Des VUL en vue

Logo et numéro de téléphone font partie des infos essentielles à indiquer.

Un véhicule utilitaire est visible de l’extérieur. Il est donc tentant de s’en servir comme vecteur de communication. Pour transformer un fourgon en publicité roulante, il suffit de le faire “marquer” à ses couleurs.




Le matin, sur les artères des grandes cités embouteillées, on croise des nuées de camionnettesblanches. Cette teinte est l’usage, notamment dans le secteur du BTP. Elle se révèle très salissante, laissant apparaître par contraste, la moindre tâche. En revanche, elle n’impose aucun supplément, contrairement aux autres couleurs, souvent proposées en option payante. De plus, le blanc basique se revend facilement. Cependant, même peint dans un noir chic ou un rouge fulminant, un VUL demeure parfaitement anonyme dans le flot de la circulation.

 

Pour un artisan, il est un peu dommage de rester noyé dans la masse. Pour sortir du lot, le professionnel peut étiqueter son VUL aux “couleurs” de son entreprise. Cela permet d’en faire un vecteur de communication mobile. Des études montrent qu’en agglomération, un utilitaire est vu par 10.000 personnes en moyenne, chaque jour. Même stationné devant un chantier, un VUL floqué continue d’intriguer les voisins. Certains se renseignent, demandent si l’entreprise fait du bon boulot. Si c’est le cas, le voisin prend parfois les coordonnées du professionnel pour une intervention future. L’impact d’un VUL “logoté” est donc très important et concret. On se souvient des fourgonnettes Darty jaune et bleues qui ont fait plus pour le renom de l’entreprise d’électroménager que toutes les campagnes de pub réunies.

 

petite voiture logotée Darty

Les fourgonettes aux couleurs Darty ont fait beaucoup pour la notoriété de l'enseigne. © Darty

 

"Un fourgon marqué à ses couleurs permet de faire sa publicité de façon durable et participe à l’image professionnelle de l’entreprise. C’est un investissement vite rentabilisé", rappelle Emmanuel Binet, directeur de SmartPrint. L’utilitaire floqué fait sérieux, donne en outre, une stature à son entreprise.

 

Quelle technique choisir ?

 

Cela fait bien longtemps que les camionnettes servent de “réclame”. Ainsi dès les années 20, les fourgons reçoivent des décorations sur leurs flancs. Celles-ci sont au début peintes à la main.

 

ancienne fourgonette Ford peinte à la main

Les premiers utilitaires marqués reçoivent des peintures faites au pinceau. © DR

 

La technique a depuis, bien évolué. Il est désormais possible d’imprimer à peu près ce que l’on veut sur des films plastifiés faciles à poser. Aujourd’hui, le total covering, un temps très à la mode, a perdu du terrain. Cette seconde peau de plastique passablement onéreuse, recouvre l’intégralité d’un VUL. Elle est très délicate à poser et demande l’intervention d’un professionnel. L’opération peut prendre une journée entière.

 

Cette méthode est un peu dépassée. Aujourd’hui, tout se fait à distance via le Web. De nombreux sites de covering proposent des flocages “à réaliser soi-même”. "Chez SmartPrint nous ne travaillons qu’en ligne", déclare Emmanuel Binet.

 

Emmanuel Binet devant son ordinateur

Emmanuel Binet est directeur de SmartPrint, une enseigne de flocage de véhiucle, dont on retrouve les services sur autocol.fr.

 

"Nous fournissons un service de création graphique et d’impression/fabrication, depuis 2009. L’artisan est invité à se rendre sur notre site. Il peut consulter les tarifs par véhicule et envoyer ses éléments (logo, texte, photo) via un formulaire. Une proposition de maquette avec mise en situation sur le véhicule est envoyée par mail. Le tarif comprend les éventuelles modifications de maquette. Après validation, les marquages sont fabriqués et livrés sous quelques jours", résume le directeur de SmartPrint. Le colis comprend 6 panneaux, deux pour chaque côté et deux pour la partie arrière. "La pose est facile car les marquages sont adaptés aux formes du véhicule, surfaces planes et découpes sont déjà faites", se félicite le responsable. Cette méthode a permis une vraie démocratisation du marquage.

 

En gros, deux techniques ont le vent en poupe :

 

  • le film plastique, qui est simple à installer mais difficile à décoller. Sa pose est aisée. Elle est à la portée de tous. Il faut juste suivre respectueusement la notice explicative comme pour un meuble Ikea. On trempe l’autocollant dans de l’eau savonneuse, on pose. Le séchage achevé, le film se retrouve solidement arrimé aux parois du VUL. Il faut compter une heure de pose environ, sur un VUL moyen.

