De nouveaux engagements RSE pour l'association Le Commerce du Bois (LCB)

De nouveaux engagements RSE pour l'association Le Commerce du Bois (LCB)

Les signataires qui décident d’adhérer à la nouvelle charte RSE de LCB seront notés régulièrement via un audit indépendant et pourront afficher le nouveau logo Timber Score sur leurs produits.




Le Commerce du Bois (LCB), association professionnelle qui regroupe des entreprises françaises du commerce national et international des produits bois et dérivés, est déjà engagée depuis 2006 en faveur de la gestion durable des forêts et de la lutte contre la déforestation. Ses membres s'étaient alors entendus autour d'une charte environnementale pour l'achat et la vente responsable de bois. Le 15 décembre 2022, l'association a décidé d'aller plus loin en mettant en place une charte d'engagements RSE qui s'appuie sur trois axes : les approvisionnements, la vente et la conduite des opérations.

 

Les membres de l'association LCB pourront librement choisir d'adhérer, ou non, à cette nouvelle charte. Y adhérer signifie s'engager sur la mise en place de mesures responsables, ayant pour objectif de développer différents aspects de développement durable, en ligne avec certains des objectifs de développement durable définis par les Nations-Unies. Des audits réguliers, de tierce partie, permettront de confirmer que les entreprises engagées respectent bien leur contrat, et de mériter une note (allant de A à E) sur le nouveau "Timber score", un nouveau logo qui permettra d'identifier les entreprises qui sont pro-actives dans cette démarche RSE.

 

 

Premier pilier : des approvisionnements durables

 

 

Engagement considéré par LCB comme essentiel, les metteurs en marché de l'Union Européenne doivent attester de leur conformité au règlement bois de l'UE, en mettant en oeuvre le système de diligence raisonnée proposé par LCB, ou un autre tout aussi robuste. Il s'agit de prendre des mesures afin de s'assurer que le bois utilisé n'est pas issu d'une exploitation illégale. Les commerçants, de leurs côtés, doivent s'assurer que les metteurs en marché de l'UE mettent bien en oeuvre un système de diligence raisonnée. Les metteurs en marché attestent de leur volonté de rendre leurs chaînes d'approvisionnements transparentes en participant au projet européen "Thémis" de suivi des approvisionnements responsables.

 

Autre engagement encouragé : s'assurer que le bois et ses dérivés achetés ont reçu une certification 'gestion durable', ou au minimum une certification de tierce partie. Ainsi ils pourront eux-mêmes recevoir la certification "chain of custody". Les membres de LCB peuvent aussi contribuer à des initiatives de protection ou de restauration des écosystèmes forestiers.

 

 

Second pilier : des ventes responsables

 

 

Les membres de LCB peuvent s'engager à afficher les trois principales caractéristiques des produits (nom courant de l'essence pour les bois bruts, nom commercial technique pour les autres produits, pays d'origine et certification éventuelle). Ils peuvent proposer une fiche technique comportant par exemple, pour les panneaux, le site de fabrication et les caractéristiques techniques du produit. Ils s'engagent aussi à sensibiliser leurs parties prenantes internes et externes (employés, clients, consommateurs...) aux enjeux de la durabilité de la ressource bois et aux intérêts de la certification volontaire des produits bois et dérivés.

 

Autre engagement encouragé : mettre en oeuvre un plan de formation de leur force de vente sur les nombreux avantages du bois dans la construction et la rénovation pour améliorer la performance énergétique et le confort des bâtiments tout en diminuant l'impact carbone. L'Académie LCB peut être ce lieu de formation. Aussi, les membres peuvent informer leurs clients sur le caractère recyclable des produits bois et sur les dispositifs de récupération des produits bois en vue de leur recyclage.

 

 

Troisième pilier : une conduite des opérations durable

 

 

LCB s'engage à accompagner ses membres à réduire les impacts environnementaux, carbone et sociétaux de leurs activités. De nombreuses possibilité existent pour progresser dans ce domaine :

  • mettre en oeuvre une stratégie RSE propre à l'entreprise, bénéficiant éventuellement d'une labellisation spécifique (ISO 26.000);
  • mesurer l'empreinte carbone de ses activités, et formuler un objectif chiffré de réduction de cette valeur;
  • réduire l'impact des transports amont et aval des produits bois traités et commercialisés;
  • mettre en place des actions de solidarité et de soutien aux initiatives de l'économie sociale et solidaire;
  • Soutenir l'économie circulaire, optimiser la matière première et prévenir les déchets.

 

 

Pourquoi adhérer, et comment ?

 

 

LCB pense que ses membres ont tout intérêt à s'engager dans cette démarche, la charte d'engagement leur apportant un argument différenciant pour les clients. Ces derniers sont ainsi certains d'acheter des produits issus de chaîne d'approvisionnement responsables, de soutenir des démarches de protection des forêts, de la biodiversité et des communautés qui en vivent. De plus, ils peuvent s'assurer de la crédibilité des engagements RSE de l'entreprise signataire grâce à la mise en place d'objectifs chiffrés et bornés dans le temps, et la notation réalisée par une tierce partie indépendante.

 

Pour adhérer, les membres doivent d'abord signer la lettre d'engagement à la charte RSE (disponible aux membres de l'association, sur demande) puis l'envoyer au secrétariat de LCB. Ensuite, il s'agira pour chaque entreprise de mettre en oeuvre les engagements pris, en s'appuyant sur la boite à outil RSE mise en place par LCB. Au cours de la première année, la société doit prendre rendez-vous avec l'auditeur. Suite à l'audit, une attestation de conformité avec la charte RSE, avec un score, sera délivrée par LCB. La durée de validité de cette attestation est de deux ans, et le logo et score obtenu pourra être utilisé dans sa communication (marquage produits, plaquettes commerciales, site internet...)

 

Tous les deux ans, un nouvel audit aura lieu afin de s'assurer de la progression de l'entreprise dans ses démarches.

 

A savoir, l'audit est obligatoire pour tous les metteurs en marché, mais optionnel pour les autres.

 

Avant l'audit, les entreprises peuvent déjà s'auto-évaluer, pour savoir où elles se situent. Un document de notation, basé sur des questions simples où l'on doit répondre par oui ou par non, permettent d'obtenir une note sur 20. "

 

Le but, c'est de permettre aux entreprises qui s'engagent d'arriver relativement facilement à une note valorisante. Certes il y a des contraintes, mais cela leur donne par la suite un socle sur lequel communiquer" indiquait LCB lors de la conférence de presse fin décembre. 




Source : batirama.com / Emilie Wood

L'auteur de cet article

photo auteur Emilie Wood
Journaliste, photographe, vidéaste, Emilie Wood travaille depuis 2010 pour la presse, qu’elle soit professionnelle dans les domaines du BTP et de l’agriculture, ou généraliste. Pour Batirama, elle écrit sur des sujets aussi variés que la conjoncture BTP, l’évolution de la réglementation, la rénovation énergétique, les réformes, les innovations, ou encore l’actualité de l’immobilier. Elle apprécie particulièrement réaliser des portraits d’entreprises et révéler les femmes et les hommes qui, chacun à leur manière, font une différence, qu’ils soient entrepreneurs ou collaborateurs d’entreprise.
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