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La Fédération française des négociants en chauffage sanitaire a présenté son étude structurelle des achats de matériel sanitaire chauffage plomberie pour les réseaux de négoce. Ce premier article détaille l’activité sanitaire.
Cette étude est aussi inédite que l’a été l’année 2020, « inédite et chaotique » résume le président de la FNAS Philippe de Beco. Rappelons que le premier confinement a provoqué l’arrêt de l’activité des négociants notamment dans le domaine sanitaire (show-room) pendant plusieurs semaines, avant une réorganisation rapide des points de vente (click and collect) et une forte reprise d’activité à partir de l’été.
Quant à l’année 2021, l’activité est très soutenue par rapport à 2019, et les négociants s’attendent à une année en forte croissance selon les premiers signes visibles (carnets de chantiers pleins) en ce début du mois de juin.
En 2020, le marché total des achats du réseau négoce sanitaire chauffage plomberie représente un peu plus de 4 milliards d’euros hors autres activités connexes, (comme l’électricité, le carrelage, la fourniture industrielle, acier). Ce chiffre est en baisse de 3,4 % par rapport à 2019, à comparer aux -2,8 % de baisse des ventes sur la même période (cf. étude conjoncturelle mensuelle).
Sur ce marché, les achats se structurent comme suit :
Quand on détaille les résultats par activité, on constate que les achats de la famille sanitaire déclinée en 9 sous-familles (1) sont en repli de 6,3 % (contre + 4 % de croissance l’an passé) sur un volume global à -3,4 %.
Les ventes, elles, ont baissé de 5,8 % (contre + 4,8 % en 2019) dans le même temps, en sachant que le chiffre d’affaires sanitaire était à -26,8 % à fin mai 2020 par rapport à 2019.
La structure des achats demeure très impactée par la crise Covid sur l’ensemble des familles. La robinetterie sanitaire reste largement la première famille et représente un tiers des achat sanitaires. Elle est en repli de 5,5 %, à peu près comme les ventes à -5,2 %.
Avec la céramique et les bâti-supports, ces 3 segments représentent 57 % de l'activité globale, ce qui en fait le véritable fonds de commerce du négoce, souligne l’étude. Quant aux meubles de salles de bains (9 % de l’activité), ils constituent la bonne surprise pour la fédération professionnelle : leur représentativité augmente de 0,7 % et la valeur des achats progresse de 1,3 %. Conclusion de la Fnas : ces chiffres traduisent une prise de parts de marché sur la GSB et internet.
En revanche, la plus forte baisse relative (- 13,3 %) affecte les baignoires balnéo qui représentent seulement 0,5 % des achats. Autre mauvaise surprise : la baisse importante des receveurs (-13,2 %) que l’on peut rapprocher de la baisse des achats de négoces en baignoires nues de 6,3 %. Une mauvaise surprise pour la Fnas qui comptait sur l’opération d’Action Logement pour rénover les salles de bains afin d’inverser la tendance annuelle.
Quant aux bâti-supports, qui apparaissent désormais dans le détail, on voit qu’ils enregistrent une baisse de 4,1 % identique à celle du marché.
Mais du côté des cabines, parois de douche et pare-bains, la distribution professionnelle se comporte pluôt bien avec un CA en retrait de 5,4 % à comparer avec celui du marché des industriels (10,2 %).
La Fnas nourrit des espoirs de reprise d’activité globalement et notamment dans le sanitaire. Elle compte sur le réservoir potentiel des 200 milliards d’euros d’épargne réalisée par les Français, à l’occasion de la crise sanitaire. « Les Français veulent améliorer leurs logements et le rendre plus confortable. Pendant cette crise, ils ont également fait des achats de logements qu’il veulent rénover » note la fédération professionnelle.
Parmi les mesures spécifiques liées au secteur, la Fnas rappelle que l’adaptation du logement aux personnes âgées est une priorité pour le gouvernement. Le 26 mai dernier, Luc Broussy, président de Silver Eco, a remis au gouvernement un rapport intitulé « Nous vieillirons ensemble » comportant 80 propositions.
Il préconise la création d’un dispositif dédié « MaPrimAdapt » basé sur le principe de « MaprimeRénov » pour simplifier et massifier les aides à l’adaptation au logement avec un guichet et un fond de financement uniques. Objectif fixé : adapter 100 à 150 0000 logements pur un budget de 500 millions d’euros. La Fnas relève que ce budget est trois supérieure à la contribution annuelle actuelles des différents institutions (152 millions d’euros). Un projet que la fédération va donc suivre de près…
Focus sur la plomberie, « dans une mouvance dégradée »
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Source : batirama.com/ F. Leroy