En cas de nuisances sonores dans un atelier par exemple, il est important de réaliser un diagnostic vibro-acoustique. Celui-ci va permettre de réunir les éléments qui permettront d’engager un panel d’actions de réduction du bruit à la source, ce en minimisant les risques d’échecs.
Réduire un bruit par sa source présente néanmoins deux particularités :
- une modification agira soit sur une source primaire donnée ou sur une des voies de transfert. Elle n’aura d’effet significatif sur le bruit que si la source de celui-ci est prépondérante dans le bruit global de l’endroit ;
- les actions interviennent souvent au cœur même des machines et sont souvent difficiles à intégrer après coup. C’est tout l’intérêt d’une méthode prédictive, qui permettra de guider les essais et d’en limiter le nombre.
- Le diagnostic vibro-acoustique se pose en deux temps. La première chose à faire est d’identifier chacun des mécanismes générateurs de bruits et vibrations ainsi que leurs différentes voies de transfert, puis déterminer leur contribution au bruit global. Ce n’est que suite à cette première étape que l’on pourra dresser la liste des actions possibles, dimensionner chacune d’elle et évaluer ses performances prévisibles. Enfin, il sera possible de faire un choix éclairé, basé sur l’efficacité attendue en termes de réduction globale du bruit et mis en relation avec les difficultés et coûts de mise en œuvre.
On peut utiliser différentes méthodes pour établir un diagnostic vibro-acoustique, que l’on peut regrouper en trois classes.
Classe 1 : rassemble les méthodes qui impliquent des modifications du fonctionnement de la machine.
Classe 2 : groupe les méthodes basées sur des techniques de traitement de signal.
Classe 3 : réunit les méthodes mixtes.
Classe 1 : modification du fonctionnement des machines
Les méthodes de la classe 1 sont basées sur des mesures brutes de pression acoustique, par exemple. Dans ces configurations, les modifications apportées le seront sur la machine ou ses conditions de fonctionnement. Cela permettra de changer la génération, le transfert ou le rayonnement du bruit.
Classe 2 : traitement de signal
Concernant la classe 2, les méthodes se basent sur des mesures elles-mêmes effectuées dans des conditions normales de fonctionnement des appareils. On les associe cependant à des traitements de signaux plus complexes et adaptés à la nature des phénomènes sonores. On compte par exemple les analyses temporelles, synchrones ou de cohérence.
Classe 3 : méthodes mixtes
Les méthodes de la classe 3 se basent sur des mesures mixtes. C’est-à-dire des mesures simples comme les pressions acoustiques ou vibrations, que l’on associe à des calculs et modélisations de mécanismes de génération, transfert ou rayonnement. Par calcul, cela permet de lier les causes à leurs effets.
Le diagnostic vibro-acoustique nécessite une analyse très fine des différents mécanismes de génération, transfert et rayonnement des nuisances sonores et vibratoires. Il permet de réduire les sources les plus génératrices de bruit et vibrations et d’améliorer d’une part le confort de travail de vos collaborateurs. D’autre part, l’application de solutions telles que des supports antivibratoires permet également d’augmenter la durée de vie de vos machines.