Changement climatique: il faut adapter la sylviculture française

Changement climatique: il faut adapter la sylviculture française

Améliorer la gouvernance de la forêt, accroître la recherche : la sylviculture française doit être revue afin de faire face au changement climatique, estime le Conseil économique, social et environnemental.




"L'idée, c'est d'adapter la forêt au changement climatique parce que ça fait trois ans, maintenant, en particulier, qu'il y a cette histoire de scolytes dans l'est de la France", rappelle Antoine D'Amécourt, corédacteur, avec Marie-Hélène Boidin-Dubrule, du texte adopté.

 

Ces coléoptères, qui creusent des trous dans les épicéas fragilisés par les sécheresses successives dans le Grand-Est, ont entraîné des coupes sanitaires massives et donc l'abattage anticipé de très nombreux arbres, fragilisant la fonction de stockage du carbone de certains massifs forestiers. Chalarose (un champignon) du frêne, maladie de l'encre du châtaignier...

 

"Il y a diverses essences qui ont des problèmes sanitaires et on se dit qu'il pourrait y en avoir d'autres", ajoute l'exploitant forestier. Afin de préserver la forêt pour les générations futures, le Cese formule 19 préconisations, pour permettre un meilleur pilotage de la sylviculture.

 

Optimiser le choix des essences à replanter

 

Au premier rang, l'avis invite à s'appuyer sur la recherche afin d'optimiser le choix des essences à replanter et les techniques utilisées pour le renouvellement des forêts : "Tous les acteurs de la recherche publique (Inrae, Ademe, CNRS), instituts techniques (CNPF/IDF et ONF) et associatifs (I4CIE) doivent être mobilisés et travailler en étroite collaboration dans cet objectif."

 

"De mauvaises orientations pourraient conduire à une accélération des dégradations en cours de nombreux massifs forestiers et, ainsi, accroître le risque de voir les forêts devenir émettrices de carbone", poursuit l'avis, alors même que la stratégie nationale bas carbone "confère à la forêt un rôle essentiel" pour l'atteinte de la neutralité carbone en 2050.

 

136 essences de bois au sein de la forêt française

 

La forêt française, qui représente aujourd'hui un tiers du territoire métropolitain, compte 136 essences de bois: "C'est important, c'est grâce à ces 136 essences forestières qu'on pourra probablement adapter les choses", estime M. D'Amécourt.

 

La gouvernance "un peu éclatée" de la forêt est dans la ligne de mire du rapport, prise entre les ministère de l'Environnement, de l'Agriculture, des Finances et de l'Industrie. Il faut également "rétablir les équilibres sylvo-cynégétiques", soit réguler les populations de cerfs et de sangliers, "parce que sinon, ça détruira tous les investissements qu'on fera par ailleurs", indique M. D'Amécourt, également président de Fransylva, fédération de syndicats de forestiers privés.




Source : batirama.com

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