NF DTU 55.2 - Revêtements muraux attachés en pierre mince

NF DTU 55.2 - Revêtements muraux attachés en pierre mince

Retrouvez ci-dessous toutes les informations relatives au NF DTU 55.2.




©MP

 

Domaine d’application

 

Le NF DTU 55.2 « Revêtements muraux attachés en pierre mince » donne les spécifications de mise en œuvre des ouvrages de revêtements muraux en plaques de pierre mince, destinées à constituer la face vue de parois verticales de bâtiments. Ces revêtements sont fixés à l’aide d’attaches sur des supports en maçonnerie ou en béton, stables.

 

Le NF DTU 55.2 s’applique :

  • à tous les bâtiments : habitation, bureaux, scolaires, hôpitaux, commerces, etc. ;
  • aux travaux neufs ou de réhabilitation ;
  • à toutes les zones climatiques ou naturelles de France.

 

Le NF DTU 55.2 ne vise pas :

  • les ouvrages de génie civil tels que ponts, murs de soutènement, etc. ;
  • les revêtements scellés en plein ;
  • les revêtements coffrants in situ ou utilisés en fond de moule de panneaux préfabriqués ;
  • les façades inclinées ou courbes ;
  • les dispositifs avec isolation thermique derrière le revêtement.

 

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de décembre 2014.

 

Matériaux visés

 

Les exigences que doivent respecter les matériaux nécessaires à la mise en œuvre des revêtements muraux attachés en pierre mince (plaques de pierre, agrafes, attaches, isolant thermique, ossature, etc.) sont précisées dans la partie 1-2 « Critères généraux de choix des matériaux » du NF DTU 55.2.

 

Mise en œuvre : l’essentiel

 

Dispositions constructives générales

 

Un revêtement mural en pierre mince respecte les dispositions constructives suivantes :

  • un support : qu’il soit maçonné ou en béton, il doit être mis en œuvre selon son NF DTU respectif (le support en béton doit avoir son parement, a minima, soigné, tel que défini dans le NF DTU 21) ;
  • une lame d’air : elle doit être ménagée soit entre le revêtement et le support, soit entre le revêtement et la couche intermédiaire ;
  • un isolant thermique : rigide ou semi-rigide, il doit être fixé à l’aide de chevilles à rosace ou étoile.

 

Le NF DTU 55.2 précise, dans un tableau, les comptabilités mécaniques entre systèmes de fixations (agrafes avec polochon scellées ou fixées mécaniquement, attaches sans polochon scellées ou fixées mécaniquement, ancrage sur ossature intermédiaire), supports (béton armé ou non, briques, blocs pleins de béton de granulats légers ou courants, etc…) et couches d’isolation et revêtement.

 

De l’altitude de l’ouvrage combinée au classement vis-à-vis de l’étanchéité à l’eau et à l’air du support, il en sera déduit les combinaisons « types de fixation / types de support / types de joint » possibles. Ces dernières sont rassemblées dans le NF DTU 55.2.

 

Avant mise en œuvre des revêtements muraux en pierre mince, un dossier technique complet avec plans doit être rédigé par l’entreprise retenue pour la réalisation des travaux. Il doit être approuvé par le Maître d’Ouvrage ou son représentant.

 

Lors de la conception, les fourreaux pour le passage des fluides et les divers joints nécessaires à l’ouvrage (structure ou dilatation) doivent être prévus.

 

Mise en œuvre

 

Le NF DTU 55.2 traite de la mise en œuvre des revêtements :

  • attachés par agrafes métalliques et polochons ;
  • fixés par attaches métalliques sans polochon ;
  • fixés sur ossature intermédiaire.

 

Revêtements attachés par agrafes métalliques et polochons


La fixation de ce type de revêtement se fait par agrafes scellées au mortier ou fixées mécaniquement dans une cheville ancrée dans le support, le tout enrobé dans un polochon. Ce dernier est soit à base de mortier (revêtements extérieurs) ou de plâtre ou mortier (revêtements intérieurs).

 

Ce dispositif constructif n’est possible que si les conditions ci-dessous sont simultanément respectées :

  • pas de couche d’isolation côté extérieur du mur support ;
  • joints remplis au mortier pour les bâtiments :
    • en situation a, b ou c sur support maçonné ;
    • en situation a, b, c ou d sur support béton ;
  • hauteur maximale de l’ouvrage : 28 m ;
  • dimensions des plaques :
    • surface inférieure ou égale à 1 m² ;
    • plus grande dimension : 1,40 m ;
    • épaisseur inférieure ou égale à 6 cm ;
  • distance entre la face arrière de la plaque et le support : 2 à 5 cm.

