Les entreprises des quartiers défavorisés aussi pérennes que la moyenne

Les entreprises des quartiers défavorisés aussi pérennes que la moyenne

Les entreprises des quartiers de la politique de la ville (QPV) sont aussi pérennes que la moyenne malgré des conditions de démarrage plus difficiles, selon une étude.




"Les entrepreneurs des quartiers n'ont ni plus ni moins de chance que les autres de faire faillite dans les trois années qui suivent la création de l'entreprise", selon cette étude publiée par la banque publique Bpifrance et le groupe de réflexion Terra Nova.

 

Elle relève que les chances de maintenir son activité sont mêmes plus fortes dans le cas des microentreprises. Ainsi le taux de pérennité à trois ans des entreprises classiques créées dans les QPV est de 77%, contre 74% hors QPV, une différence peu significative.

 

Pour les microentrepreneurs, l'écart est en revanche important avec un taux de pérennité de 48% dans les QPV contre 36% en dehors. Ce qui pourrait s'expliquer en partie par une population en moyenne plus jeune dans les quartiers défavorisés.

 

Une base de données de 40 000 entreprises classiques et 40 000 microentrepreneurs

 

Les auteurs de l'étude ont analysé une base de données de l'Insee permettant de suivre deux cohortes de 40.000 entreprises classiques et de 40.000 microentrepreneurs, en 2014 et 2017. Ils ont par ailleurs interrogé par téléphone 700 entrepreneurs issus pour moitié des QPV et mené des entretiens approfondis.

 

"Une entreprise en quartier prioritaire de la ville n'est pas plus fragile qu'une entreprise" située en dehors, a déclaré, lors d'une visioconférence sur Youtube, Elise Tissier, directrice de Bpifrance Le Lab, boîte à idées de la banque publique d'investissement.

 

Les entreprises de ces quartiers socialement défavorisés souffrent pourtant d'un "déficit d'accompagnement étant donné les conditions de départ plus difficiles", d'une "relation trop distante avec les banques" ainsi que d'un "isolement géographique, économique et culturel", relève l'étude. Mais "financer ou accompagner une entreprise en QPV n'est pas plus risqué que d'accompagner une entreprise partout sur le territoire", souligne Mme Tissier.

 

Des entreprises de petite taille dans les quartiers défavorisés

 

Dans leur entourage, ces entrepreneurs "ont moins de patrons autour d'eux", constate encore la directrice de Bpifrance Le Lab qui évoque un besoin d'extension de leur "réseau", trop souvent limité à leur quartier d'origine.

 

Le nombre de créations d'entreprises rapporté à la population active dans les QPV est de 1,7%, contre 2,1% pour l'ensemble de la France et faute de moyens, les entreprises y ont souvent de plus petite taille, selon l'étude qui rappelle que le taux de pauvreté dans ces quartiers est de 42,6%, contre 14,5% de moyenne nationale.




Source : batirama.com

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