Le maire réquisitionne des bureaux pour loger des travailleurs migrants

Le maire réquisitionne des bureaux pour loger des travailleurs migrants

Le maire PCF de Montreuil (Seine-Saint-Denis) Patrice Bessac a réquisitionné des bureaux inoccupés appartenant à l'État pour y loger 150 travailleurs migrants qui vivaient jusque-là dans un foyer "indigne".




Foyer Bara©Mairie de Montreuil

 

"J'ai décidé de faire cette réquisition car la situation était totalement invivable pour ces hommes", a dit le maire, qui avait passé une nuit dans leur foyer la semaine dernière. "Des rats passent sur les gens qui dorment, des matières fécales tombent parfois du plafond lorsqu'ils prennent leur douche, c'est invivable, indigne".

 

Vers 06h00, il a procédé à la réquisition administrative de 1.500 m2 de bureaux vides de l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), propriété de l'État et situés dans sa commune. Environ 150 travailleurs migrants qui vivaient jusque-là dans le "foyer Bara", ont pris possession des lieux.

 

Ce foyer où résident 250 à 300 personnes, en majorité d'origine malienne, doit bientôt être détruit et reconstruit, selon un protocole signé en 2013 avec l'État et Coallia, le gestionnaire du lieu. En attendant, les conditions de vie des résidents se "dégradent chaque jour", dénonce la mairie qui dit avoir sollicité l'État à maintes reprises pour trouver une solution de relogement temporaire.

 

La préfecture de Seine-Saint-Denis réagit

 

"Après deux ans et demi de dialogue, de bureaucratie, j'ai décidé de mettre un coup de pied dans la fourmilière", a poursuivi M. Bessac. Dans la journée, la vie s'organisait dans le bâtiment où 320 lits, des sanitaires et des cuisines ont été livrés par la ville.

 

En fin d'après-midi, le maire a annoncé l'annulation du conseil municipal prévu dans la soirée et a appelé à un "rassemblement populaire de soutien" devant l'Afpa à 18h30. "Beaucoup d'élus sont à l'intérieur des locaux", entourés par des CRS, a expliqué  la municipalité, selon qui le quorum nécessaire à la tenue du conseil municipal n'aurait pas pu être atteint.

 

La préfecture de Seine-Saint-Denis a dénoncé "très fermement" cette installation dans des locaux "totalement inadaptés en terme de sécurité". Dans un communiqué, le préfet de Seine-Saint-Denis a fustigé une "opération d'occupation comportant des actes d'une violence particulière" et réalisée "en ayant recours à des modes d'action contraires aux règles d'emploi de la police municipale". Il a annoncé avoir saisi la procureure de Bobigny ainsi que la "juridiction administrative compétente".




Source : batirama.com

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