Activité du négoce : le bilan de l’activité sanitaire en 2020

Activité du négoce : le bilan de l’activité sanitaire en 2020

L’activité sanitaire a moins bien résisté que l’activité chauffage en 2020, selon l’étude structurelle des achats de matériels présentée par la FNAS qui regroupe les négociants du secteur.

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Photo©Cedeo

 

La Fédération française des négociants en chauffage sanitaire a présenté son étude structurelle des achats de matériel sanitaire chauffage plomberie pour les réseaux de négoce. Ce premier article détaille l’activité sanitaire.

 

Cette étude est aussi inédite que l’a été l’année 2020, « inédite et chaotique » résume le président de la FNAS Philippe de Beco. Rappelons que le premier confinement a provoqué l’arrêt de l’activité des négociants notamment dans le domaine sanitaire (show-room) pendant plusieurs semaines, avant une réorganisation rapide des points de vente (click and collect) et une forte reprise d’activité à partir de l’été.

 

Quant à l’année 2021, l’activité est très soutenue par rapport à 2019, et les négociants s’attendent à une année en forte croissance selon les premiers signes visibles (carnets de chantiers pleins) en ce début du mois de juin.

 

En 2020, le marché total des achats du réseau négoce sanitaire chauffage plomberie représente un peu plus de 4 milliards d’euros hors autres activités connexes, (comme l’électricité, le carrelage, la fourniture industrielle, acier). Ce chiffre est en baisse de 3,4 % par rapport à 2019, à comparer aux -2,8 % de baisse des ventes sur la même période (cf. étude conjoncturelle mensuelle).

 

Sur ce marché, les achats se structurent comme suit :

 

  • 55,6 % sont relatifs au chauffage, soit 2,27 milliards d’euros, contre 52,2 % en 2019

 

  • 29,1 % concernent les activités sanitaires, soit 1,19 milliard d’euros, contre 31 % en 2019

 

  • 15,3 % s’apparentent à la famille plomberie, soit 0,62 milliard d’euros, contre 16,8 % l’an passé.

 

Des ventes en baisse de 5,8 % dans la famille sanitaire

 

Quand on détaille les résultats par activité, on constate que les achats de la famille sanitaire déclinée en 9 sous-familles (1) sont en repli de 6,3 % (contre + 4 % de croissance l’an passé) sur un volume global à -3,4 %.

 

Les ventes, elles, ont baissé de 5,8 % (contre + 4,8 % en 2019) dans le même temps, en sachant que le chiffre d’affaires sanitaire était à -26,8 % à fin mai 2020 par rapport à 2019.

 

La structure des achats demeure très impactée par la crise Covid sur l’ensemble des familles. La robinetterie sanitaire reste largement la première famille et représente un tiers des achat sanitaires. Elle est en repli de 5,5 %, à peu près comme les ventes à -5,2 %.

 

Avec la céramique et les bâti-supports, ces 3 segments représentent 57 % de l'activité globale, ce qui en fait le véritable fonds de commerce du négoce, souligne l’étude. Quant aux meubles de salles de bains (9 % de l’activité), ils constituent la bonne surprise pour la fédération professionnelle : leur représentativité augmente de 0,7 % et la valeur des achats progresse de 1,3 %. Conclusion de la Fnas : ces chiffres traduisent une prise de parts de marché sur la GSB et internet.

 

Baisse importante des achats en Balnéo, receveurs et baignoires nues

 

En revanche, la plus forte baisse relative (- 13,3 %) affecte les baignoires balnéo qui représentent seulement 0,5 % des achats. Autre mauvaise surprise : la baisse importante des receveurs (-13,2 %) que l’on peut rapprocher de la baisse des achats de négoces en baignoires nues de 6,3 %. Une mauvaise surprise pour la Fnas qui comptait sur l’opération d’Action Logement pour rénover les salles de bains afin d’inverser la tendance annuelle.

 

Quant aux bâti-supports, qui apparaissent désormais dans le détail, on voit qu’ils enregistrent une baisse de 4,1 % identique à celle du marché.

 

Mais du côté des cabines, parois de douche et pare-bains, la distribution professionnelle se comporte pluôt bien avec un CA en retrait de 5,4 % à comparer avec celui du marché des industriels (10,2 %).

 

De bonnes perspectives 2021 pour le sanitaire

 

La Fnas nourrit des espoirs de reprise d’activité globalement et notamment dans le sanitaire. Elle compte sur le réservoir potentiel des 200 milliards d’euros d’épargne réalisée par les Français, à l’occasion de la crise sanitaire. « Les Français veulent améliorer leurs logements et le rendre plus confortable. Pendant cette crise, ils ont également fait des achats de logements qu’il veulent rénover » note la fédération professionnelle.

 

Parmi les mesures spécifiques liées au secteur, la Fnas rappelle que l’adaptation du logement aux personnes âgées est une priorité pour le gouvernement. Le 26 mai dernier, Luc Broussy, président de Silver Eco, a remis au gouvernement un rapport intitulé « Nous vieillirons ensemble » comportant 80 propositions.

 

Il préconise la création d’un dispositif dédié « MaPrimAdapt » basé sur le principe de « MaprimeRénov » pour simplifier et massifier les aides à l’adaptation au logement avec un guichet et un fond de financement uniques. Objectif fixé : adapter 100 à 150 0000 logements pur un budget de 500 millions d’euros. La Fnas relève que ce budget est trois supérieure à la contribution annuelle actuelles des différents institutions (152 millions d’euros). Un projet que la fédération va donc suivre de près…

 

             

  

Focus sur la plomberie, « dans une mouvance dégradée »

 

 

Domaine un peu spécifique, car lié à la fois aux équipements de chauffage et de sanitaire, la plomberie, a été passée au crible sur cette année 2020. Elle représente 15,3 % des achats des adhérents Fnas en 2020, soit un poids en baisse de 2 points par rapport à l’année 2019.

 

Le montant des achats observé en négoce fait apparaître une baisse de 9,9 % et une perte de 2,1 % de chiffre d’affaires. Explications de la fédération professionnelle : ceci caractérise une situation forte de déstockage, certainement expliquée par la conjoncture sanitaire et le manque de confiance dans les marchés.

 

Le cuivre avec une évolution négative de plus d’un point (-1,4 point en structurel et une  chute de près de 18 % par rapport 2019), montre une baisse forte de l’usage de ce type de produit, relève la Fnas. Elle note que le cours du cuivre dépassait en février 2021, 8000 $ la tonne, contre un cours moyen de 5500 dollars la tonne les années passées.

 

Dans le détail, les familles de tubes et raccords, tous matériaux confondus, représentent 55 % des achats de plomberie. La Fnas note des baisses très importantes, « en décalage avec le marché » sur le PER (tubes et raccord) avec – 15,2 % et le multicouche avec -4,6 %.

 

Enfin, les robinetteries techniques (bâtiment, industrie et gaz) sont également en forte baisse de 15 %, pointe la Fnas qui relève toutefois un point positif : l’outillage électroportatif augmente de 0,8 % en structurel et de 3,2 par rapport à 2019.

 

 

  1. Baignoires nues, baignoires balnéo, éviers + kitchenettes et accessoires, céramique sanitaire, meubles de salles e bains, cabine et parois de douche, accessoires sanitaires et enfin, bâti supports

 


Source : batirama.com/ F. Leroy

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