 

Les principales prescriptions concernant les agrafes sont les suivantes :

  • diamètre du fil supérieur ou égal à 4 mm ;
  • nombre : 4 par plaque en partie courante ;
  • fixation mécanique (à l’aide de chevilles) ou par scellement (mortier de ciment ou plâtre possible selon les cas) ;
  • complètement entourées de polochon (diamètre 10 cm environ – épaisseur égale à celle du vide entre la pierre et le support – consistance ferme).

 

C’est la pénétration de l’agrafe (sur une longueur minimale de 2,5 cm) dans le champ de la plaque de pierre qui permet la fixation de cette dernière.

 

Ce dispositif constructif nécessite la réalisation de joints souples de fractionnement/dilatation, en complément des joints courants entre plaques.

 

Revêtements fixés par attaches métalliques sans polochon

 

En partie courante, les prescriptions sur les pierres sont les suivantes :

  • surface inférieure ou égale à 1 m² ;
  • plus grande dimension : 1,40 m ;
  • épaisseur inférieure à 8 cm.

 

La lame d’air ventilée doit être de 2 cm minimum entre le dos de la pierre et le support (ou l’isolant fixé sur le support).

 

Les principales prescriptions concernant les attaches sont les suivantes :

  • nombre : 4 par plaque en partie courante ;
  • fixation mécanique ou par scellement au mortier dans le support.

 

La fixation des plaques aux attaches peut se faire :

  • par ergots cylindriques placés dans les chants des plaques :
    • il s’agit de la plupart des cas ;
    • engendre une fixation invisible ;
    • diamètre de l’ergot : entre 4 et 8 mm ;
    • longueur de l’ergot permettant la pénétration de l’attache d’au moins 2,5 cm ;
    • peuvent pénétrer dans une ou deux plaques simultanément ;
  • par attaches « en culotte », placées au dos des plaques avec une inclinaison comprise entre 45° et 60° par rapport au plan de la plaque ;
  • par tiges traversantes : cette possibilité est limitée au traitement de points singuliers. Elle nécessite une étude de justification.

 

La fixation des attaches dans le support peut s’effectuer soit par scellement au mortier dans les trous du support, soit par chevilles rapportées dans le support.

 

Dans ce type de dispositif constructif, les joints peuvent être laissés ouverts, calfeutrés au mastic souple ou au mortier.

 

Revêtements fixés sur l’ossature intermédiaire

 

Dans ce cas, le dispositif comporte 3 parties :

  • une ossature intermédiaire, ancrée dans des zones résistantes du support ;
  • une lame d’air ventilée d’une épaisseur de 2 cm minimum, entre le dos de la pierre et le support (ou l’isolant thermique fixé sur le support) ;
  • des plaques de pierre fixées mécaniquement sur l’ossature intermédiaire.

 

L’ossature peut être en aluminium ou en acier inoxydable. Le dispositif peut être bridé ou librement dilatable. Selon le cas considéré, les joints seront durs ou souples/ouverts et disposés tous les 3 à 6 m.

La fixation des attaches sur l’ossature intermédiaire se fait par vissage, boulonnage, soudure ou tout autre dispositif équivalent, à condition qu’il soit prévu un dispositif anti-glissement.

Ce type de dispositif nécessite une étude de justification pour la stabilité ainsi que les limites des déformations et des contraintes.

 

En complément de ces revêtements, le NF DTU 55.2 traite, dans son article 10, des points singuliers suivants :

  • acrotère ;
  • linteau ;
  • tableau ;
  • appui de fenêtre.

 

Tolérances

 

Les tolérances principales que doivent respecter les ouvrages finis sont données dans le tableau ci-dessous.

 

 

Tolérance à respecter

Désaffleur sous la règle de 2 m

 ≤ 5 mm

Flèche sous un cordeau de 10 m au plus

  ≤ 10 mm

Ecart de verticalité sur la hauteur d’un étage courant

  ≤ 5 mm

Ecart de verticalité sur la hauteur totale d’un bâtiment (< 28 m)

  ≤ 40 mm

 


N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 55.2. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.

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