi partie de l’aménagement avec des chênes-lièges, des chênes verts, des néfliers et même quelques oliviers.

Des arbres de différentes tailles (dont certains ont déjà une quinzaine d’années) vont être plantés. Une centaine d’arbres tiges proviennent en grande partie des pépinières municipales. © Guillaume Bontemps / Ville de Paris

 

 

 

Propices à la biodiversité, les forêts urbaines servent également d'îlots de fraîcheur lors des canicules. "Au niveau des températures, on attend des diminutions de l'ordre de quatre degrés par rapport aux zones artificialisées", explique Christophe Najdovski, l'adjoint en charge de la végétalisation de l'espace public.


 

 

 

 

 

Deux autres projets de végétalisation déjà en route

Christophe Najdovski, l'adjoint en charge de la végétalisation de l'espace public, a précisé que l'investissement pour la Ville de Paris est "de l'ordre de 15 millions d'euros". Toutefois, lauréate d'un appel à projet "Nature 2050", la "forêt urbaine" a également bénéficié du soutien de l'État, via le Fonds vert, comme de la métropole du Grand Paris.

Dans Paris, deux autres projets de végétalisation sont prévus : place du Colonel-Fabien et sur le parvis de l'Hôtel de Ville. Les travaux devraient commencer cet automne pour une livraison fin 2026.

 

 

 

Dans le cadre du Plan Arbre, qui fixe l'objectif de 170 000 arbres et plus de 30 hectares d'espaces verts créés d'ici à 2026, un total de 113 000 arbres ont été plantés depuis 2020.




Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Laure Pophillat est rédactrice web polyvalente depuis plusieurs années. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent ! Pour Bâtirama, elle rédige avec bonheur sur un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière BTP (actualités, conjoncture, réformes, innovations, etc.). Elle apprécie notamment réaliser des portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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