10 minutes pour comprendre : le pari du Campus formation

Le stand du Campus Formation

Au salon Artibat, les 9 ateliers du Campus formation attendent les visiteurs. Le défi : faire passer un message essentiel sur la prévention, une technique ou un matériau biosourcé en seulement 10 minutes.




Si l’on ne peut pas tout comprendre en seulement 10 minutes, il est cependant possible de sensibiliser sur un thème et d’évoquer les bonnes pratiques. C’est le pari que s’est donnée la Capeb des Pays de la Loire, qui a sélectionné pour le salon Artibat, qui ouvre ses portes demain au Parc des Expositions de Rennes, ces neuf ateliers. La Capeb sera présente sur place pour guider les visiteurs vers ceux qui sont les plus susceptibles de les intéresser.

 

"L’enjeu de ce projet ? 10 minutes pour approcher un sujet, optimiser un geste, se questionner sur la sécurité sur chantier ou en entreprise", indique Valérie Sfartz, directrice du salon. "Un premier thème d’atelier s’est imposé naturellement : celui de la sécurité au travail", poursuit-elle. "Avec une accidentologie très forte dans nos métiers, Artibat est une opportunité exceptionnelle pour sensibiliser les professionnels aux gestes qui sauvent et aux bonnes pratiques concernant les équipements de protection individuel (EPI) liés au travail en hauteur." 

 

Les thématiques techniques ont été choisies pour faire écho à l’actualité du bâtiment et aux enjeux de demain avec un atelier sur le calage et le calfeutrage des menuiseries, un thème récurrent lors des audits RGE, et un autre sur la gestion de l’eau.


"Pour la partie équipement, la pose de panneaux photovoltaïque sera mise à l’honneur. L’atelier maintenance et entretien des appareils bois a été choisi pour mettre l’accent sur la nouvelle réglementation en la matière," précise la directrice. "Enfin, pour répondre à une demande croissante des professionnels aux enjeux des ressources locales, nous avons souhaité mettre en lumière les matériaux biosourcés comme le chanvre et la paille."


Les professionnels auront bien entendu la possibilité d’aller plus loin sur le ou les sujets qu’ils souhaiteraient développer, au-delà des "10 minutes" de sensibilisation.

 

L’Addicto-quizz, à la rescousse des addictions de notre époque

Portrait de Mathilde Perrono, consultante spécialiste en addictologie

Mathilde Perrono, consultante pour l’entreprise G.A.E Conseil, spécialiste des addictions dans le monde de l’entreprise, présente l’Addicto’Quizz : un atelier ludique qui permettra d’apprendre et d’échanger autour des nombreuses addictions qui nous touchent.


Les addictions peuvent être liées à des substances (tabac, alcool, cannabis, médicaments psychotropes…) mais aussi à des comportements : les cyberdépendances pour les réseaux sociaux ou les jeux vidéo, par exemple, fait de plus en plus de victimes. Le monde du BTP n’est pas épargné. "C’est important de souligner qu’aucun secteur n’est épargné. On ne souhaite pas stigmatiser le milieu du BTP : les addictions sont partout. Si l’alcool a prédominé pendant longtemps, aujourd’hui les cyberdépendances prennent de plus en plus de place, surtout pour les générations les plus jeunes. Cela peut avoir des conséquences graves, par exemple si on consulte son portable tout en conduisant des engins ou des machines dangereuses", relate Mathilde Perrono, consultante pour G.A.E. Conseil, qui animera l’atelier à Artibat.

 

Joueurs atour d'une partie d'Addicto Quizz

Des participants qui se prennent au jeu. © G.A.E Conseil

 

L’Addicto’Quizz est similaire à un jeu de trivial poursuit, et se joue en équipe. "Au lieu de gagner des parts de camembert, on gagne des jetons au fur et à mesure des défis proposés pour remplir son verre à cocktail", résume la formatrice. On citera notamment la présence de lunettes de simulations reproduisant les effets de différentes substances. "L’idée, c’est de casser les représentations et les idées reçues, échanger autour des habitudes de consommation de chacun pour réajuster, donner de bonnes habitudes. Notre objectif c’est de sensibiliser, pas de jouer les moralisateurs, et si possible d’inciter les participants à prendre moins de risques."

 

Mathilde Perrono, qui a déjà 10 ans d’expérience en tant que consultante, relate : "On voit souvent des gens venir en trainant les pieds, pensant qu’on va leur dire une fois de plus que ce n’est pas bien de boire ou de fumer… ce qu’ils savent déjà. Et puis, ils se prennent au jeu. Ils apprécient qu’on parle de tous types de consommation. On a toujours de beaux moments d’échanges d’expériences entre participants, c’est ce qui apporte le plus."



Source : batirama.com/Emilie Wood

L'auteur de cet article

photo auteur Emilie Wood
Journaliste, photographe, vidéaste, Emilie Wood travaille depuis 2010 pour la presse, qu’elle soit professionnelle dans les domaines du BTP et de l’agriculture, ou généraliste. Pour Batirama, elle écrit sur des sujets aussi variés que la conjoncture BTP, l’évolution de la réglementation, la rénovation énergétique, les réformes, les innovations, ou encore l’actualité de l’immobilier. Elle apprécie particulièrement réaliser des portraits d’entreprises et révéler les femmes et les hommes qui, chacun à leur manière, font une différence, qu’ils soient entrepreneurs ou collaborateurs d’entreprise.
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