Pose d'un film plastique sur un VUL

La pose s'effectue chez soi à l'aide d'une solution d'eau savonneuse. 

 

  • le panneau autocollant aimanté se pose et se dépose en un tournemain, à la manière d’un magnets de frigo. Les plaques s’adaptent parfaitement aux formes et aux dimensions du véhicule. Cette technique récente permet de réajuster ou d’ôter le marquage en une seconde. On retrouve un VUL parfaitement neutre ce qui est intéressant en cas de revente.

Vul avec logo sur panneau aimanté

Efficace et élégant, le marquage est un vrai plus pour une entreprise.

 

Quel coût ?

Le prix d’une décoration a beaucoup baissé ces dernières années. Globalement, comparé à un film adhésif, le marquage “façon magnets”, est supérieur d’environ 50 %. Pour un marquage de qualité, il faut compter environ 350 euros pour marquer un Renault Trafic (VUL moyen) avec du plastique adhésif. Pour les magnets aimantés, cela revient un peu plus cher, autour de 500 euros. A ces tarifs, le professionnel aurait tort de se priver…

 

Le total covering qui demande l’intervention d’un pro, est plus onéreux. Il faut compter autour de 1.500 euros par VUL.

 

Deux camions logotés

Photo 6 : Le résutat d'un total covering peut se réveler spectaculaire.

 

Quelle que soit la technique choisie, le retour sur investissement est élevé et immédiat.

 

Quel message faire passer ?

 

"Une décoration doit rester concise et claire pour être très lisible", rappelle le directeur de SmartPrint. En plus du logo si l’on en a un, il est judicieux d’indiquer sur un VUL :

  • Le nom de la société,
  • Un téléphone,
  • Un site Internet,
  • Les différents corps de métier exercés (peinture, plomberie, électricité, maçonnerie, ravalement, couverture...)
  • En revanche, précise Emmanuel Binet, "le mail n’est pas indispensable car il est difficile à retenir."

 

A ne pas faire : mettre trop d'informations sur le véhicule.

Véhicule couvert d'un grand nombre d'informations

L'exemple à ne pas suivre, où quand trop d'infos tue l'info.

 

Comment soigner son image ?

 

Le VUL logoté constitue un formidable vecteur d’image et de communication. Mais attention, il peut constituer une arme à double tranchant. En effet, si être vu est une chose, être “bien vu” en est une autre. L’artisan doit prendre conscience que logoté, son utilitaire va véhiculer l’image de l’entreprise en permanence. Il va être observé, examiné, contrôlé, inspecté. L’apparence du fourgon prend du coup, toute son importance. Un modèle criblé d’ecchymoses, usé jusqu’à la corde ou même sale, renvoie une image négative de l’entreprise célébrée sur ses flancs. Il devient vite une sorte de contre-publicité roulante.

 

Il est donc primordial de faire réparer un VUL rapidement en cas d’accrochages ou d’accidents même bénins et de le maintenir propre. Qui voudrait confier son chantier à une entreprise aux véhicules “dégueulasses” ?

 

La manière dont les chauffeurs conduisent et se conduisent, pèse aussi lourdement sur l’image d’une entreprise. Un conducteur agressif ou dangereux donne peu envie à un client de recourir à ses services. De même, un fourgon étiqueté garé sur un passage-protégé ou obstruant la circulation, s’avère fort pénalisant pour l’image de son enseigne. Bref, un logo sur une auto peut constituer tout autant un formidable avantage qu’une effroyable contre-publicité. A l’artisan de faire attention.

 

 



Source : batirama.com/ Nicolas Dembreville

L'auteur de cet article

photo auteur Nicolas DEMBREVILLE
« Depuis tout petit, j’aime l’automobile et sous toutes ses formes. » Les utilitaires, par leur côté pragmatique et fonctionnel, intéressent vivement Nicolas Dembreville, journaliste parisien de 52 ans. Décrypter l’actuel “passage à l’électrique” plus ou moins contraint par la législation de ce secteur, le passionne. Il cherche à informer, renseigner, accompagner les artisans le mieux possible dans cette révolution automobile. En parallèle, Nicolas écrit également sur l’horlogerie, le design ou les phénomènes de société.
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